Raymond Barre mort dans son sommeil
Celui qui fut souvent brocardé pour ses siestes à répétition à l’Assemblée Nationale ne nous faisait pas rire à Rouge Midi. Présenté par Giscard - qui en avait fait son premier ministre surprise en 1976 - comme "le meilleur économiste de France" il n’était pas seulement un dormeur tranquille. Partisan acharné et théoricien du capitalisme sauvage appelé par d’autres libéralisme il avait instauré la fameuse loi Barre qui en 1977 mettait fin à l’aide à la pierre et portait un coup fatal au logement social. Au nom de la liberté d’entreprendre et de spéculer évidemment.
En dehors des questions économique il avait aussi déclaré en 1980, après un attentat contre la synagogue de la rue Copernic, à Paris qu’il s’agissait d’(« un attentat odieux qui voulait frapper les Juifs […] et qui a frappé des Français innocents. »)Devant les réactions il avait dénoncé « la campagne faite par le lobby juif le plus lié à la gauche ».
Il avait aussi tenu à dire que le numéro 2 du Front national, Bruno Gollnisch, condamné pour propos négationnistes en janvier, est un « homme bien ».
Pour cloturer le tout 1er mars dernier, sur France Culture, lâ€â„¢ancien Premier ministre affirme ne pas regretter dâ€â„¢avoir fait de Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde de 1942 à 1944, condamné en 1997 pour « complicité de crime contre lâ€â„¢humanité », son ministre du Budget : « Un grand commis de lâ€â„¢Etat ».
Décidément non Raymond Barre son antisémitisme, son choix du capialisme le plus violent et ses siestes ne nous ont pas fait rire.
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