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L’escale rouge

mardi 4 juin 2013, par narosinfo

L’aéroport de Marseille Marignane avec ses 60% de voix CGT (pour 5000 salariés) aux dernières prud’homales, ses 50% de syndiqués à Air France ou dans d’autres entreprises sous-traitantes fait figure (et l’expression n’est pas de nous) d’escale rouge aux yeux du patronat et du gouvernement...et il faut donc la mettre au pas.

Depuis des mois un bras de fer oppose tour à tour les salariés d’Air France (16 000 heures de grève en 2013) et ceux de la sous-traitance comme c’est actuellement le cas avec ICTS (là aussi 50% de syndiqués CGT). En jeu le refus des privatisations, les conditions de travail, les salaires..etc.

Ces luttes ont permis de grands succès comme celui de la base province ce que le pouvoir n’accepte pas. Comme ils disent dans leur jargon fleuri "il faut transformer l’escale rouge en escale bleue".
A lire le communiqué de la CGT ICTS ci-dessous, ils ne sont pas prêts d’y arriver...

CONFLIT D’ICTS (SURETE AEROPORTUAIRE AEROPORT MARSEILLE PROVENCE)

A la suite du constat par les élus et les syndiqués de la détérioration des conditions de travail, des atteintes au niveau du salaire et des acquis, la Section Syndicale CGT ICTS poussée par l’ensemble des syndiqués et au-delà par la grande majorité des salariés de l’entreprise, a par l’entremise de son délégué syndical, alerté dans un premier temps la direction par un courrier d’alerte le 2 avril 2013 portant sur les points sus cités.

En l’absence de toute réaction positive de la direction un préavis de grève illimité a été déposé pour le vendredi 19 avril 2013.

Ce jour, les salariés d’ICTS (agents spécialisés dans le contrôle des bagages et passagers avant embarquement), en grève à 97 % et à 90 % pour l’encadrement (pour 420 salariés au total) ont constaté que la seule réponse de la direction était, avec l’approbation tacite des services compétents de l’état, de la DGAC et de la Chambre de Commerce gestionnaire de l’aéroport, de les remplacer (hormis les CDD et une vingtaine de non-grévistes titulaires) par 150 agents venus d’autres aéroports (Roissy et Orly notamment, ainsi que par des contrats pro dont la formation était à peine commencée).

Devant cette atteinte caractérisée au droit de grève, constatée par huissier, des procédures judiciaires (prud’hommes et TGI) étaient entamées par le syndicat. Parallèlement, une tactique de guérilla était mise en place par reprises du travail des salariés. Là encore, la direction contrevenait à l’application exacte de la loi Diard (reprise sous 24h après dépôt des déclarations individuelles des reprises du travail) en empêchant les grévistes de reprendre leurs postes.

Soumis à un préavis initial de 5 jours et à une déclaration individuelle de grève à 48h, les élus en accord avec les syndiqués, ont instauré depuis des tours de grèves hebdomadaires (2 par 2 afin de préserver le caractère collectif de la grève et éviter le préavis de 5 jours) avec des grèves ponctuelles sous 48h, ce en corrélation avec d’autres luttes sur l’aéroport (Air France et MAP Handling).

Durant tout ce temps et, à ce jour, la direction continue de s’arcbouter et de refuser toute négociation (en contradiction avec les termes de la loi) et mène une politique anti-syndicale (refus de réintégration des délégués après leurs tours de grève, délits d’entraves à répétition, délégués empêchés d’accéder sur les postes de travail...) couplée à de très fortes pressions sur les salariés (discrimination au niveau des plannings, des horaires des postes entre grévistes et non grévistes, avertissements à l’ensemble des salariés grévistes, mises à pied conservatoires en attente de licenciement de 2 salariés...)
Malgré ce et à ce jour les salariés restent mobilisés face à une direction qui, comme ont pu le constater, tant l’Inspection du Travail que la Direction Départementale de l’Inspection du Travail ne respecte en rien les dispositions de la loi : LA LUTTE CONTINUE


Rn médaillon, Valérie, la déléguée syndicale d’ICTS lors d’un rassemblement devant la chambre de commerce (gestionnaire du site de l’aéroport) de Marseille.

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