Il faut s’y faire, dans toutes les luttes, surtout quand elles durent depuis longtemps, pour PAMAR on en est à 525 jours, il y a des moments, parfois des semaines entières où il semble ne rien se passer, et puis d’un coup, le temps s’accélère et les événements se bousculent.
Depuis le mois d’août 2024, forts d’une mise en demeure d’e l’inspection du travail, les salariés de cette blanchisserie hospitalière située dans la zone de la Delorme dans les quartiers Nord de Marseille et en droit de retrait depuis le 20 décembre 2023, demandaient fermement que l’enquête sur les risques psychosociaux dans cette entreprise, enquête elle-même demandée depuis le mois d’avril de la même année ait enfin lieu.

L’inspection du travail avait donné 4 mois de délai pour que l’enquête démarre et c’est à la veille de l’expiration du délai, en décembre 2024 que l’enquête démarrait enfin.
Un protocole signé en janvier stipulait que les conclusions devraient être rendues début mars.
Très bonne date puisque juste avant leur procès en appel pour licenciement prévu le 26 de ce même mois.
Mais le terme arrivé, les salariés apprennent que le résultat de l’enquête n’est pas connu, l’entreprise n’ayant pas payé l’audit et qu’en l’absence de paiement l’auditeur refuse de donner le résultat de son enquête.
Donc le 26 mars pas de résultat et de ce fait le tribunal accepte le renvoi de l’audience, la juge comprenant très bien l’enjeu de la connaissance de ce document, donne comme date d’audience ce mercredi 28 mai.

Nouveau courrier de mise en demeure de l’inspectrice du travail à l’entreprise et finalement, la direction accepte de payer et la réunion de restitution a lieu ce lundi 26 mai, 48h avant l’audience et donc trop tard pour que ce rapport, accablant pour la direction, puisse être versé au dossier. Voir à ce sujet la vidéo ci-dessous et la déclaration au CSE de ce jour.

Dans ces conditions que va décider la juge ? Nouveau renvoi ce qui serait logique malgré l’engorgement des tribunaux ?

Audience quand même, la juge estimant que le cirque de la direction a assez duré ?

Nous verrons bien et en attendant, les salariés continuent le combat mesurant pas à pas chaque point marqué non seulement pour eux-mêmes mais, comme le dit Kala, pour les plus de 80 avant eux qui sont partis sans pouvoir faire changer les choses et pour celles et ceux à venir qui ne devront pas connaitre de telles atteintes à la santé, la sécurité et l’hygiène.

https://youtu.be/gkDNBUIA7mg