Avant même que le congrès démarre le ton était donné : appel de Georges Ibrahim Abdallah : « Envoyez-moi vos textes camarades. L’ai besoin de les lire !! »

Difficile de résumer en quelques lignes tous les débats de ce congrès. Heureusement tout a été filmé ce qui nous permettra de partager les moments essentiels de ce temps fort à celles et ceux qui n’ont pu le suivre en direct ou par leur présence.
Tout d’abord il est à noter que nous étions plus nombreuses et nombreux que le précédent, dépassant les 130 sur les 3 séances [1]. Le lieu, idéal pour nous, a permis de faire découvrir à tout le monde le Cercle de l’Harmonie d’Aubagne, lieu convivial et très bien équipé pour ce genre d’initiatives. Le mot d’accueil de Jérôme KNIBBE, président du Cercle, rappelant que ce lieu a été créé en 1890 et a bien évolué depuis pour se tenir à la disposition des organisations progressistes qui veulent s’y réunir.

La 1^re séance était présidée par Rim, déléguée syndicale de SCOP-TI, plus qu’un symbole, une référence. C’est d’ailleurs par un hommage à Bernard GLEIZE, un des fondateurs de Rouges Vifs 13 et pilier de la lutte des FRALIB, que commençait la séance. Après l’introduction (voir pièce jointe) a tourné sur l’activité de l’organisation depuis 4 ans, débat serein soulignant la convergence de vue mais aussi les points d’efforts à faire pour améliorer une activité déjà très dense. Sans surprise le rapport d’activité avec les amendements retenus par le congrès était voté à une très large majorité.

Le samedi matin avait donc lieu la discussion sur les perspectives d’action et de développement et les analyses à compléter. Dans ce débat, la JC et Ligne rouge, organisations invitées et avec qui nous nous retrouvons bien sûr sur la campagne paix mais aussi tous les dimanches sur les actions Palestine, dans ce débat donc, ces organisations prenaient leur place pour enrichir encore une discussion sans temps mort.
Il est bien sûr très difficile de résumer ici la richesse des débats et de ce fait la vidéo est précieuse, mais d’ores et déjà on peut retenir quelques points forts :
 la matinée était présidée par Maixent, docker à Fos, présidence qui évidemment a été saluée par la salle au regard du refus récent de chargement des armes.
  Sabri licencié du Starbuck de l’aéroport de Marseille Marignane pour avoir distribué des sandwichs en particulier à des SDF, a eu une intervention poignante « ils m’ont sali après 30 ans de boite, ils n’ont pas compris que c’était aussi pour moi une question de dignité »
 Sonia et Kala de PAMAR se retrouvant sur cette question de la dignité et Sonia expliquant comment la lutte lui avait fait découvrir la politique autrement
 Nadia expliquant sa lutte dans son quartier confronté aux choix politiques qui passent par l’ANRU [2] qui contribue de fait à la gentrification comme le fera remarquer Elimane lui-même salarié d’une association qui œuvre dans le social et confronté aux mêmes politiques.
 Julien salarié de TOTAL que 14 collègues attaquent en justice pour les cancers liés au benzène ce que toutes les enquêtes de santé sur le site de La Mède démontrent aujourd’hui...
La liste serait encore longue comme les débats autour des termes islamophobie et racisme et leur réalité dans les politiques mises en œuvre.
C’est dans cette matinée décidément fort dense qu’interviendront, outre la JC 13 et Ligne Rouge, UPM (Union pour la Palestine Marseille) et la DUP (Dynamique Unitaire Panafricaine), cette dernière qui d’ailleurs filmera tout le congrès.
Comment s’étonner dans ces conditions que le texte traçant les perspectives pour les prochaines années soit adopté à la quasi-unanimité.

Comme le rapport financier qui mettra en évidence deux points :
 le bilan financier 2024 montre que 40% des dépenses de 2024 ont été consacrées à la solidarité dont la moitié pour la Palestine.
 la progression du nombre d’adhérents (et donc des recettes qui en découle) est de 86% par rapport au dernier congrès en 2021. L’objectif pour 2025 est de continuer sur cette lancée ce que les 5 premiers mois confirment et que montre le tableau ci-dessous du montant mensuel de cotisations perçues.

Cette progression est aussi due à un « effet fusion » et ce congrès a été l’occasion de toiletter les statuts de l’organisation ANC 13 dont le nom devient ANC, section midi de l’URC.

Pour finir un nouveau comité exécutif a été élu (voir pièce jointe) et nul doute que les défis qui l’attendent seront relevés avec enthousiasme. Il devra relever le défi du suivi des décisions prises elles aussi à l’unanimité :

- Obtenir dans les prochains mois 5000 signatures de la pétition paix sur le territoire de la section Midi  Déléguer 200 camarades à la manif nationale du 11 novembre 2025  Continuer en 2025 la progression en adhésions au même rythme que celle des années passées  Progresser dans l’organisation au plus près des populations dans chacun des secteurs définis par le congrès [3]  Envoyer à Mayotte la mission d’études pour voir comment gagner avec la population les fonds pour une reconstruction au service de l’île à l’opposé des projets guerriers du gouvernement pour cette zone.