Intermittents du spectacle : une lutte de fond
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Nous vous proposons aujourd’hui, le manifeste adopté hier par l’AG des intermittents du spectacle en lutte. Là encore, comme à la SNCM (eux aussi toujours en grève) le gouvernement socialiste préfère obéir à Gattaz (qui refuse de prendre en compte la pénibilité du travail) plutôt que de défendre les travailleurs français. Allons nous accepter, sans rien dire, que petit à petit le pouvoir détricote ce qui fait l’exception française ? En pièce jointe la possibilité de soutenir la lutte des intermittents.
Nous artistes, techniciens, citoyens, demandons l’abrogation de la nouvelle convention de l’assurance chômage.
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Nous condamnons les procédés antidémocratiques et injustes qui ont imposé ce nouveau protocole Unédic lors des négociations du 22 mars 2014 dans les locaux du medef.
Nous rappelons le dépôt d’une plainte par la CGT à ce sujet pour vice de procédure.
Nous dénonçons la faiblesse et l’incohérence, du gouvernement qui a agréé un accord tout en reconnaissant qu’il était injuste.
Nous réaffirmons notre droit de grève comme acte garant de la démocratie et de la constitution ; nous dénonçons des pratiques manipulatoires qui en dénaturent le sens et la portée.
Nous refusons la proposition fallacieuse du gouvernement visant à faire prendre en charge par l’état le différé de paiement induit par le nouveau protocole. Nous ne sommes pas des assistés de la république.
Nous sommes des travailleurs salariés, artistes, techniciens du spectacle et de l’audiovisuel et à ce titre une composante intrinsèque de la solidarité interprofessionnelle.
Nous souhaitons la prise en compte des propositions faites par la CIP IDF, la CGT, SUD, le comité de suivi, qui proposent de nouvelles règles, plus justes, moins couteuses, et en adéquation avec la spécificité de nos métiers et la discontinuité de nos emplois.
Nous ne cautionnons pas la politique économique et le pacte de responsabilité, fer de lance sur lequel s’appuie le gouvernement en guise de politique, et qui est l’alibi qui justifie les variables d’ajustements que sont devenus les secteurs dédiés au bien commun : la culture, le soin, l’éducation, le travail social, la justice, la recherche, l’information.
La lutte continue
Certains festivals sont d’ores et déjà supprimés, ceux d’Avignon et d’Aix seront fortement perturbés.
Pour la solidarité :
Transmis par Danielle Jeammet Leblanc et la peniche
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