Un ministre avec les flics nîmois sur le dos.
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Le ministre de l’Intérieur l’a échappé belle.
Grâce à un tuyau sorti oppotunément du commissariat de Nîmes, Claude Guéant a finalement renoncé au déplacement qu’il comptait effectuer, le 20 mai, dans la cité romaine.
Il faut dire que les flics locaux l’attendaient de pied ferme, prêts à lui infliger à la fois l’affront et le ridicule.
Tout commence le 3 avril dernier.
Appelée pour contenir des incidents violents entre supporteurs de foot, la police municipale nîmoise se retrouve sous une pluie de pierres.
Trois municipaux sont blessés, l’un d’eux tire en l’air pour se dégager.
Arrivée en renfort, la police nationale fait usage du Flash-Ball.
Fin des incidents, début de la grogne.
Pour les municipaux blessés, ce sera une médaille.
Et il est prévu qu’elle soit remise par le ministre, s’il vous plaît.
Pour les flics nationaux, ce sera l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur les conditions d’emploi de leur arme de défense.
"La remise des décorations aux agents municipaux dans l’enceinte de police alors que les policiers ont été brimés a été très mal vue, témoigne anonymement l’un deux.
Nous avons considéré ça comme une provocation".
Dès l’annonce de la visite de Guéant, les flics se frottent les mains :
« On l’attend de pied ferme. Il va être content du voyage. Les images vont tourner en boucle à la télé ».
Le syndicat Unité SGP Police-FO, majoritaire dans le Gard, lance un mot d’ordre dépouillé et efficace : tourner le dos au ministre pendant la réception.
Deux jours avant son arrivée, Guéant confirme son déplacement pour remettre les breloques.
Mais, la veille, un agenda brusquement surchargé l’empêche de faire une entrée triomphale dans l’arène nîmoise.
L’agenda a bon dos....
Source Le Canard enchaîné du 25/05/2011
Transmis par Linsay
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