SUR LE « COÛT » DU TRAVAIL… et la « COMPETITIVITE »… par Jean LEVY

vendredi 5 octobre 2012

L’offensive patronale sur la nécessaire augmentation de la « compétitivité » des entreprises se développe à travers l’ensemble de la sphère idéologique du Capital.
Toute l’armada des économistes distingués, des journalistes aux ordres, des hommes politiques de droite comme de gauche, se répand comme un ….sur les ondes comme à la télé et dans les journaux liés aux banques et à la grande industrie.
D’abord, ces experts et ces plumitifs utilisent le vocabulaire de « politiquement correct  ». Pour eux, les patrons deviennent des « entrepreneurs ». On se les représente ainsi « en bleu de chauffe », les mains dans le cambouis.
Imaginez un instant que ces messieurs (et ces dames) qui nous intoxiquent à longueur de journées, utilisent le mot "patrons" au lieu « d’entrepreneurs » , l’imaginaire populaire se les représenterait en « tôliers » , responsables de leurs déplorables conditions d’existence, de leurs basses rémunérations, des horaires impossible, de l’inquisition permanente dont ils sont l’objet.
Ainsi, on apprend que « le coût du travail » est trop élevé (le mot « salaire » est prohibé), , les « charges sociales, trop hautes », que la rigidité du Code du Travail interdit aux « entreprises » d’adapter les horaires, les « charges sociales, trop lourdes », que « cela pèse sur la productivité », et partant, porte préjudice à « notre industrie » menacée d’asphyxie, dans le cadre d’une économie ouverte à tous vents.
Il s’agit, pour le patronat, de jeter le trouble parmi les salariés, désignés du doigt, comme responsables de la crise.
En fait, ce langage, lorsqu’il émane du Medef, fait partie de la lutte idéologique menée depuis toujours par les patrons contre les acquis sociaux.

Cela s’appelle la « lutte de classes ».


http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Competitivite-une-equation-a-plusieurs-inconnues-_EG_-2012-10-04-860914

Ce qui est choquant, c’est que le gouvernement « socialiste », François Hollande en tête, tient le même langage. Ce n’est pas un scoop !
Mais, faut-il le rappeler, le PS a accédé au pouvoir du fait que la majorité des électeurs (des « votants », pour être plu précis), a signifié son congé à l’équipe précédente pour « changer de politique » , pas pour être, soit disant « moins pire ».
Or, c’est l’essentiel, « socialistes » et UMP sont sur la même ligne européenne, pour une intégration supranationale accrue. Les uns comme les autres sont des partisans enthousiastes de "la concurrence libre et non faussée" . Cela veut dire que leur orientation économique s’identifie à celle des « patrons » (des « entrepreneurs », devait-on dire).
Ce n’est donc pas une « trahison » (de quoi ?), mais une approche de la situation, proche de celle du Medef.
Certes, exprimer publiquement cette réalité n’est pas « porteur » au moment des élections.
Encore que des millions de Français ne sont pas dupes : ils ont voté Hollande pour chasser Sarkozy, sans illusion aucune.
Mais, ne nous voilons pas la face, il reste à convaincre salariés et retraités que c’est l’Union Européenne qui INTERDIT tout changement politique et social en France.
Il faut dire et répéter sans cesse pour convaincre, qu’une LIBERATION SOCIALE est inséparable d’une LIBERATION NATIONALE
Dommage, et le mot est faible, que la direction de la CGT ne partage pas cette orientation et se limite à "mobiliser" pour la manif’ du 9 octobre sur les orientions européennes de la CES.
Ce n’est pas à terme, un gage de succès dans la lutte de classe décisive qui s’engage entre "salariat" et "patronat"

Transmis par la_peniche



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