DSK APPLAUDI A BRUXELLES ET PARIS

mardi 26 octobre 2010
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Si DSK avait été à Bruxelles le 29 septembre, jour de la manifestation européenne des salariés contre les politiques d’austérité qui affectent la protection sociale, l’emploi et les salaires, il aurait certainement été sifflé par les manifestants.

Cela me fait penser à une amie qui, à chaque manifestation contre la réforme des retraites dans les rues de Paris, interpelle les socialistes qui manifestent : « DSK est-il présent ? Strauss-Kahn est-il dans la manif ? ».

Par contre, DSK a été applaudi à Bruxelles à plusieurs reprises par les ministres de l’économie et des finances de l’Union européenne ou par les chefs d’Etat et de gouvernement à chaque fois qu’il participe à leurs réunions pour leur livrer analyses et conseils. « La crise est une opportunité », proclame-t-il en approuvant les coupes sombres dans les budgets nationaux. DSK a aussi été applaudi à Madrid par le gouvernement espagnol « qui a bien réagi à la crise mais il reste beaucoup à faire en terme de réformes structurelles, notamment d’assainissement du marché du travail ». Réponse des salariés et de leurs syndicats à cette provocation : grève générale le 29 septembre !

A Dublin, le FMI (Fonds monétaire international), sous la houlette de DSK, juge que le gouvernement irlandais, qui a déjà opéré d’importantes coupes budgétaires et imposé des baisses de salaires et des prestations sociales, n’en a pas encore fait assez et lui demande de « procéder à de nouvelles coupes budgétaires pour garder la confiance des marchés ».

Garder ou gagner la confiance des marchés semble être le seul véritable objectif du FMI, avant comme après l’arrivée de son nouveau directeur. Comme le soulignait l’éditorialiste du « Monde », Pierre-Antoine Delhomais, le 10 mai 2010 : « Il faut des lunettes en 3D pour déceler des différences entre le FMI d’avant DSK et sous DSK ».

A Budapest en 2008, l’aide du FMI de 20 milliards d’euros n’a été attribuée qu’en respectant certaines conditions très contraignantes : relèvement de la TVA de 5%, report de l’âge légal du départ à la retraite, gel des salaires des fonctionnaires pendant deux ans. Résultat : les sociaux-démocrates, qui ont appliqué cette potion amère du FMI, ont perdu les élections législatives en mars 2010 et ouvert un boulevard à l’entrée de l’extrême-droite au parlement.

La liste est longue des pays où le FMI, le plus souvent avec l’aide de l’Union européenne, a conditionné son « aide » financière à des plans d’austérité et des réformes antisociales (Grèce, Lettonie, Roumanie, Ukraine...) et mis ces pays à genoux.

En pleine bataille sur les retraites en France, la FMI a expliqué qu’une « augmentation de deux ans de l’âge de départ à la retraite suffisait à stabiliser la part des pensions dans le PIB entre 2010 et 2030 ».

Nicolas Sarkozy ne doit pas regretter d’avoir appuyé la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI !

Réponse du peuple français à Sarkozy et DSK : plus de 3 millions de manifestants et une lutte qui continue pour le rejet du projet de réforme des retraites.

Plus généralement, ne faudrait-il pas exiger la suppression du FMI qui est, avec la Banque mondiale, une véritable machine de guerre contre les peuples ?

Le FMI supprimé, DSK pourrait revenir en France comme ... ministre de Sarkozy !

Une récompense pour services rendus !



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