Petite enfance : des besoins urgents à satisfaire !

lundi 1er mai 2006
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Un article envoyé par la section PCF de la Seyne sur mer.

Petite Enfance : Des besoins urgents !

Dans notre pays et depuis des années, le déficit criant de l’accueil de la petite enfance et son coût très élevé pèsent sur les familles. Cette situation qui perdure , pénalise avant tout les ménages les plus modestes creusant ainsi de nouvelles inégalités sociales . Si nous voulons lutter contre ces inégalités et favoriser ainsi la justice sociale , l’accueil de la petite enfance mérite d’être considérablement développée .

A l’initiative de la « fondation COPERNIC » , issue d’un groupe de travail appuyé par des groupes thématiques , réunissant des militant associatifs , responsables PCF , syndicalistes CGT et LCR , alternative Citoyenne, universitaires , chercheurs et hauts fonctionnaires , tous ces groupes ont donné lieu à l’existence d’une documentation importante qui nous interpelle dans le domaine de la petite enfance .

Ces domaines sont l’importances du savoir, de la réflexion des moyens avec les services publics et l’urgence de la création d’un service public de la petite enfance.

- Aujourd’hui , 60 % des enfants âgés de 4 mois à 2 ans et demi sont gardés principalement par l’un des parents - la mère en général - contraint d’interrompre partiellement ou totalement son activité professionnelle .

Sur 2 ,2 millions d’enfants de moins de trois ans seuls 250 000 bénéficient d’une place en crèche ou halte garderie : soit 1 enfant sur 10 au prix de 260 euros par mois et par enfant .

La proportion du budget consacrée aux crèches est passée de 16 % à 8 % alors que celle des prestations versées ( A P E) aux familles pour garde individuelle est passée de 78 % à 84 % .une mesure coûteuse qui vise à cantonner la femme à la maison touchant plus particulièrement les femmes pauvres .

Une situation amplifiée par les règles d’attribution des places en crèche qui sont le plus souvent réservées aux familles dont les deux parents travaillent . Seuls 3% des enfants des familles bénéficiaires d’un minimum social sont gardés en crèches pour 8 enfants sur 10 de ces familles qui sont gardés par un de leurs parents .

- Face à cette situation , la priorité doit être donnée au développement des modes d’accueil collectifs publics . L’accueil collectif public des enfants , c’est aussi d’assurer un revenu décent , une formation de qualité et un emploi stable aux femmes .

Cela suppose aussi de prévoir dans tout nouveau projet immobilier la création d’une ou plusieurs crèches en parallèle.

- La création d’un nouveau service public pour la petite enfance s’impose .

La notion de service public permettrait la garantie d’une desserte égale sur tout le territoire . La crèche collective présente aussi pour le développement de l’enfant de nombreux avantages : un taux d’encadrement élevé , 1 personne pour 8 enfants , 1 pour 5 pour les bébés , un personnel qualifié , une fonction sociale et éducative .

Cela est d’autant plus nécessaire qu’aujourd’hui la demande va dans ce sens de la part des usagers et que cette demande est de plus en plus forte.

- Aller dans ce sens requiert une farouche volonté politique , mais cela n’est pas surréaliste .Il faut que s’impose ce droit absolu pour l’enfant ainsi que la fixation dans un premier temps d’un million de places en crèche supplémentaires .

Cela correspond à la création d’environ 150 000 nouveaux emplois. Pendant ce temps, aucune solution de garde collective actuellement existante ne doit être abandonnée !

Pouvoir bénéficier de l’aide publique, c’est un droit élémentaire.

- L’argent existe : 23 milliards d’euros d’aides publiques ont été versées aux entreprises en 2005 , 85 milliards de profits réalisés soit 113 milliards en 2005 qui représentent en fait du salaire différé et du moins pour les cotisations sociales

- Alors , pourquoi ne pas taxer les entreprises pour la construction de crèches publiques ou collectives : une contribution patronale sur le modèle du 1% patronal est-elle irréaliste ?

- Parce que nous jugeons ces crèches collectivement légitimes et nécessaires, les communistes ont bien l’intention de prendre ces objectifs à bras le corps .Le développement des crèches dans les communes et villes dans tout le territoire français est une nécessité sociale .

- La question se pose aussi de la gratuité pour les familles aux plus bas revenus.
Un objectif prioritaire , pour plus de justice sociale et de lutte contre les inégalités , une offensive envergure pour le développement des service publics

- C’est aussi un combat pour les femmes dans l’égalité à l’accès à un travail et à leur libre arbitre. Entre vie privée et vie professionnelle.

Les communistes sont disponibles pour ces grandes ambitions d’égalité, de justice sociale et d’émancipation citoyenne !



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