Pourquoi la Méditerranée ?

Parce que pour nombre d’entre nous, ce nom recouvre une notion à la fois familière et vague : mer et ciel bleus, plages et rochers, raisins et olives, senteurs et cigales. Mais on ne sait pas toujours où elle commence, jusqu’où elle va, qui en est riverain.

Le mot Méditerranée, “au milieu des terres”, n’apparaît qu’au XIVè siècle. Pourtant, au carrefour des trois continents, Asie, Afrique, Europe, elle a été pendant des millénaires le centre du monde connu. Berceau des trois religions monothéistes et de l’art de vivre, c’est un carrefour d’échanges, malgré tous les conflits. C’est aussi le berceau de grandes civilisations et de nombreux peuples : aucune autre région de la planète n’en a vu autant apparaître, s’affirmer ou parfois disparaître autour d’un espace aussi restreint : Égyptiens, Hébreux, Phéniciens, Crétois, Grecs, Romains, Byzantins, Gaulois, Ibères, Berbères, Ostrogoths, Wisigoths, Slaves, Arabes, Turcs, Européens...

Au XXIè siècle, confrontés à la mondialisation et à nombre de problèmes et de guerres, les Méditerranéens veulent préserver leurs valeurs et leur patrimoine. Il leur faut aussi innover à nouveau afin d’édifier ensemble leur avenir. C’est un des objectifs majeurs affirmés du Partenariat euro-méditerranéen, né à Barcelone en 1995. Le PEM relancé en 2005, a fait l’objet de critiques.

Conformément à la Déclaration de Barcelone, il devrait, en effet, accorder une place majeure à la société civile, au Sud et au Nord, et ne plus traiter la culture en parent pauvre.

Paul Balta