PAMAR : enfin l’enquête !
par
popularité : 10%
Au mois de mars dernier, l’Inspection du travail préconisait une enquête menée par un organisme indépendant afin que la lumière soit faite sur l’éventualité de l’existence de risques encourus par les salariés travaillant à PAMAR. La Direction s’y opposait en disant que cela ne pouvait pas se faire puisqu’il y avait un conflit...Ou alors cela ne pouvait se faire qu’en écoutant les salariés qui n’étaient pas en droit de retrait...justement pour dénoncer ces risques !
En avril, l’organisme mandaté par l’Inspection du travail tentait bien d’accomplir sa mission mais la directrice, Mme DELLA ROCCA, s’y opposait. Finalement, après constaté l’épuisement des possibilités de dialogue, l’Inspection du travail en août dernier, mettait PAMAR en demeure d’accepter cette enquête et c’est donc contrainte et forcée, juste avant l’expiration du délai fixé par l’administration, que la direction daignait se résigner à l’enquête.
Enfin ! tous les salariés, qu’ils soient dehors sur le piquet ou dedans à la production, pourront dire à un organisme indépendant, de façon anonyme et à l’abri des regards et surtout des oreilles de la direction, ce qu’ils pensent de leurs conditions de travail, du respect des conditions d’hygiène et de sécurité...et de la manière dont la direction les traite...
Evidemment c’est une avancée que les salariés du piquet de lutte depuis bientôt un an, n’ont pas manqué d’annoncer à leurs collègues. Il est notable d’observer que ces derniers d’ailleurs, malgré le climat que veut faire régner la Direction, sont de plus en plus avenants chaque matin et parlent avec « ceux qui sont dehors » comme dit la Direction. Avant que la Direction ne vienne les chercher un à un, son trousseau de clefs dans une main et le téléphone dans l’autre, quelques mots s’échangent à la hâte.
« Bonjour. Tu es au courant qu’il va y avoir une enquête ?
Non.
elle va enfin avoir lieu ! »
Regard complice...
« Vous pourrez dire ce que vous voulez, ce sera anonyme et la direction ne saura pas qui a dit quoi »
Un sourire ou un clin d’œil confirment que le message est passé. Il est tellement bien passé que la gardienne de prison qui leur tient lieu de Directrice, demande à l’un des salariés rentrés de lire le tract distribué en ce lundi 9 décembre, 354e jour de lutte.
Autre élément montrant sa crainte : elle demande aux salariés de ne plus passer par l’entrée pourtant toute neuve avec des portes bien hermétiques devant mais par derrière afin d’échapper à la contamination des cégétistes...ce qu’ils refusent.
Ce lundi 9 décembre donc, les délégués au CSE, dont bien sûr Kala, la représentante CGT ont été entendus, le 16 sera la 1re réunion du comité de pilotage de l’enquête avec non seulement les élus mais aussi l’inspection et la médecine du travail...
Quelque chose nous dit que celle qui clamait haut et fort que l’inspection du travail « ça va pas me faire trembler » doit regretter ces paroles cyniques...
En attendant, les salariés qui ne tremblent plus depuis le 20 décembre 2023, qui ont affronté toutes les manœuvres et intimidations de la Direction avec calme et détermination, qui ont été rejoints par celles et ceux qui avec eux ont décidé de relever la tête, s’apprêtent à passer leur 1re année de lutte avec la conviction attachée au corps qu’ils et elles ne baisseront plus la tête.
Et ils le diront avec force ce vendredi 20 décembre au repas fraternel organisé par l’UD CGT pour les un an de leur lutte
En médaillon une délégation des PAMAR à la manif de l’UD CGT 13 du 12 décembre à Miramas
Commentaires