Après l’agression du lycée de Grasse : la droite et l’abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans ?
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Qu’en disent maintenant les Estrosi, Ciotti et Cie, toute cette galaxie Paca de l’ultra réaction ?
Là encore, relativité des commentaires et des approches .
Quand un jeune se retrouve arrêté arbitrairement pour cause de pigmentation épidermique, voire suite à cette interpellation subit des violences insupportables allant jusqu’au viol, les corbeaux de la pensée brune se répandent immédiatement sur les plaines pour distiller les sous entendus : "pas de fumée sans feu", "dans cette ville, ce quartier, cette ZUP, de la graine de terroriste".
Quand c’est la progéniture de ces même corbeaux qui commet des actes criminels, immédiatement des explications, des "contextualisations sociales" pour certains valant presque excuses : "Les motivations de l’élève paraissent liées aux mauvaises relations qu’il entretenait avec certains élèves. Il semblait présenter des difficultés à s’intégrer.". Vous avez déjà entendu cette argumentation déployée à propos des actes de quelques gravités qu’ils soient concernant les lycées de la RP ?
Si dans les faits, celui de la ZUP du quartier, la police trouve chez un proche un objet voir une arme liée à un délit c’est immédiatement "filière terroriste Daesh dans nos citées".
A Grasse, le fils d’un notable (ex f-haine cette extrême droite néofasciste, l’élu est maintenant hébergé par le parti de Fillon) est pris et arrêté sur les lieux de ses crimes, armé comme un Rambo.
De suite s’installe un glacis d’information distillées depuis la présidence du conseil régional et départemental (pas depuis la police).
Le vocabulaire tranche : - "Le jeune homme a été placé en garde à vue pour tentatives d’assassinats." Mais là, pas un mots aucune stigmatisation balayant une partie ciblée et identifiable du corps social.
L’auteur des faits est porteur d’un arsenal, (un fusil, d’un pistolet, d’un revolver et de deux grenades, sans qu’on sache si ces armes étaient toutes opérantes précise la pref des Alpes Maritimes). Pas d’interrogation sur comment un gamin de 17 ans a pu se procurer les mêmes armes qui pour la polices et les commentateurs sont ailleurs consubstantielles à une autre qualification de la criminalité.
C’est la même "pudeur politico journalistique" qui tait qu’à l’autre bout du pays, à Lille, c’est un ancien cadre sécurité de l’ex-parti du père de l’apprenti tueur de Grasse qui a fourni les armes de la tuerie de janvier à Paris. Coincidences ?
Sécurité au sein des établissements scolaires ? En plein coeur de l’Estrosi Land, dans le noyau dur des Pinkerton et des polices privatisables, le rejetons de la bonne société propre sur elle peut se fournir en armes et munitions immédiatement qualifiés sans attendre les bilans des enquêtes en plomb (là où ailleurs on utilise les mots de cartouches, munitions, intitulés bien plus signifiants). Et cela ne fait pas la une des journaux ? Pas un mot des Ciotti Estrosi and C°. Au contraire, communiqué de presse immédiat : "non, non, ce n’est pas terroriste".
Certains ont quand même dérapé, réflexe, en dénonçant "le criminel islamiste du lycée de Grasse" . Le démenti sera produit pour se couvrir mais discret pour enterrer le faux pas.
Pas d’interrogation sur les ondes en direct de ceux qui derrière Fillon, en traque des voix des du f-haine, soutiennent l’abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans ? Vont-il la proposer en fonction du taux de mélanine ou de la géolocalisation du délinquant ou criminel potentiel ?
C’est la reprise de la vieille histoire des tribunaux de paris : On est voleur dans l’Est Parisien et kleptomane dans les quartiers ouest. La prison pour les premiers, les soins adaptés pour les seconds.
Cela s’appelle une instrumentalisation idéologique de la justice sur des bases de classe.
Pendant ce temps le CDD de la rue St Honoré en préretraite sort de son silence pour dire que grâce à ce jeune et à l’enveloppe piégé du FMI, il va rester possible d’interdire les manifs et défilés revendicatifs, de nasser à grand renfort de gendarmes et policiers, de matraquer toutes velléités de protestations.
Blummollet s’appuie sur le jeune crétin aux pratiques liées à son jacousie néo-fasciste familial de Grasse pour maintenir l’état d’urgence au mépris de la démocratie, contre l’avis quasi unanime des juristes.
La presse rapporte ainsi :
"François Hollande s’est exprimé depuis la Corrèze sur la fusillade en considérant que cet événement justifiait le maintien de l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet :
« J’ai annoncé, et le Parlement a bien voulu suivre la position qui était la mienne et celle du gouvernement, que l’état d’urgence durerait jusqu’au 15 juillet (...). Ce sera à mon successeur de décider ce qu’il fera ensuite. Mais pour l’heure, l’état d’urgence est adapté à un certain nombre de risques. »
Navette liberticide, l’extrême droite sert au PS le moyen de maintenir les dispositifs répressifs. Mitterrand peut être fier de tous ses héritiers et successeurs.
On attend sur ce point l’avis des postulants pour occuper le poste du CDD élyséen. Leur avis serait peut être un moyen de sortir des affaires, des vêtements, des affairistes et autres comportements qui doivent sans trêve continuer d’être traqués et sanctionnés, mais de revenir sur le terrain social et des exigences populaires qui reste prodigieusement absentes des débats publics.
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