Cher-e-s camarades

Comme le soulignent nombres d’observateurs et d’acteurs et en premier ceux qui ont milité pour le NON à la constitution c’est à un véritable séisme de l’emploi public et industriel que nous sommes confrontés. La question de la casse industrielle au nom de la rentabilité financière ne se pose pas que pour Airbus ou pour les services publics. Dans la chimie, l’agroalimentaire, le textile, les télécommunications... les mêmes questions reviennent avec force mettant parfois en danger l’avenir de départements entiers.

Si nous laissons faire ce sont des secteurs entiers qui se sont construits par le travail humain qui seraient amenés à disparaître de notre pays. Les organisations syndicales mènent la bataille tant au niveau national qu’au niveau européen

Par leur lutte les salariés posent la question de la réponse politique à leur situation.

Renvoyer à la construction d’une lointaine et hypothétique Europe sociale peut il suffire ? Dans ce contexte de casse généralisée la question qui est posée c’est d’agir ici et maintenant.
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N’est il pas de notre responsabilité de porter une grande initiative pour la défense de l’emploi public et privé ? N’est il pas de notre responsabilité commune de mettre le social au cÅ“ur d’une campagne électorale dont tant d’acteurs avec l’aide des médias s’attachent à gommer les véritables enjeux ?

Vouloir faire de la politique autrement, rendre le pouvoir aux gens ne passe-t-il pas par une impulsion politique forte posant la perspective politique que les salariés attendent ?

  Ne pouvons nous pas ensemble porter la question de l’intervention du politique, celle des nationalisations et du développement de l’emploi ?

  Ne pouvons-nous pas ensemble dire haut et fort que la meilleure des protections sociales passe par la protection des emplois ?

  N’avons-nous pas à dire que le politique peut, s’il en a le courage, empêcher les délocalisations et qu’il n’y a pas de crise de compétitivité mais des choix financiers assassins ?

Si une telle initiative était décidée, pour notre modeste part nous nous y jetterions à corps perdu.

C’est assurément la meilleure façon de faire campagne