A travers l’enchanteur Vietnam (19)
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Pendant un mois Jean et Muriel ont arpenté ce pays enchanteur souvent loin des sentiers battus et des zones de grand tourisme. Ils nous racontent durant tout l’été leur périple en textes et en images....
Départ pour Saïgon
L’agence de voyage nous avait fourni des papiers pour les itinéraires d’aller et retour dans le Mekong. L’aller s’était bien déroulé malgré les nombreux moyens de locomotion empruntés. Le retour devait se passer de la même façon.
Nous avons attendus un mini bus qui devait nous prendre à l’hôtel puis nous amener à la gare des cars. Le minibus, qui faisait le ramassage de plusieurs hôtels, était en retard. Nous sommes arrivés à la bourre à la gare des cars, nous avons montré le document de l’agence qui n’a pas été reconnu comme valable par les employés. Il était écrit dessus : bus Can Tho Saïgon.
J’ai montré le document à plusieurs personnes qui m’ont renvoyée à d’autres personnes pour que nous soyons finalement mis dans un nouveau mini bus sans que nous ayons bien compris ce qui se passait. Étant donné qu’il y a deux gares des cars à Can Tho nous sommes parti du principe que nous allions être acheminés vers la seconde gare.
Nous avons très vites compris que ce n’était pas le cas car le mini bus s’est remis à faire le tour des hôtels de la ville. Le chauffeur ne parlait pas anglais, il ne comprenait pas ce que je lui disais et il répétait Saïgon, Saïgon, ce à quoi je répondais da, ce qui signifie oui en vietnamien.
Un couple d’anglais qui était dans le mini bus a compris le problème et alors a commencé un extraordinaire numéro digne d’un spectacle comique. Le chauffeur a appelé la gare centrale, en même temps qu’il conduisait, il téléphonait et il regardait mon papier sur lequel était écrit : Bus Can Tho Saïgon. Au bout d’un grand moment il a compris que nous voulions aller à Saïgon et non pas à l’hôtel Saïgon de Can Tho.
Lorsqu’il a eu compris il a expliqué à tous les passagers ce qui se passait, le bus entier s’est mis à rire. Un ballet digne de l’opéra s’est alors mis en place, le chauffeur téléphonait à la gare centrale, ensuite il donnait le téléphone aux deux anglais qui se trouvaient derrière lui, les anglais recommençaient à discuter avec l’employée de la gare centrale, puis ils faisaient passer le téléphone par dessus le siège derrière eux, les passagers me donnait le téléphone, j’expliquais le problème, le téléphone revenait au chauffeur et c’était reparti pour un tour.
Le ballet du téléphone à duré plus d’un quart d’heure. Entre temps de nouveaux passagers montaient, étaient mis au courant, riaient. Il y avait une quinzaine de places dans le min bus, vu le turn over nous avons fait rire au moins une trentaine de personnes. Nous fait un tour entier de Can Tho et sommes enfin revenus à la gare.
Suite à nos divers échanges une des employés de la gare nous avait réservé deux places dans un bus partant pour Saïgon.
Après toutes ces péripéties, nous arrivons pour prendre notre billet et là personne ne semblait être au courant. Heureusement une employée est venue à notre secours mais elle voulait nous refaire payer un billet déjà réglé par l’agence. Enfin nous arrivons à nous entendre et montons dans le bus avec un document. Et là, le contrôleur ne reconnaît pas comme valable ce billet et revient nous voir trois fois, nous voyons le moment où il va nous faire descendre, mais non, nous partons enfin.
A la gare centrale de Saïgon (qui est immense) il a fallu avec difficulté trouver le mini bus qui allait nous ramener en ville. Ensuite il fallait prendre un taxi pour revenir à notre hôtel. Et là nous nous trompons de carte de visite et nous ne donnons pas la bonne adresse au chauffeur.
Bon j’arrête là, c’est notre seule mésaventure du mois, il en fallait bien une....
Pas si simple de devenir vietnamien !!!!!
Muriel
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