« Ah, mais je ne peux rien faire, moi, c’est le traitement informatique »
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Après un mois d’attente, vendredi 30 décembre, je n’avais toujours pas reçu de réponse de l’Assedic à ma demande d’ouverture de droits.
Je me suis donc rendu à l’antenne dont je « dépends » pour faire débloquer mon dossier. Comme la « conseillère » me sortait l’habituelle rengaine : « Ah, mais je ne peux rien faire, moi, c’est le traitement informatique », je lui ai assuré que je ne bougerais pas de son bureau tant que le problème ne serait pas résolu. Et elle de me répondre : « A partir de janvier, ce genre de choses ne sera plus possible. Tout se fera par courrier et par téléphone. Sauf en cas de convocation. Ça, je ne m’en plains pas : les gens arrivent de plus en plus énervés... Au moins, on n’aura plus à gérer ça. » (N’empêche que je suis sorti de son bureau avec l’assurance que mon indemnité serait versée dès le lendemain.)
Si l’Anpe fait preuve d’une ruse assez grossière quand elle diminue les chiffres du chômage en nous radiant de ses listes sous n’importe quel prétexte, l’Unedic, quant à elle, a trouvé un système tout simplement génial : nous faire disparaître de sa vue !!
Ce qui lui permet ensuite d’organiser notre misère paisiblement...
D’ailleurs, la principale conseillère de l’Unedic, la chef du Medef Laurence Parisot, n’a certainement jamais vu un chômeur en vrai. Au cours des négociations avant la mise en place en janvier de notre nouveau régime d’indemnisation, elle affirmait qu’il fallait « dédramatiser » la situation, car il ne serait « raisonnable pour personne » d’augmenter les cotisations patronales. En revanche, « il y a sûrement des économies à faire sur la gestion du système. » (AFP, 08/12/2005)
C’est-à-dire qu’à moins d’une mobilisation monstre des principaux intéressés, la nouvelle convention Unedic mise en place en janvier, continuera de restreindre encore nos droits, augmentant proportionnellement notre lassitude et notre rage.
Et c’est sûr qu’il ne fera pas bon être « conseillère » en face de nous à ce moment-là, surtout si ladite conseillère ne combat pas à nos côtés des règlements qu’elle n’a pas choisis...
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