L’élection présidentielle ou tableau d’un paysage après la bataille.

lundi 21 mai 2007
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Berluskozy est élu.
Comme pour tout tableau, l’important c’est de voir comment sont préparés les fonds et qui fournit les couleurs.
Le piège de 1963 vient de claquer brutalement sur le mouvement populaire. Un piège construit par la droite, validé par la SFIO et dans lequel les organisations de la gauche dite radicale, ou antilibérale (personne de se revendiquant clairement d’un anticapitalisme et d’un anti-impérialisme militant) se sont jetées avec une frénésie insupportable.

Satisfaction dans les beaux quartiers...mais pas que chez eux. Mon voisin de palier, isolé, tape sur son balcon comme un soir de finale de la coupe du monde. Certes, il est seul, mais dans ma tour, c’est une première. La société française glisse à droite, une preuve parmi d’autres, on peut lui résister là aussi, sa solitude fait preuve.

Dépit dans presque la moitié du corps électoral, mais pour des raisons dissemblables.
En vrac, quelques réflexions à chaud suivi d’une excursion dans quelques laboratoires à élaborer la pensée néo- libérale à la française.

D’abord, un pari, d’ici la rentrée de septembre, si un micro trottoir est réalisé sur ce thème, comme en octobre 58 personne n’aura voté pour le FAdièse de l’UMP.
C’est une vieille pratique française : du bloc national de 1919 à la chambre bleu horizon, des députés qui appellent Pétain au coup d’état de 58, personne qui n’ait jamais plébiscité la droite. Et surtout pas la SFIO. Ni ses élus, ni ses relais socio associatifs. Personne parmi les piliers du réformisme qui ne passe avec armes et bagages chez les contempteurs du Dow Jone et du CAC 40. Et pourtant je connais des cheminots syndicalistes et communistes et pas des moindre en terme de responsabilités qui ont soutenu durant des mois que L. Gallois était un patron de gauche. Je les invite à venir réitérer le propos à Toulouse ou à Nantes.

En 68, malgré 10 millions de grévistes, aucun électeur pour alimenter la déferlante électorale de droite et déjà (pour moi) ou encore (pour mes ainés) la sociale démocratie qui avait trahit le mouvement populaire. Deferre et Mendes France, Charlety, à passer au profit et pertes ?

A chaque fois, ce mouvement populaire a dû batailler ferme pour reconstruire sa souveraineté et chercher la reconstruire avec les moyens à sa disposition : en 1944 y compris par les armes, après 58 puis 68 dans les urnes et les luttes sociales.

Que cette affirmation de souveraineté puisse aussi venir par les urnes a filé des vapeurs aux patrons de l’UIMM, du CNFF & MEDEF successeurs, au nanti du CAC 40.
Cette nécessité démocratique était à chaque fois accompagnée d’une exigence des formes de sa représentation symbolisée par un scrutin à la proportionnelle intégrale : Programme du CNR, projet du Programme commun de la gauche (malgré ses illusions et limites). D’amblée, pas de faux fuyants : sur le second et jusqu’en 1995, j’y ai pris ma part, comme militant politique et syndical. Mais au moins on me donnera acte que j’ai tenté à la limite de ce que je pouvais faire et je continue d’aider à sortir de l’ornière.
Après mai 2007, une fois de plus, retroussons nos manches, d’accord mais pour faire quoi ?

Pas content, mais pas surpris, ni même amer. Je ne fais pas partie des perdants du 06 mai. La défaite, c’est d’avant qu’elle date. Il ne s’agit pas d’une défaite électorale mais d’une victoire idéologique majeure du capital. Elle date du jour où les forces du travail et de la création ont été mises à l’écart par ceux qui ont décidé de qui peut jouer ou pas dans la cours des grands de la politique et surtout qui ne doit absolument pas y accéder. Je pense que 1972 est une balise, 1981 une deuxième et que le programme du gouvernement de 1997 à scellé le pacte. Cela a construit la suite :

Un accord de fond entre l’UMP, l’UDF et le PS : mettre au fossé le NON du 29 avril pour choisir entre le OUI bien sur, le OUI évidemment ou le OUI enthousiaste.
Attendu et normal venant des deux premiers, pas surprenant venant du PS sauf pour les candides du cirque rose. C’était l’enjeu de l’élection présidentielle. Tous ceux qui y ont participé, de conscience connaissaient les règles et les ont acceptées sachant que les partisans du OUI y cherchaient et y ont trouvé une revanche à bon compte.

C’est là que le piège s’est refermé. Pour en sortir et ne pas y retomber, dès maintenant une clarification va devoir se faire. Ne pas avoir peur des mots : une intense bataille idéologique devra s’engager et nos adversaires ont de l’avance.

La question demeure aujourd’hui : comment les prébendés de la pratique délégataire s’y sont-ils pris pour s’affranchir du NON de 2005 ?

Le mouvement populaire, pour reconquérir sa souveraineté et construire son futur a besoin de se reconstruire des outils politiques.

Pour avancer sans risque, surtout pas de guide même bien intentionné. Mais une boussole, exclusive. Elle a un nom qui a été oublié : le point de vue du travail et de la création. Il permet un cap : une société organisé autour d’une réelle la souveraineté populaire, un objectif : une société débarrassée de l’exploitation capitaliste et de toutes les formes d’aliénation dont le capital a besoin pour perdurer. On y revient.
Ceux pour qui la lutte de classe est une chimère peuvent aller regarder TF1. Pour les autres, prenons le temps de réfléchir ensemble.

A chaque fois les partisans du capital (cela ne recouvre pas que la droite, l’Histoire jusqu’à ce soir l’aura à chaque fois démontré) ont tout fait pour que ces deux premiers termes soient dévoyés, contournés et si possible éliminés pour que la perspective du troisième ne puisse être envisagée.

N. Sarkozy va surfer sur la vague balisée par l’intelligence diabolique d’un F Mitterrand qui aura été à la fois capable de rendre impopulaire cette exigence de souveraineté et enfoncer le cap du changement de société indispensable dans un brouillard idéologique si dense qu’une lucidité hors normes permettrait seule de spontanément affronter.

En Histoire, comme en politique, il n’y a pas de retard, il n’y a que des fausses routes. Simultanément, s’appuyant non pas sur ce retard éventuellement à rattraper mais sur des choix erronés toujours confirmés de la force politique qui symbolisait cette exigence démocratique et qui portait ce point de vue du travail et de la création, le PCF, F Mitterrand s’est attaqué à laminer sa représentation. Il a été objectivement aidé par sa victime. Pour sauver l’appareil de plus en plus adossé sur les mandats de la représentation élective et de moins en moins dans un lien militant avec le monde du travail dans les cités populaire et les entreprises, les directions du PCF se sont enfoncées dans des choix contraire aux intérêts populaires. Elles ont été consentantes. (Pourtant tous avaient entendu : « on ne vous voit plus qu’au moment des élections » mais le plus grand nombre a préféré les conseils régionaux aux conseils d’ateliers pourtant imposés en 81, les antichambres aux cages d’escaliers, il y fait meilleurs l’hiver).

Le mode de désignation en interne de leurs candidats avec une part croissante de copinage et népotisme ont fait des ravages dans ses rangs, au moment où la génération des dirigeants issus de la résistance ouvrière et intellectuelle commençait à naturellement décliner. Cela a amplifié le phénomène : effondrement de la ceinture rouge, des régions et des villes ouvrières. Le Nord qui vote Sarko, c’est aussi un acquis des socialistes (bien aidé par leurs partenaires de leur majorité).

La gauche, si ce terme peut encore garder du sens, s’est rassemblée derrière un titulaire de la Francisque de Pétain, partisan de l’empire colonial, celui qui à couvert à Alger l’assassinat du communiste Fernand Yveton, celui qui sera l’homme de l’amnistie finale de l’OAS et de ses crimes, l’ami du tortionnaire nazillon Bousquet.
Il sera aussi, entre temps et pour parvenir à ses fins, l’auteur de l’OPA sur une SFIO entièrement discréditée par des décennies de gestion loyale des intérêts du capital. Il a réussi son pari, brillant avocat il a plaidé le viol par consentement mutuel.

C’est aussi la période où le PCF a engagé un parcours qui le conduira à son 30e congrès où il a fait son aggiornamento (ou son congrès de Bad Godesberg , au choix) en acceptant le prima du marché et en liquidant ses organisations et militants d’entreprises qui refusaient la prééminence du mandat électif sur la construction du rassemblement anticapitaliste ostracisant ces même militants qui majoritairement refusaient une participation à un gouvernement qui privatisera, aggravera la perte du pouvoir d’achat et précarisera le salariat (emplois jeunes). Un Gouvernement qui fera des conditions de mise en place des 35h, revendication de 1968, un outil de la baisse du pouvoir d’achat, un repoussoir dont se servira la droite et le MEDEF pourtant archi bénéficiaire des dégrèvements fiscaux qui y sont attaché.

Il faut revenir à 68. Dès après la secousse donc, la droite combat la souveraineté populaire sur tous les fronts. Elle traque les idées de progrès jusque dans les programmes d’Histoire des manuels scolaires qui sont mis au pas. La sociale démocratie s’en méfie aussi et se sert de ses relais associatifs pour canaliser les exigences démocratiques en particulier avec les leviers idéologiques de la construction européenne et la traduction française du théorème de Schmidt : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain, les emplois d’après demain ». On a les profits, pas les investissements, quant aux emplois ... Restons digne, pas de grossièretés.

Un combat se déroule sur les bases d’un antagonisme de classe affirmé : il y a conflit entre le capital et le travail. Le parti se réclamant du communisme, à ce moment, se détourne de cette exigence de souveraineté populaire qui est pourtant indispensable pour mener la transformation sociale et politique. Aujourd’hui, avec ou sans verbiage, le discours des postulants du 1er tour sont quasiment vide de cet antagonisme qui pourtant plus que jamais structure les rapports sociaux.

Restait l’exigence démocratique du peuple. Son combat pour gagner une règle démocratique de représentation et de fonctionnement portée par la proportionnelle intégrale. L’élection présidentielle permet de la mettre au pas en organisant une majorité de gestion pour le monarque élu. Le PS espérait en tirer profit, c’est la droite et son extrême intégrée dans le dispositif qui tire les marrons du feu.

Et avec ça, allez donc préparer des lendemains qui chantent !

Comment légitimer le maintien d’une forme de scrutin qui limite cette exigence et permette la pérennité du système ? Là encore, le sorcier de la rue de Bièvre a chauffé son athanor pour construire son alchimie :
Prendre 4 millions de voix au PCF, objectif déclaré de Mitterrand lors de la signature du Programme commun de la gauche en 1972, est certes intéressant, mais à conditions que chaque électeur se dépouille de ses attentes démocratiques en entrant dans l’influence de la sociale démocratie et l’accompagne dans la dérive sociale libérale : qu’il s’inscrire dans la logique de l’alternance qui sauve de l’alternative et, par les accélérations de la droite au pouvoir et les stabilisations de la gauche lui succédant, avec si possible la caution voir la participation des ex épouvantails rouges. Une transmutation réussie qui transforme l’or en plomb, permet ainsi de sortir de capital de la menace démocratique.

Cela a été le trait de génie de Mitterrand : faire d’une pierre deux coups : affaiblir la droite classique et faire peur aux démocrates par la montée, grâce à une utilisation de la proportionnelle, d’une extrême droite fascisante, voir néo-nazie pour certains de ses membres, qui légitime durablement le rejet de ce mode de scrutin. C’est cela le fond de l’opération Le Pen, digne de l’incendie du Reichstag. L’Arturo de l’Elysée n’a fait que peaufiner le processus en intégrant les lepénistes.

Il n’y a pas de contestation possible, de Thiers à Mitterrand, la bourgeoisie française a su se choisir ses dirigeants, Guy Mollet a dit que la droite française était la plus bête du monde. Une ânerie de plus dans sa besace.
Ne restait plus en 2007 que de tendre le ressort Bayrou, gracieusement offert par la commission européenne et les média majoritairement engagés pour le OUI en 2005 pour que le piège se referme sur le mouvement populaire par la mise en place d’un bipartisme qui lamine les idées de transformation sociale. Cela au nom du vote utile, face aux idées de l’extrême droite fascisante maintenant intégrées dans le programme du représentant du capital, de l’impérialisme et du Medef réunis.

Il n’est pas inintéressant de noter que c’est là où le risque ou les enjeux sont les moindres pour le capital qu’il consent, pour satisfaire les appétits qui le servent, à maintenir des formes de représentation proportionnelle si le corps électoral est préalablement trié sur le volet : par exemple le vieux Sénat réactionnaire. Ou, si les menaces sont négligeables lors des élections régionales, à charge pour la sociale démocratie de mettre dans les clous les turbulences politiciennes qui assurent ses majorités. (Dans la main de qui mangent les verts ? Combien de sénateurs, de cadres départementaux ou régionaux du PCF dépendant matériellement du bon vouloir du PS ? Combien de dirigeant départementaux voir nationaux du PCF qui ont défriché puis balisé le chemin qui mène de la responsabilité d’organiser le combat anticapitaliste à celui de porte sacoche des caciques de la sociale démocratie ? Il faut bien manger et s’assurer une retraite...).

Notons aussi dans la période, au nom de l’harmonisation européenne, les tentatives des réactionnaires (le panel ne reste pas qu’à droite) de faire disparaître toutes les formes de représentation issue de 1789 (départements, cantons) ainsi que les tentatives de fusion regroupement des communes qui sont des lieux de démocratie insupportable au tenant du capital.

Que la droite et le capital mène son combat, un combat de classe pour intensifier l’exploitation et augmenter ses profits, si c’est humainement inadmissible, quoi de plus normal pour eux ? Que la social démocratie joue sont rôle dans ce concert qui s’en étonnera ? Mais les autres, ceux qui se déclarent à gauche de la gauche, pourquoi se sont-ils fourvoyés dans cette opération au point de lui donner une légitimité parfaitement contestable ? (des éléments de réponse sont un peu plus haut déjà avancés : faut manger.).
Parce qu’enfin, les caractéristiques antidémocratique de l’élection présidentielle ne sont pas une découverte du 27 avril 2007. La présidentialisation du régime conduisant à un fonctionnement para monarchique des institutions a été dénoncée par le PCF dès son 15e congrès juin 1959, n’y sommes nous pas ? Et les dirigeants du PCF, aujourd’hui, tentent toujours d’approcher la soupière.

Et les autres, décerneurs de vertus révolutionnaires (LO ou LCR) chantres d’un alter mondialisme qui refusent de qualifier l’impérialisme qui se piquent au même jeu. Cécité, perte de repères, dérapages idéologiques ? Ou plus simplement une extension du domaine de la non lutte substitué par la place dans un jeu institutionnel dont le second tour à pour mission d’éliminer toutes les aspérités révélées par le premier ? Ces mêmes qui encensent Bourdieu auraient mieux ferait d’abord de bien l’étudier de plus près.

Or ces aspérités, ce sont justement dans leur contradiction, voir certains aspects au contenu aussi dangereux que négatifs, des formes de visibilité de la recherche de cette souveraineté populaire qui est l’ennemi de la pérennisation du système. En concourant dans ces conditions sur ce terrain, il y a lâchage du peuple au mieux pour des maroquins (voir dans Le Monde d’entre deux tours les déclarations d’un Robert Hue campé sur la surprenante diversité de ses grands électeurs et bien à l’abris dans sa fondation au financement aussi rapide qu’énigmatique) ou légitimation d’un retrait sur l’Aventin qui allie mépris et irresponsabilité (comité antilibéraux, extrême gauche et pour part importante du PCF), au pire (et je pense que nous y sommes) alimentation d’un fatalisme devant le rouleau compresseur de l’impérialisme. Il alimente la recherche d’issue individuelle, et d’abord par et pour ceux là même qui ont recherché une légitimité et des mandats en sollicitant l’appui de ceux qui vont le plus souffrir.

La droite aussi classique que radicale, toujours forte en France n’ayant plus qu’à se déployer sur un terrain aussi obligeamment offert par un adversaire bien consentant. Ce sera la peur de l’autre, le communautarisme antagonique à la souveraineté populaire, la ségrégation sociale sur des bases ethnicisées (les banlieues et leur population).
L’intelligence de Mitterrand aura été de se servir de l’alternance et de la menace du retour d’une droite alors honnie dans les milieux populaires pour assurer durablement, dans des institutions harmonisées avec celles des autres états de l’UE, un Etat qui assure la reconquête du profit maximum par la mise en concurrence des peuples, des diversités au sein des peuples, en usant de tout les ressort de division et au besoin de la répression
C’est un travail que les théoriciens ou les spadassins de la sociale démocratie ont engagé avec les plus pragmatiques des réactionnaires. La composition du gouvernement et les personnalités sollicités témoignent de la non spontanéité de cette construction. Les jeux de campagnes autour de Besson, Bayrou, Strauss Kahn ou encore Lagarde et Kouchner, Gluksmann, Séguéla etc. Une mention spéciale pour Daniel Cohn-Bendit première étoile du ballet des opportunistes, libertaire-anarchiste tendance UDF. Jusqu’à ce misérable Rocard, l’ectoplasme de Charlety, qui, orphelin de sa propre troisième voie, erre avec sa lanterne dans les couloirs du conseil d’Etat à la recherche des héritiers de Mendes France et de Deferre sans voir qu’ils sont en pleine lumière.
Le rôle d’une presse et de l’audiovisuel issus des grand groupes industriels ou (et) des placards de la démocratie chrétienne est aussi décisif.
Tous s’y sont attelés avec un certains succès. Dans cette seconde partie, nous allons tenter d’y jeter un coup Å“il.
Cela vient de loin,

Comme le premier colonialiste venu, (laissons lui J Ferry, partisan actif voire zélé de l’expansion coloniale française : Tunisie dont il obtient le protectorat, Madagascar pacifié au sabre, c’est aussi lui qui expédie De Brazza à la conquête du Congo, l’aventure du Tonkin et ses décapitations massives ) après avoir décidé de faire main basse sur l’Histoire y compris sa plus progressiste et la plus populaire en annexant les territoires de la pensée progressiste (Jaurès, G. Môquet, le Plateau des Glières), si N. Sarkozy, annonce vouloir rayer 1968 des mémoires, d’autres moins péremptoires mais plus opiniâtres s’y sont avant lui attelés :

Dans les mois qui ont suivi mai 68, de Rocard en passant par Mitterrand et Defferre ou Chérèque (déjà, mais le père), Maire et Bergeron, secoués par le séisme, tout ceux qui criaient "PC trahison" ou "CGT réformiste", n’avaient alors d’yeux et d’oreilles que pour le modèle scandinave. Preuve que la recherche du modèle n’est pas l’apanage du courant communiste, la référence aujourd’hui à celui des USA par les chantres de la libre entreprise confirme toujours s’il le fallait.

Jacques Chaban-Delmas, alors premier ministre de De Gaulle et son conseiller Jacques Delors (venu de la CFDT où il fut à une époque une étoile montante et pas encore un cacique du PS) avec Simon Nora autre conseiller de Chaban, travaillaient à la promotion de leur "nouvelle société".

Le même Nora, avec un certains Alain Minc, sera l’auteur d’un fameux rapport qui présentera les enjeux en matière de communication de la révolution informationnelle (concept que Ph Herzog et P. Boccara économico-marxologues officiels de la place du colonel Fabien inoculeront de force dans le PCF).

Nora et Minc seront les Clausewitz d’une guerre idéologique où Le but de l’acte de guerre est de désarmer l’adversaire, où La guerre est un acte de violence dont l’objectif est de contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté, deux citations de ce même Clausewitz, stratège des conflits, toujours au programme des écoles de guerre.

Dans la période il n’est pas inutile, en partant d’A Minc de démêler la pelote pour voir ceux qui tirent la ficelle.
Le parcours d’A Minc est assez représentatif de la marche des élites pour aller à la soupe : De la para nouvelle gauche de la nouvelle société de Chaban jusqu’a sa présence à la soirée du 6 mai au Fouquet’s avec Sarkozy il y a un espace. Comment a-t-il été franchi ? La marge n’est pas si grande que cela quand on sait qu’A. Minc est aussi l’ambassadeur de Bolloré (celui de la périssoire maltaise de nouveau locataire de l’Elysée) à la direction du journal Le Monde, le même Bolloré qui détient le capital de Havas.ety réoriente son groupe vers la production médiatique. De la révolution informationnelle au sacre de Big Brother.

Cela va nous imposer un petit voyage dans la zoosphère du capital financier français (attention aux surprises dans les coins)

Alain Minc est inspecteur des finances, major de sa promotion à l’ENA, son ami Fauroux (alors PDG de St Gobain ET ex directeur de l’ENA) lui offre le poste de directeur financier de Saint Gobain. Remercié après des opérations manquées de rachat de Bull puis de la Générale des eaux, il migre vers le groupe Carlo de Benedetti comme vice-président de Cerus, où ses échecs sont récompensés par l’octroie de sept millions de francs d’indemnités. Il crée alors « Alain Minc Conseil ». Et certains en demandent : pour Édouard Balladur dont il est devenu entre temps l’un des soutiens les plus influents après avoir rompu d’avec la « gôche » qui jusque là lui ouvrait les portes, il dirige la rédaction du rapport « La France de l’an 2000 (Commissariat au Plan) ». En 1999, Alain Minc conseillait en vrac Philippe Jaffré (Elf), Louis Schweitzer (Renault), Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), Philippe Bourguignon (Club Med), Gilles Pélisson (Eurodisney)... Avec quinze clients, Alain Minc Conseil perçoit, en 1999, vingt millions de francs. En 2006 il sera plus qu’éclaboussé dans le scandale du parachute doré de 7 millions d’euro d’A. Zacharias durant l’affaire Vinci.

Décidément, l’homme a des compétences pour pouvoir théoriser sur les dangers d’une augmentation irréfléchie du SMIC.

Avec le soutien de grands patrons, il organise la recapitalisation du quotidien Le Monde, en 1994, et en préside depuis le Conseil de surveillance (voir encore la pudeur du quotidien dans le traitement de l’affaire Zacharias) dont on mesure le poids dans la recomposition idéologico politique du pays au printemps 2007 et son articulation autour de la triade Bolloré Minc Sarkozy.
Mais, revenons en 68, derrière des exhortations à la patience et à l’effort (déjà), la nouvelle société de Chaban demandait aux salariés d’accepter de renoncer à leurs acquis contre le droit d’avoir un jour des miettes, version soft hier du « travailler plus pour gagner plus » d’aujourd’hui.

Un immense travail idéologique, sponsorisé par de grandes entreprises, fut engagé sous l’égide des précurseurs de cette nouvelle société. Il continue encore de nos jours dans leurs laboratoires à idées.

Telle la fondation Saint Simon créée dès cette époque par R Fauroux avec P. Rosenvallon (de la CFDT). La liste non exhaustive des adhérents est pour le moins pleine d’enseignements. Cette Fondation à discrètement rassemblé en France, en vrac, des personnalités politiques, économiques, culturelles et médiatiques. Outre Rosanvallon et Minc qui en est le trésorier. S’y croise pèle mêle, le gratin des idéologues de la lucarne ou de presse : d’Annie Kriegel et Alain Lancelot à Jean-François Revel, Georges Suffert... à leurs côtés on y trouve des hauts fonctionnaires tel Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan, d’autres journalistes médiatiques (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel et Jacques Julliard du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July et Laurent Joffrin de Libération), des stars de la télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent), des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des patrons d’entreprise et des banquiers Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France avant d’aller à la BCE, Francis Mer d’USINOR puis ministre de Chirac ), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette) au détour des couloirs ont y croise des politiques pourtant adulés par la « gauche » comme Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner. Cette fondation mettra le pied à l’étrier de la politique officielle à certains qui y étaient entrés sur la base d’autres compétences : Ferry, Mer, etc.)

Un des fondateurs de la Fondation St Simon, en parle ainsi :
« Notre fierté, c’est d’avoir réussi à faire fonctionner notre machine culturelle sans avoir jamais recours à des fonds publics. C’était notre règle de départ : nous ne voulons pas accepter de l’argent de l’Etat. Et nous avons réussi à mobiliser des sommes qui ne sont pas tout à fait négligeables, un peu plus de 2 millions(en francs d’alors) par an. »

Fauroux précise par ailleurs : " M. Simon Nora, quant à lui, joua un rôle de grand commis de l’Etat, participant à de multiples commissions de réflexion et nouant à cette occasion des contacts avec le secteur syndical (souligné par moi) et les intellectuels qui en étaient proches. Il fut l’un des fondateurs de L’Express et participa à l’aventure du Nouvel Observateur. (Pour plus d’information voir l’article de V. Laurent dans le Monde Diplomatique de septembre 1998 sur la fondation Saint-Simon).

Pour vivre, il faut des sous. Ils en ont : Echange de services pas que symboliques. Les patrons viennent discuter avec les philosophes à la mode dont les fameux nouveaux, ils financent les activités de la Fondation, Si la cotisation annuelle individuelle reste modeste (500 francs en 1997) ; la Caisse des dépôts, le Crédit local de France, la banque Wormser, Suez, Publicis, la SEMA, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 productions, Cap Gemini Sogeti (d’un certain Ernest Antoine) financent les déjeuners et publications de la Fondation Saint-Simon (soit en fait un budget de 2 500 000 francs).

Ces collaborations financières entre les entreprises et les intellectuels permettent à Pierre Rosanvallon, proche de Jean Peyrelevade qui sera un des auteurs des notes vertes de la Fondation avec d’autres patrons comme, Jean-Louis Beffa, Michel Bon, Raymond Lévy, de créer une autre usine idéologique « La République des idées » au travers de contacts avec quelques grandes entreprises tel les AGF, Air France, Altadis (qui fut la SEITA avant la privatisation de 1999), EDF, Lafarge etc.

Quelle relation avec le piège du 22 avril et sa morsure du 6 mai ?

Nous sommes ici au départ d’un cheminement fécond pour le social libéralisme, une nouvelle longue citation de V Laurent est ici nécessaire :
"La Fondation Saint-Simon dépasserait ainsi les oppositions droite-gauche en pratiquant un Å“cuménisme de bon aloi (qui exclut toutefois les communistes, l’extrême gauche et l’extrême droite pour paraître équilibré). De la sorte, elle rapprocherait « certaines personnes à l’intérieur d’un espace idéologique allant de la droite intelligente à la gauche intelligente ». Alain Minc se souvient : « La Fondation est née en pleine guerre froide idéologique et sociologique. Aujourd’hui, on se parle, mais il faut se souvenir d’où on vient. Albert Costa de Beauregard, conseiller économique de Barre à Matignon, et Jean Peyrelevade (celui de Confrontation et du Crédit Lyonnais ; ndla), directeur adjoint du cabinet de Mauroy (1er ministre et 1er secrétaire du P.S. de F Mitterrand ; ndla), n’échangeaient pas jusqu’au jour où Saint-Simon leur a permis de découvrir qu’ils avaient 70 % de leurs idées en commun"

Pour finir avec l’article de V. Laurent voici une autre longue citation qui peut-être une forme de cerise sur ce gâteau au goût rassis :

"Le passage au Parti communiste français entre 1949 et 1956 constitua un premier creuset d’affiliation. Emmanuel Le Roy-Ladurie et François Furet, par exemple, y préparèrent ensemble l’agrégation d’histoire (avec Denis Richet, Alain Besançon, Annie Kriegel et Jacques Ozouf). Cet engagement, qui obligea le fils d’un ministre de l’agriculture du régime de Vichy et un fils de banquier issu de la grande bourgeoisie parisienne à transgresser leurs univers ordinaires de références, souda les deux hommes dans une adhésion sans faille aux dogmes les plus orthodoxes. Leur anticommunisme viscéral, après 1956, fut à la mesure de la force de cette « épreuve », puisqu’il conditionna leur positionnement intellectuel, politique et leurs recherches. Ce n’est pas un hasard, par exemple, si François Furet s’attaqua à la Révolution française, dont les paradigmes marxistes de l’école d’Albert Soboul dominaient l’étude, quand d’autres tentaient d’« expier » leur faute dans des autobiographies repentantes. Cette hostilité au Parti communiste les rapprocha de la mouvance « antitotalitaire », plus ou moins structurée autour de Raymond Aron et des revues Preuves, Contrepoint puis Commentaire, auxquelles ils collaborèrent successivement. Ils y rejoignirent des hauts fonctionnaires du Plan et des syndicalistes chrétiens confrontés à l’hégémonie de la CGT sur le mouvement syndical."

Dès la rentrée 68, tous ces laborantins de la cornue idéologique se mirent frénétiquement au travail et se tournèrent vers le modèle scandinave.
Ils tenaient leur piste. Chacune de leur découverte fut l’objet d’un écho médiatique qui a vite tournée au pilonnage.
Il est vrai que le jeu en valait la chandelle vu les frissons qu’ils avaient au souvenir des prolos occupant leurs usines.

D’entrée, s’en prendre au droit de grève. Quarante ans plus tard ils continuent de poncer le caillou... avec une nouvelle génération des héritiers du triangle Auteuil Neuilly Passy mais aussi de...nouveaux alliés rassemblés derrière le service minimum ou les négociations sur la « conflictualité ».

Ce qu’ils "découvrent" : Pour le capital, tout n’est pas pourri au royaume du Danemark voici leur Eden social en matière de droit de grève :
"Gestion des conflits et système d’arbitrage :
En complément du système de négociation, les employeurs et les syndicats disposent d’un dispositif de gestion des conflits liés à l’interprétation des conventions collectives.

Ils se sont mis d’accord sur les règles d’arbitrage.
Ces règles varient de secteur en secteur, mais elles sont toutes basées sur les « règles générales pour la gestion des conflits du travail » adoptées en 1910 par la confédération syndicale LO (Landsorganisationen i Danmark) et par DA, au moment même où pour la première fois était introduite une législation sur les tribunaux du travail et le rôle du conciliateur public.

Aux termes de la loi sur le conciliateur public, le ministre du Travail désigne trois conciliateurs, sur proposition des membres ordinaires du Tribunal du travail, c’est-à-dire les acteurs sociaux. Pendant le renouvellement d’une convention collective encore en vigueur, les conciliateurs publics ont le pouvoir de suspendre des arrêts de travail qui ont fait l’objet d’un préavis en bonne et due forme, et ils peuvent avancer une proposition de conciliation.

Ils peuvent grouper plusieurs votes dans le cadre de la proposition de conciliation.

Les règles particulières qui régissent l’organisation du vote parmi les membres des organisations syndicales et patronales rendent le rejet de la proposition difficile.
Les acteurs sociaux considèrent le mécanisme de conciliation comme un élément à part entière du système de la négociation collective.

Ils l’acceptent d’autant plus facilement qu’une version provisoire de la proposition de conciliation leur est adressée pour accord avant que cette dernière ne soit soumise au vote." (Toujours issue du Diplo de sept 98).
N’ont-elles pas un fort goût de rance les idées neuves du Rastignac de l’Elysée ?

Pourquoi chercher du neuf à droite quand les penseurs du social libéralisme ont phosphoré pour vous ?
Les voila les petites sirènes :

Imaginez le rêve : présent dès le port de Copenhague et par tous les fjords de Suède ou de Norvège jusqu’au cercle polaire, débordant la baltique pour revenir par la mer du nord jusqu’au Pays-Bas, s’infiltrant dans tous les estuaires, elles ont passé Gibraltar, sont dans le delta du Rhône, submergeant Marseille et ses docks toujours rouges ou les gares et dépôts de la SNCF qui en 1999 ont été jusqu’à faire grève alors que le patron du ministre de l’époque avait dit qu’il ne fallait pas.
Oui, vive Copenhague : "Regardez comment chez eux les syndicats sont raisonnables et co-participent à la vie de la société. Pas de grève, le débat, la cogestion. Oui , le rêve."

Ils avaient trouvé le modèle idéal (cette notion de modèle, oui, il faudra vraiment y revenir) :
Un rêve ? Oui. Mais pour qui ?
Pensez donc : le sex-appeal d’une de ces sirènes réformistes contre la violence de classe des nostalgiques des accords Matignon et du front populaire ou des réformes du programme du CNR en 45-46. Enfin un lexomil pour apaiser la grande trouille de 68 des quartiers bourgeois... pour peu qu’ils arrivent à ce que ce soit Gulliver qui avale les cachets.
A ce moment, une précision qui ne compte pas pour rien, Nous retrouverons R Fauroux avec Peyrelevade du Crédit Lyonnais dans les couloirs de Confrontation, le machin de Ph. Herzog où barbotte JC Le Duigou aux côtés de quelques dirigeants et collaborateurs influents de la direction confédérale de la CGT).

Heureusement, même si certains de ses membres parfois aux plus hautes responsabilités ne sont pas à l’abri des troublantes vocalises de nos curieuses petites sirènes, jusqu’à ce jour la CGT a globalement réussi à dire non comme l’a montré en 2005 l’opposition de son CCN au référendum sur le traité constitutionnel. Ce qui précède éclaire le refus militant de certains au sein de bureau confédéral de s’engager plus avant dans le refus du traité constitutionnel, les raison de leur pseudo apolitisme et le pourquoi de la rudesse du débat du CCN puis devant la décision majoritaire de la CGT de dire NON, le silence de ces mêmes dirigeants durant la campagne qui a précédé le scrutin.

Mais dans l’ensemble, malgré ceux-là, la CGT a réussi à construire par endroit un rapport de force revendicatif qui parvient encore à tenir en respect ce genre de projet. Cependant, le fait que dans certains conflits on peut voir des syndicalistes CGT accepter un encadrement du droit constitutionnel de faire grève, voir revendiquer la nomination d’un médiateur ou revendiquer un bon plan social est une source d’une inquiétude qui ne va pas faiblissant.

Donc, en 1968, un positionnement offensif de la CGT, un PCF en prise permanente avec les salariés singulièrement la classe ouvrière ont fait de cette période le synonyme d’avancées sociales, politiques et démocratiques historiques. La place du travail, non exclusive, mais prépondérante, y était reconnue. Les créateurs, les artistes avançaient de conserve avec le monde des usines des services et des bureaux et même si des débats parfois vifs avaient lieu en particulier à l’Université, on avançait. Cela au moment où le capital, ébranlé, engageait une gigantesque offensive idéologique et mettait en chauffe les alambics à distiller une pensée unique élaborée par les idéologues ouverts ou honteux du libéralisme. Celui-ci n’étant qu’un des costumes du capitalisme qui en est le corps.

Après 68, dans les boîtes, les débats portaient sur la façon dont le capital avait réussi à sauver sa peau grâce à la trahison de la SFIO et des directions de la CFDT, du Snes Sup. et de l’UNEF, cela faisait accord, unanime.
Les militants des entreprises, communistes et syndicalistes, tout en mesurant la force des acquis, disaient cela. Mais une part d’entre eux poussait la réflexion, avec parfois le doute sur la stratégie du PCF, alors que si... si ?

Si quoi, au fait ?

Et souvent le débat en restait à ce "si" qui sans réponse a laissé ouvert l’espace aux sirènes.
Gulliver est-il condamné à être séduit par chacune de celles qui se présentent ?
Condamné au risque de voir en permanence son avenir finir en queue de poisson.

Va-t-il enfin pouvoir prendre conscience de ce qu’il est, de sa force, des outils qu’il a besoin de garder, ceux qu’il doit se reconstruire pour gagner son émancipation de la condition de salarié.

- le monde du travail à besoin d’une organisation révolutionnaire pour battre le capital. Mais pas d’une organisation à qui le Mouvement Populaire déléguerait sont droit à définir à sa place le projet. Il a besoin d’un outil politique qui lui permette de le réfléchir et de le concrétiser.

- Il a aussi besoin d’un syndicalisme de lutte qui comme le disait Marx, lui permette de se défendre parce que « la classe ouvrière à tout à perdre si elle cédait dans son combat quotidien ».

Empêcher la classe ouvrière de penser son rôle, de tenir son cap, et ainsi de prendre sa place, voila le chant des sirènes de toutes les couleurs, c’est pour cela qu’en plus d’être séduisantes, elles chantent si bien.
La résistance de Gulliver, c’est de ne pas les écouter.
Une seule issue : reconstruire une force qui serve à faire entendre le point du vue du travail et de la création et qui ne laisse pas l’outil opérationnel dans les mains de flibustiers du plan de carrière et quelques agioteurs du mandat.

Au bout de cette étape, pour préparer la suivante le clivage gauche-droite reste-t-il pertinent au-delà des valeurs morales qu’il peut encore positivement véhiculer ? Et si non quel concept pour porter l’antagonisme- capital travail sans risque de confusion. Répondre à cette question est indispensable pour penser l’organisation à construire.
Mai 2007, c’est un état des lieux, sans complaisance, toujours optimiste.

Mon seul regret, c’est de voir ceux qui ont fabriqué des outils qui ont faillit malgré leur conviction et l’énergie mobilisée pour les réaliser n’aient sous les yeux que ce champ de désolation sur lequel nous allons devoir reconstruire.

On continue, ensemble, camarades ?

Une fois de plus retroussons les manches !!!

Guy Hervy
mai 2007


Guy est membre de Rouges Vifs Ile de France



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