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Palestine : à‡a bouge en Europe. Que fait la France ?
jeudi 12 décembre 2013
Il y a un mois le PréÂsident de l’AFPS adressait une lettre au Premier Ministre pour lui demander de disÂsuader les entreÂprises franÂçaises d’investir dans les colonies israéÂliennes.
Dans la logique des « Lignes direcÂtrices » de l’UE et après les recomÂmanÂdaÂtions du rapport des chefs de mission diploÂmaÂtiques de l’UE à JéruÂsalem et du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, nous lui demanÂdions de répondre par des actes à l’accélération de la coloÂniÂsation qui viole le droit interÂnaÂtional et mine chaque jour un peu plus la solution à deux Etats.
Cette lettre est à ce jour restée sans réponse.
Par contre, nous venons d’apprendre dans la même semaine que trois pays de l’Union ont, depuis, pris ou réafÂfirmé des posiÂtions claires pour refuser de cauÂtionner la coloÂniÂsation.
En premier lieu le gouÂverÂnement briÂtanÂnique, à travers un site officiel (utik.gov.uk), après avoir rappelé la position constante du Royaume-Uni sur l’illégalité de la coloÂniÂsation dans les terÂriÂtoires occupés en 1967, précise « qu’il n’encourage pas les actiÂvités des entreÂprises briÂtanÂniques dans les colonies et ne leur apportera aucun soutien ». Puis il aborde très préÂciÂsément les risques juriÂdiques pour les entreÂprises qui seraient tentées d’y investir… et souÂligne les domÂmages potenÂtiels qu’elles pourÂraient subir en terme d’image.
Aux Pays-Bas, après Royal HasÂkoning DHV qui s’était retirée d’un projet de retraiÂtement des eaux à Jérusalem-Est à la suite d’une mise en garde du gouÂverÂnement néerÂlandais, c’est Vitens, le plus grand fourÂnisseur d’eau des Pays-Bas, société à capitaux entièÂrement publics, qui vient de renoncer à son parÂteÂnariat avec son homoÂlogue israélien Mekorot qui, outre le marché israélien, a un quasi-monopole de la gestion de l’eau en CisÂjorÂdanie. Et qui explique sa décision, après disÂcussion avec le Ministère des Affaires étranÂgères, par son souci de resÂpecter les règles et les lois natioÂnales et interÂnaÂtioÂnales. Le ministre confirme que cette poliÂtique sera aussi appliquée au Forum de coopéÂration écoÂnoÂmique Pays Bas – Israël qui se tient actuelÂlement à Herzliya et qu’aucune réunion entre entreÂprises néerÂlanÂdaises et entreÂprises israéÂliennes actives dans les colonies ne s’y tiendra. Il y a là une pleine cohéÂrence avec l’attitude de la déléÂgation néerÂlanÂdaise lors des inciÂdents qui ont émaillé sa derÂnière visite en Israël et Palestine (refus d’assister à l’inauguration du scanner pour le passage des marÂchanÂdises de Gaza, visite annulée à Hébron).
Quant à la RouÂmanie, qui pourtant cherche des débouchés pour sa main d’œuvre expaÂtriée, elle vient de refuser d’autoriser ses traÂvailleurs à construire des colonies en CisÂjorÂdanie, en raison même de leur illéÂgalité. Il y a claiÂrement là une tenÂdance qui s’affirme chez nos voisins européens.
Alors, qu’attend donc le gouÂverÂnement français ? Il ne peut plus se cacher derÂrière la nécessité d’une unaÂnimité euroÂpéenne pour esquiver une réponse poliÂtique à la hauteur de ses obliÂgaÂtions. Comme ses voisins euroÂpéens, il doit s’opposer par des actes au proÂcessus de coloÂniÂsation qu’il dit déplorer.
Le Bureau National de l’AFPS
http ://www.france-palestine.org/Ca-bouge-en-Europe-Que-fait-la
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