Après avoir exploré les nombreux livres présentés et la presse alternative participant à l’événement, les invités ont pu apprécier, avec un film sur la Palestine, les deux débats proposés ce jour là.

Il faut dire que les intervenants avaient tout pour attirer les militants. C’est notre amie Danielle Jeammet qui s’est chargée avec brio de présenter et d’animer les deux débats de l’après-midi.

Le premier débat concernait justement la Palestine et Régine Fiorani « spécialiste du Moyen-Orient » nous rappela fort justement que la forfaiture commença lors de l’établissement du mandat britannique sur la Palestine par le Conseil de la Société des Nations en 1922. Alors que la mission de la Grande Bretagne aurait du se solder par la création d’un état Palestinien mais, et là se situe le début de l’hypocrisie occidentale « l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif » qui à l’époque n’avait rien demandé.
Pourtant l’article 5 de ce mandat était très clair : « Le Mandataire garantit la Palestine contre toute perte ou prise à bail de tout ou partie du territoire et contre l’établissement de tout contrôle d’une puissance étrangère »

Comme faux jetons les capitalistes anglais se posent là !

Puis Pierre Stambul « président de l’Union Juive française pour la Paix » [1] enfonça le clou en dénonçant ceux qui font de l’antisémitisme un fond de commerce. « Vous vous réclamez du droit international, vous revendiquez l’égalité des droits pour les Palestiniens ? Vous êtes antisémites. Vous dénoncez l’occupation et la colonisation ? Vous êtes antisémites.
Vous n’acceptez pas l’expulsion du peuple palestinien de son propre pays en 1948-49 et vous êtes pour le droit au retour des réfugiés palestiniens ? Vous voulez « jeter les Juifs à la mer » et vous êtes antisémites. »

Comme faux jetons les « sionistes israéliens » se posent là !

Puis Rabha Attaf « journaliste » [2] nous proposa un témoignage vécu sur le début de la révolution égyptienne et les évolutions actuelles que subie ce pays où pour reprendre les mots de Guiseppe Tomasi di Lampédusa [3] , les militaires qui tiennent les rênes économiques du pays et se cachent actuellement derrière le Président Morsi sont persuadés qu’ « Il faut que tout change pour que rien ne change ! »

Comme faux jetons les militaires égyptiens se posent là !

Puis vint le débat sur la presse alternative avec Michel Gairaud « rédacteur en chef du mensuel Le Ravi » et Emmanuelle Araujo, journaliste au journal « Le Fakir ». Ils nous ont expliquer ce que signifie concrètement travailler dans un journal indépendant : peu d’argent, pas de pub, des salaires de misère, mais un amour du métier qui justifie toutes les privations.

Pour ne pas mourir idiot et disposer d’une information de qualité abonnez vous et bien sur lisez régulièrement notre journal « Rouge Midi » [4].

Après un apéritif dinatoire, agrémenté de samoussas comoriens et de pastels africains vint l’heure du spectacle d’Isabelle Desmero (accompagnée par Aurélie Lombard à l’accordéon). Tout fout l’camp !
Un bijou jubilatoire avec des chansons tous azimuts et des textes d’une poésie et d’un humour peu fréquent dans la chanson française actuelle : « des chansons qui mordent en souriant ! » dit-elle.
Tout un programme !

Une bien belle journée en vérité.

Rouge-Midi