Sauvons l’hôpital de Salon
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Tract distribué sur Salon contre la fermeture
LA REFORME HOSPITALIERE, ne date pas d’aujourd’hui !
SAUVONS NOTRE HOPITAL DE SALON !
Dès les premières mesures du Ministre Claude EVIN, l’hôpital public a été mis sur la sellette ; de Bernard Kouchner à Philippe Douste-Blazy, en passant par Martine Aubry, chacun y a ajouté sa patte et ce malgré les protestations des salariés, des syndicats et les grandes manifestations d’opposition à ces projets qui englobaient aussi la protection sociale : réforme de la sécurité sociale, des retraites... Nous avons vu passer en force réformes, plans et même des ordonnances concernant ce projet de privatisation du grand service public hospitalier !
Plan Juppé, effets de la décentralisation dans l’organisation médicale et budgétaire, politique de fermeture de lits, services...et pour achever le travail dans l’été 2002, MATTEI avec son PLAN HOPITAL 2007 ! Conséquence, l’hôpital public de SALON (ainsi que d’autres ) est en très grand danger.
Savez-vous que pour faire fonctionner un hôpital à ce jour, nous devons faire appel à des investissements privés et des emprunts ? Pourtant nous payons nos cotisations depuis toujours, et un simple relèvement de 8% du budget permettrait d’atteindre un équilibre financier et une couverture des soins de santé de bonne qualité.
Savez vous qu’une clinique privée peut s’installer à l’intérieur de l’hôpital et qu’elle profite ainsi des installations de l’hôpital public ? Pourtant des lits publics disparaissent, des malades à peine sortis des blocs et remis de la phase aiguë sont renvoyés chez eux ! Les personnels statutaires et formés ne bénéficient plus d’une garantie de poste, et il est fait appel dans l’urgence à des personnels intérimaires, sans possibilité d’intégration dans la fonction publique
Savez vous que le secteur privé profite des subventions publiques et qu’il a en plus la possibilité de choisir « sa clientèle » et ses lieux d’implantation ? Le service public, lui, est soumis à des restrictions de moyens humains et techniques, les malades doivent payer de plus en plus cher pour leurs soins et voient s’éloigner leur hôpital.
Savez vous que le budget alloué à chaque hôpital sera calculé en fonction des actes pratiqués l’année précédente et des pathologies ? Quels choix seront faits ? Celui de soigner ou de privilégier les actes les mieux budgétisés ? Le patient et toutes ses pathologies ou celle qui attirera des crédits pour l’année suivante ? Tout ceci en niant l’évolution du nombre de personnes âgées, des nouvelles pathologies, maladies. qui nécessitent une prise en charge lourde. Ne dit-on pas que la santé n’a pas de prix ?
Savez vous que les petits hôpitaux seront amenés à disparaître ou à dispenser des soins généralistes aux plus pauvres seulement dans le cadre de la concurrence avec le secteur privé ? Pourtant les besoins de proximité existeront toujours ! Les personnels hospitaliers dénoncent cet état de fait et souffrent eux aussi de ce système a deux vitesses.
Savez vous que les décisions prises concernant nos soins le sont en fonction d’un schéma régional, et de décisions prises sans concertation par l’agence régionale d’hospitalisation et le ministère. Alors que 10 000 signatures de la population ont été recueillies en une semaine seulement lors de circulation de la pétition « sauvons l’hôpital de SALON » !
Savez vous que l’organisation autour des nouveaux « pôles d’activités » va forcement entraîner la réduction de certaines activités non rentables, accroître les mauvaises conditions de travail du personnel par manque d’effectifs, faire baisser la qualité des soins confiés à un personnel moins bien formé (moins 35000 postes depuis la RTT) ?
Savez vous que la création du service d’accueil urgence et la nouvelle répartition géographique et technique auront pour effets de vider les services d’urgence de toute compétence spécialisée, leur laissant seulement la bobologie ? Aurons-nous le temps de survivre aux déplacements pour rejoindre les usines à grosses urgences, vraisemblablement surchargées ?
Savez vous que les reformes successives aggravées par le non remplacement des postes dans la fonction hospitalière pénalisent les salariés qui ne peuvent prendre leurs conges normalement, ainsi que leur RTT capitalisée !!,
Devons nous rappeler que la mauvaise utilisation des fonds qui proviennent de nos cotisations nous concernent tous ? Que les choix effectués engagent notre quotidien, celui de nos aînés, nos jeunes et les générations à venir ? Que lorsque les personnels souffrent de cette politique de santé, les patients trinquent !!
Nous devons combattre ces réformes qui cassent le statut des personnels, privatisent peu à peu le service public, nient les besoins de santé publique en y introduisant une logique financière et développent la sous-traitance lucrative et coûteuse qui grève le budget . A SALON nous sommes attachés à la qualité des soins, à la proximité, à la rapidité dans la prise en charge, à la technologie et au progrès au service des populations, 24h/24, 365jours par an
Les besoins de santé cela ne se négocie pas, ne se marchande pas, y répondre c’est un choix de société !
Soit on choisit d’enfoncer la France, 4e pays le plus riche du monde, où la richesse double tous les 40 ans, dans la loi de la jungle et du chacun pour soi, soit on développe une société solidaire où l’accès aux droits fondamentaux (santé, éducation, énergie, transports...) est dégagé des intérêts financiers. Le 29 mai le peuple a choisi. En votant NON nous avons clairement dit notre refus de cette logique de casse et de privatisation. Amplifions l’action pour faire respecter notre vote.
ENSEMBLE USAGERS ET PROFESSIONNELS AGISSONS ET DISONS :
NON à la privatisation de l’hôpital public !
Pour un hôpital disponible et accessible à Salon
Pour des budgets hospitaliers correspondant aux besoins de santé des populations
POUR UNE AUTRE POLITIQUE de SANTE et de PROTECTION SOCIALE
Le 24 11 05
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