A.D.A. L’Argent Des Autres à la Criée.

lundi 18 juin 2007
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« Restructuration c’est le mot qui évite de s’excuser à Wall Street ». Jerry Sterner

Comment le capitalisme est en train de s’auto détruire : en hypothéquant l’avenir industriel par la spéculation à court terme. L’Argent Des Autres montre le combat à mort entre l’industrie et la finance. Le cynisme du spéculateur nous ferait regretter le patron paternaliste du capitalisme Rhénan ! Même si la démonstration au paper board, que l’entreprise vaut plus chère morte que vivante nécessite quelques connaissances comptables, la pièce de Jerry Sterner démonte le mécanisme des raiders : racheter les actions, fermer l’entreprise, réaliser la plus value et ... aller « investir » ailleurs ! « Larry le liquidateur », spéculateur de son état est un prédateur sans humanité, dont la capacité de money marker (faiseur de fric) s’appuie sur le fait qu’il ne sait pas quoi faire d’autre de sa vie. Il accumule un paquet d’argent en détruisant des existences ; paquet de fric qui lui survivra...inutilement.

La mise en scène de Daniel Benoin est consciencieuse, les décors manichéens montrent tour à tour le vide sidéral du bureau de Larry à New York opposé à la saleté de celui du capitaine d’industrie poussiéreux ! La bande son « money for nothing » de Dire Straits accompagne des images vidéo qui contextualisent. La chute de la pièce est le fameux « Oh shit » du vidéaste amateur, à Manathan, le 11 septembre 2001.
Lutte des classes ou choc des civilisations ?



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