Comment l’Europe concourt à l’occupation de la Palestine
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David Cronin vient de publier un livre : « L’alliance de l’Europe avec Israël : son concours à l’occupation ». Le journaliste David Cronin y retrace les dédales de la relation de l’état d’Israël avec des institutions comme l’Union Européenne et l’OTAN. Ce faisant, il révèle la mauvaise foi de l’Europe qui prétend être une force neutre et qui prétend soutenir les droits élémentaires du peuple palestinien.
Sarah Irving : Jusqu’ici vous vous êtes intéressé aux institutions et aux affaires de l’Europe. Pourquoi avec-vous décidé d’écrire un livre sur les relations de l’Europe avec Israël et la Palestine ?
David Cronin : Pour deux raisons. D’abord, comme membre de la « Mission pour la Paix » européenne je suis allé en Israël et dans les TPS (territoires occupés palestiniens) en 2001, peu après les attaques du 11 septembre 2001 aux USA. Je me souviens en particulier d’avoir assisté à une conférence de presse que (l’ancien premier ministre israélien) Ariel Sharon donnait à l’hôtel du Roi David à Jérusalem et d’avoir été profondément choqué par l’arrogance et le vitriol qui émanaient de lui. Il a commencé par accueillir les personnes présentes dans -je ne me rappelle pas ses mots exacts- quelque chose comme « la capitale éternelle du peuple juif depuis 3000 ans » sans reconnaître d’aucune façon qu’elle était aussi la capitale des deux autres grandes religions monothéistes du monde. Il dit qu’il se réjouissait chaque fois qu’un palestinien se faisait sauter dans un attentat suicide, parce que, ce faisant, il se tuait lui-même. Cela m’a scandalisé. Une autre chose m’a énormément surpris : il a accusé l’Europe de financer « le terrorisme palestinien ». Je n’avais encore jamais entendu dire cela. C’était complètement nouveau pour moi.
Je suppose que j’étais un peu crédule et vous pensez qu’il n’y a pas de fumée sans feu, mais à l’époque j’avais l’impression que l’UE soutenait les Palestiniens. Chris Patten était le responsable de la Commission des Affaires Extérieures de l’Europe à l’époque et il présentait très adroitement l’Europe comme « un honnête intermédiaire » en insistant sans cesse sur le fait que l’UE faisait tout ce qu’elle pouvait pour faire avancer « le processus de paix » ; il soulignait que l’UE était le plus grand donateur de l’Autorité Palestinienne et qu’elle aidait à développer une état palestinien embryonnaire. J’ai pris beaucoup de ces affirmations pour argent comptant.
Le tournant pour moi a été tout à fait banal. J’assistais à une conférence organisée par un des Comités de l’ONU sur la Palestine au Parlement Européen de Bruxelles en 2007, et une session traitait des relations de l’UE avec Israël. Pour la première fois j’ai pris conscience de l’autre version des faits et j’ai reçu une information solide sur la profondeur de la collusion entre l’UE et Israël. Je fus frappé par le fait qu’il y a beaucoup d’écrits - les travaux de Noam Chomsky etc... - sur la relation des USA avec Israël mais rien, à part une paire de publications académiques, sur la relation entre l’Europe et Israël. J’ai dont pensé que, puisque personne d’autre n’allait écrire un livre sur ce sujet, il fallait que je le fasse.
SI : Quel est, à votre avis, le plus puissant « levier » qui peut expliquer l’attitude de l’Europe ? Vous identifiez différents éléments dans votre livre : La culpabilité engendrée par l’Holocauste, des intérêts économiques, l’influence des USA ; quelles sont les influences principales dans ce jeu de forces capitalistes et politiques ?
DC : C’est la combinaison de différents facteurs. Henry Kissinger a dit un jour que l’UE ne serait jamais au grand jamais un acteur significatif au Moyen Orient. C’est un fait que les USA demeurent l’acteur principal dans les politiques globales en dépit de la montée de la Chine, mais l’UE est loin de n’avoir aucun pouvoir. Elle est le partenaire commercial principal d’Israël et c’est elle qui consent le plus d’aide à l’AP ce qui lui donne un pouvoir économique important.
L’association entre l’UE et Israël est basée sur l’accord qui a pris effet en 2000 ; l’article 2 de l’accord stipule qu’il est conditionnel au respect des droits de l’homme. Les officiels européens prétendent que la clause des droits de l’homme n’est pas contraignante mais il y a des hommes de loi pour dire que l’UE elle-même la qualifie « élément capital ». Elle est clairement contraignante légalement et l’UE a l’obligation d’invoquer cette clause et de punir Israël si nécessaire quand il dépasse les limites. Pour moi le problème est la lâcheté de nos politiciens qui n’ont pas la volonté politique d’affronter le pouvoir hégémonique des Etasuniens ou des Israéliens dans les affaires internationales.
Israël a développé des relations étroites avec l’UE et l’OTAN ; la même stratégie est à l’œuvre dans les deux cas, et parfois ce sont les même personnes qui dirigent le processus. Tzipi Livni, quand elle était Ministre des Affaires Etrangères (d’Israël) a compris qu’il pouvait être dangereux pour Israël de dépendre uniquement des USA. Elle et ses conseillers ont compris qu’il y avait d’autres pouvoirs qui émergeaient dans le monde. Ils reçurent en novembre 2008 toute latitude pour améliorer les relations d’Israël avec tout à la fois l’UE et l’OTAN. Gabi Ashkenazi, le chef de l’armée israélienne, a rendu visite à l’OTAN plusieurs fois et Israël a participé à des exercices militaires avec l’OTAN. En juillet 2010 plusieurs soldats israéliens furent tués dans un accident d’hélicoptère en Roumanie. Les médias n’y ont accordé que peu d’attention mais cela montre à quel point Israël est impliqué dans les affaires de l’UE et de l’OTAN.
SI : Votre livre parle beaucoup du profit qu’Israël tire de cette relation. Mais quel profit en tire l’UE ?
DC : C’est une bonne question parce qu’il n’est pas avéré que ce soit vraiment l’intérêt de l’UE de faire copain copain avec Israël comme il l’a fait. Il y a une école de pensée qui défend l’idée - que personnellement j’approuve- que l’UE ferait mieux d’oublier Israël et de concentrer ses efforts à améliorer ses relations avec les états arabes. Mais les facteurs décisifs sont les opportunités commerciales et économiques.
En 2000, selon l’Agenda de Lisbonne [1] , l’UE s’était promis de devenir la plus importante économie du monde basée sur l’information. Mais pendant que les Européens en parlaient les Israéliens s’y sont mis et l’ont fait. Intel est en train de mettre au point la prochaine génération de puces d’ordinateurs en Israël. Beaucoup de variations « sexy » y ont été développées. Les Israéliens consacrent 5% de leur PIB à la recherche technologique, environ deux fois plus que les Etasuniens. L’Agenda de Lisbonne avait fixé un objectif de 3% qui n’a pas été atteint. Aussi le principal aspect de la relation d’Israël avec l’UE est-il la coopération scientifique. Les Israéliens font partie du Programme de Recherche Scientifique de l’UE depuis les années 1990. J’ai vu quelques chiffres la semaine dernière selon lesquels les Israéliens participent à 800 projets de recherche scientifique pour une valeur de quelques 4,3 milliards d’Euros entre 2007 et 2013. Les officiels de l’UE semblent avoir le sentiment qu’il faut être en bons termes avec Israël à cause de leur supériorité scientifique.
Le problème est qu’une bonne partie des triomphes scientifiques dont Israël est si fier a un lien étroit avec l’occupation. Comme je le signale dans mon livre, Elbit (celui qui fabrique des drones utilisés contre Gaza) et l’Industrie de l’Aviation Israélienne bénéficient de bourses de la Recherche Scientifique Européenne. Un contribuable européen contribue donc à développer l’industrie de guerre israélienne.
SI : Au dernier sommet de l’OTAN un nouveau programme de missiles de défense a été annoncé en collaboration avec la Russie pour la première fois qui doit apparemment être opéré à partir de navires étasuniens basés en Méditerranée. Quelles implications cela a-t-il pour les relations entre Israël et l’OTAN ?
DC : Elles sont nombreuses. Si on parle de l’attaque de la Flottille (qui transportait de l’aide à Gaza), légalement c’était une attaque contre la Turquie. La Mavi Marmara était un navire turc et la Turquie, qui est membre de l’OTAN, a demandé que l’ONU se réunisse d’urgence après l’attaque. Imaginez-vous seulement que ce soit la Corée du Nord qui ait fait cela, les enfers se seraient déchaînées. Mais c’était Israël, alors, bien que l’OTAN ait condamné clairement l’attaque, il n’y a eu aucune répercussion sur le long terme. Je crois même que la Turquie n’a pas cessé sa collaboration militaire avec Israël et que la Turquie a utilisé des armes israéliennes contre les Kurdes dans le nord de l’Iraq.
En ce qui concerne le nouveau concept stratégique de l’OTAN et son nouveau système de défense de missiles, la participation d’Israël a fait couler beaucoup d’encre. Je sais que de nombreux officiels de l’OTAN se sont rendus en Israël et il y a eu des entretiens dans la ville de l’aéroport près de Tel Aviv sur la manière dont Israël pouvait collaborer à ce projet. Israël a développé beaucoup de technologies qui intéressent fort l’OTAN, comme le système d’interception de missiles baptisé Iron Dome, aussi les Israéliens sont considérés comme des experts, on les consulte, et il tout à fait probable qu’ils jouent un rôle actif dans le nouveau système de défense qui ’excite autant l’OTAN.
SI : Des leaders comme Nicolas Sarkozy en France parlent beaucoup du programme nucléaire iranien mais ne parlent pas de celui d’Israël. Croyez-vous à « l’option Samson », la théorie selon laquelle les nations européennes sont parfaitement conscientes de la menace que représentent les armes nucléaires israéliennes qui sont capables de détruire n’importe quelle capitale européenne presque sans sommation ?
DC : Il faut parfois souligner l’évidence, mais le point le plus important que la plupart des commentateurs malheureusement ne voient pas, c’est le niveau effarant d’hypocrisie qui entoure ce sujet. Nous savons qu’Israël possède une puissance nucléaire tout à fait considérable et ne l’a jamais reconnu. A la différence de l’Iran, ce pays n’a jamais signé le Traite de Non Prolifération Nucléaire et n’autorise aucune inspection de ses installations, et alors que nous savons parfaitement qu’Israël en ont, nous disons aux Iraniens qu’il leur est interdit de développer des capacités nucléaires. Le deux poids deux mesures est flagrant. Pour ce qui concerne « l’option Samson » je pense que les leaders européens sont conscients du danger. Ce n’est pas un sujet que j’ai moi-même approfondi, mais je ne rejette pas cette possibilité.
SI : Des chercheurs comme Daoud Hamoudi de Stop the Wall, ont soulevé des objections sérieuses concernant des zones industrielles qui sont financées sous forme « d’aide » par les pays européens. Cela fait des années que les colonies israéliennes utilisent une main d’œuvre palestinienne sous-payée pour leurs produits d’exportation. Les Zones Franches situées en Afrique Australe ou en Amérique Centrale ont souvent été des endroits où les conditions de travail des travailleurs étaient épouvantables et elles se sont en plus révélées des sources de profit de courte durée car un pays concurrent réussissait toujours à baisser encore plus ses coûts. Est-ce cela que vous souhaitez à la Palestine ?
DC : Il faut se demander pourquoi l’UE soutient si ardemment Mahmoud Abbas et Salam Fayyad. Leur légitimité démocratique est quasiment nulle. Le mandat d’Abbas comme président élu a expiré. L’UE se présente comme une instance qui soutient les principes démocratiques et -à juste titre- demande aux candidats à l’entrée à l’UE de respecter certains standards, mais dès qu’il s’agit des Territoires Palestiniens Occupés tout cela est oublié. L’UE a décidé d’ignorer les résultats de l’élection démocratique de 2006 parce que les Palestiniens, selon l’UE, avaient « mal voté ».
Le cas de Salam Fayyad est particulièrement troublant. Voilà un gars qui n’est pas populaire du tout dans son pays mais que l’occident adore. Il faut se demander pourquoi et la réponse c’est qu’il est complètement imprégné de la vision néolibérale de Washington et Bruxelles. Il a travaillé à la Banque Mondiale et au FMI, et comme je le souligne dans mon livre, le papier qu’il a écrit : « Vers un état palestinien » ressemble beaucoup aux programmes d’ajustement structurel que le FMI a imposés à la plus grande partie de l’Afrique dans les années 1980 et se prépare à imposer à mon propre pays, l’Irlande. On parle ici de réduire les salaires des fonctionnaires et les dépenses en général sauf -et c’est significatif- les dépenses de sécurité et de faire du secteur privé le moteur de la croissance. Et donc votre analyse est tout à fait exacte, l’idée est de faire de la Palestine l’atelier clandestin d’Israël.
SI : Vous avez écrit pour Electronic Intifada sur la participation de l’UE à l’entraînement des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne, soit-disant dans la perspective de construire un état palestinien. Quelle, à votre avis, la vision européenne d’un état palestinien ? Parlons-nous d’un tout petit état doté d’un système de sécurité très dur et une économie néolibérale ?
DC : Je ne crois pas que j’emploierai ici le mot « vision », je ne pense pas que l’UE soit visionnaire. La « solution de deux états » est une sorte de mantra pour l’UE but je ne suis pas sure qu’ils se soient demandé sérieusement ce que ça signifie. Les accords d’Oslo avec tous leurs défauts avaient au moins le mérite de parler de Gaza et de la Cisjordanie comme une seule entité, mais à l’heure actuelle il est devenu presque impossible à un Palestinien de voyager d’un territoire à l’autre et Israël contrôle une trop grande partie de la Cisjordanie pour qu’il soit possible de mettre en œuvre la solution de deux états d’une façon viable. Je pense que les représentants de l’UE se cachent derrière la rhétorique en ce moment. La seule stratégie d’avenir qu’ils aient sur le long terme, c’est de renforcer leur relation avec Israël aux dépens des Palestiniens.
Il faut se rappeler que l’UE présente la mission de la police COPPS (la mission d’entraînement de l’UE en Cisjordanie) comme la préparation d’une force de police en vue d’un état palestinien indépendant mais ces gens-là n’ont aucune autorité sur les colons et n’ont pas le droit d’aller dans le secteur C (la partie de Cisjordanie où selon les accords d’Oslo, Israël garde le pouvoir de faire respecter la loi, et le contrôle des constructions et des projets). Plus de 60% de la Cisjordanie n’est pas sous la juridiction de cette force de police. Il y a aussi de prime abord beaucoup de preuves de l’aveuglement volontaire de l’UE en ce qui concerne les abus commis par cette force de police. Les organisations des droits de l’homme palestiniennes sont en train de rassembler des preuves de torture, et il est donc dégoûtant que l’UE présente cela comme une aide bienveillante aux Palestiniens.
SI : Un des problèmes avec les livres, c’est qu’ils peuvent être dépassés aussitôt sortis de presse. Y a-t-il de nouveaux développements majeurs que vous voudriez mentionner dans les relations entre l’UE et Israël ?
DC : La chose principale est qu’à l’automne 2010, Kathy Ashton, la responsable de la politique étrangère de l’UE a recommandé qu’Israël soit élevé au rang de « partenaire stratégique ». Ce que ça signifie exactement n’est pas encore clair, but il semble qu’Israël serait considéré à l’égal de la Chine ou des USA dans l’échelle des priorités officielles de l’UE.
Ashton a été un désastre dans sa relation avec Israël. Pour être honnête, elle a fait quelques déclarations de poids sur Jérusalem et l’expansion des colonies israéliennes là-bas, et aussi sur la peine de prison infligée au (militant de base) Abdullah Abu Rahmeh qui a surpris certaines personnes. Mais pour le reste dans ses rapports avec les Israéliens elle s’est montrée pusillanime. Elle est allée à Gaza mais a refusé de rencontrer le Hamas - elle a essayé de présenter les missions comme uniquement humanitaires et a minimisé leur portée politique. Quoique vous pensiez du Hamas, ils ont gagné une élection qui a été reconnue comme libre et honnête pas les observateurs de l’UE eux-mêmes en 2006.
Il est inconcevable que Kathy Ashton se rende n’importe où dans le monde et refuse de rencontrer les leaders politiques locaux. Quand elle était à Jérusalem cet été, elle a donné une conférence de presse conjointe avec (le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor) Lieberman et le seul prisonnier pour lequel elle a exprimé son intérêt, du moins en public, a été Gilad Shalit. Elle a totalement ignoré le fait que, chaque année, Israël enferme 700 enfants palestiniens le plus souvent pour avoir seulement jeté des pierres, enfants qui subissent souvent des abus en prison. Mais Kathy Ashton dans sa sagesse ne semble pas s’intéresser aux abus infligés aux enfants palestiniens, elle trouve plus intéressant le sort d’un soldat qui doit certainement être traité avec humanité et libéré mais dont le rôle était d’imposer une occupation militaire brutale.
SI : Vous finissez votre livre en disant que l’UE offre des opportunités à ceux qui militent pour la souveraineté palestinienne. Quelles sont à votre avis les tactiques les plus efficaces ? Cela vaudrait-il la peine de prendre les membres du Parlement Européen (MPE) pour cibles ?
DC : Je vais répondre d’abord à la seconde question. J’étais opposée au Traité de Lisbonne mais un de ses bons côtés est qu’il a donné plus de pouvoir au parlement Européen qui, malgré toutes ses imperfections, est une instance directement élue. Je ne vais pas citer trop de détails du livre mais des trois principales institutions de l’UE -le Conseil des Ministres, La Commission Européenne et le Parlement- C’est le Parlement qui a été le moins malléable. Malgré l’important lobbying, la majorité des MPE a soutenu le rapport Goldstone sur l’attaque de Gaza de 2008-2009. Plus récemment c’est encore le Parlement qui a bloqué un accord technique qui avait pour objet d’harmoniser les normes entre Israël et l’UE pour aider les Israéliens à mettre leurs produits industriels aux normes européennes. C’est assommant et pas du tout sexy, mais le Parlement Européen ou en tous cas un de ses comités a posé des questions inhabituelles et a retardé le passage en force de cet accord.
Le Parlement n’est sans doute pas capable de geler toutes relations avec Israël, mais il peut certainement lui rendre la vie plus difficile. Il revient définitivement aux citoyens européens de faire pression sur les MPE pour les forcer à résister au lobby israélien. Israël se livre à un lobbying intense et il existe un réseau « d’amis d’Israël » qui transcende les partis. Il est donc très important que le mouvement de solidarité pour la Palestine contre-attaque ce lobby riche et secret qui essaie d’influencer des institutions clé.
Pour répondre à l’autre question, il faut le dire tout net et sans ambages, les gens ordinaires ont hâte que leur politiciens et leurs fonctionnaires prennent des mesures contre Israël. C’est pourquoi, à mon sens, il faut soutenir la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Mais nous ne devons pas oublier que c’est un moyen tactique, non une stratégie complète et qu’il faut utiliser des moyens tactiques complémentaires. Israël investit beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour faire croire qu’elle est « la seule démocratie du Moyen Orient », et le Mouvement de Solidarité avec la Palestine se doit de mobiliser toutes ses ressources pour contrer cette propagande biaisée.
Par Sarah Irving le 13/01/2011 site Michel Collon
Transmis par Linsay
Sarah Irving est un écrivain freelance. Elle a travaillé ave le Mouvement de Solidarité Internationale en Cisjordanie occupée en 20001-02 et avec Olive Co-op, pour promouvoir le commerce équitable des produits palestiniens et y a fait des visites de solidarité en 2004-06. Elle écrit maintenant à temps complet sur plusieurs sujets dont la Palestine. Son premier livre : « Gaza sous les bombes » co-écrit avec Sharyn Lock a été publié en janvier 2010. Elle travaille en ce moment à une nouvelle édition du guide de la Palestine Bradt et à une biographie de Leila Khaled.
David Cronin, né à Dublin en 1971, est le correspondant à Bruxelles de l’agence de presse Inter Press Service. Il a d’abord occupé cette fonction pour le quotidien irlandais The Sunday Tribune après avoir travaillé comme chargé de recherches et attaché de presse auprès du Parlement européen. Entre 2001 et 2006, il collabore à European Voice, hebdomadaire du groupe The Economist.
Le livre de David Cronin Europe’s Alliance with Israel : Aiding the Occupation est publié chez Pluto Press.
[1] Défini en 2000 lire à ce sujet : L’Europe, la gauche, le syndicalisme et Bokelstein.
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