ELIOR restauration : Une jeune contre-offensive.

jeudi 5 avril 2018
par  Boualem
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Le Groupe Elior c’est pris une claque ce vendredi 30 mars à Marseille St Charles...

Qui a prétendu que les jeunes travailleurs ne savaient pas s’organiser ?
Une jeune section syndicale menée par des jeunes, autant déterminés que solidaires. N’ayant pas froid aux yeux, ils ont mené leur (première) grève comme des militants de longue date. Ils ont arpenté la galerie marchande de la gare St Charles toute la journée en bloquant l’accès au Monop’Daily, au Meet and Go et au Phileas, 3 boutiques gérées par le groupe ELIOR.
Leur travail est loin de pouvoir être négligé, car cette grève a eu aussi un impact dans le service de restauration à bord des TGV en partance de Marseille gare St Charles.

Ils ont rencontré les voyageurs à qui ils ont dénoncé leurs conditions de travail au quotidien, des horaires très flexible avec des modifications moins de 24h avant la prise de poste, un sous-effectif qui les oblige à multiplier leurs taches de travail, un management agressif et discriminatoire, des salaires qui ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins.
D’où leurs légitimes revendications :
- De meilleures conditions de travail.
- Des embauches.
- La fin du management agressif et des propos racistes.
- Des augmentations de salaire.
Les voyageurs ont été touchés et ont massivement soutenu ce mouvement de grève.

Les soutiens ont été nombreux ! Les militants CGT de l’Union Locale et Départementale, de la J.C, le comité chômeur et les camarades de l’ANC 13.

Elior au CAC 40

Le Groupe Elior c’est quoi ?
Un groupe présent dans plus d’une quinzaine de pays dans le monde, 127 000 salariés, 5,5 millions de clients, un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards d’euros en 2017, en progression de 526 millions d’euros depuis 2016.
Côté en bourse depuis janvier 2014, le Groupe Elior a les moyens de garantir de bonnes conditions de travail à ses salariés. En octobre 2016, Elior Group lance sa stratégie RES (Responsabilité Sociétale des Entreprise) baptisée « Elior Group Positive Foodprint Plan ». Le Groupe s’engage autour des 4 objectifs de développement durable sur lesquels il estime pouvoir avoir le plus d’effet d’ici 2025 :
- les enjeux de santé publique liés à une mauvaise alimentation
- les problèmes environnementaux causés par l’agriculture
- la progression du gaspillage alimentaire
-  le besoin d’emplois décents. (sic !)

C’est exactement ce que réclament les salariés du buffet de la Gare St Charles du Groupe Elior.
Le groupe compte-t-il attendre 2025 pour améliorer les conditions de travail des employé-e-s ?
La réponse est claire pour nous ! c’est NON !!!
Les salariés sont bien décidés à obtenir ce qu’ils désirent et nous continuerons à les soutenir dans toutes les actions qu’ils mèneront.

Dans une multinationale de cette taille cette surexploitation n’est possible que parce que la SNCF externalise la restauration collective des trains et des quais et que les salarié-e-s n’ont aucun contrôle sur la gestion.

Pour l’ANC deux évidences s’imposent donc :
- Il faut réinternaliser la restauration dans la SNCF
- Le service restauration comme les autres, doivent être gérés selon des critères de réponse aux besoins par les salariés et les usagers et non selon des critères de gestion de rentabilité capitaliste décidés par quelques dirigeants friqués.

C’est ce que nous disons avec nos tracts (bien accueillis) sur la nationalisation et sur les services publics. Sur ces points les discussions allaient bon…train ! Et ce n’est pas fini

2e Round

Lundi 2 avril, il y a eu une rencontre suite à la grève des jeunes camarades, la direction Elior mettant en avant l’urgence de la situation (pensez-vous, c’est une première)
Les salarié-e-s ont été reçus par… le DRH Europe SVP. Comme dit Nordine un responsable CGT du commerce 13 « du jamais vu, tellement ils avaient les chocottes, et un jour férié !!! »
Les salariés(es) sont restés intransigeants sur leurs revendications.
Concernant l’attitude du directeur du site, ainsi que celle d’un manager, le DRH leur a dit qu’il n’en revenait pas de tous les témoignages et a condamné les propos tenus par le directeur et son adjoint.

Une réponse doit être donnée le 8 avril sur les conditions de travail et d’ores et déjà le DRH a reconnu « le flicage des salariées avec les caméras ainsi que de nombreuses incohérences de direction ». La suite est donc encore à venir et on peut compter sur la vigilance des salarié-e-s aujourd’hui syndiqué-e-s à la CGT qui les soutient.



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