Le livre de Badiou fait un tabac

samedi 12 janvier 2008

C’est Le Monde qui le dit :

« Le livre pamphlet d’Alain Badiou De quoi Sarkozy est-il le nom ? (Lignes, 14 euros) fait un tabac deux mois après sa sortie. Et réassure une petite notoriété à un philosophe plutôt aride dont les présupposés politiques restent - de manière assumée - très empreints d’un marxisme léninisme puisant aux sources les orthodoxes ("mao-stal", aurait on dit les années 1970).

Ses plus de 17 000 exemplaires vendus - inespéré pour un auteur dont les ouvrages plus austères ne dépassent pas les 3 000 - un retirage en urgence par la petite maison d’édition, un nombre de recensions encore jamais atteint... : "On savait que ce livre allait se vendre mais pas à ce point", confie Sébastien Raimondi, responsable d’édition.C’est par le bouche-à-oreille au sein d’un lectorat très critique à l’encontre de Nicolas Sarkozy que le livre fut conseillé.

Des lecteurs "déprimés", comme les décrit Alain Badiou dans son ouvrage. Tellement assommés par ce "coup sur la tête" qu’ils cherchaient des mots que le philosophe a su trouver pour nommer leur mal-être. Parlant de M. Sarkozy comme de "l’homme aux rats", expression d’un "pétainisme soft" face à une gauche impuissante, il propose à ses lecteurs une "nouvelle morale" pour n’"être ni rat ni déprimé", un nouveau "courage".

Sur le Net, des sites militants comme Non-a-lintox.org, Paper.blog, Bellaciao ou Rezo.net ont vite chroniqué le petit ouvrage. Il a aussi gagné les sites locaux Désirs d’avenir, de Ségolène Royal, ou Nonfiction.fr, de l’écrivain Frédéric Martel. Patrick Besson lui a consacré un éditorial dans Le Point, Le Parisien une pleine page, et le voilà convié par les radios telles BFM ou France Inter. Répondant à "toutes" les invitations - "sauf la télé parce que les débats sont tronqués", dit-il -, M. Badiou sillonne, à 70 ans, les librairies et les cercles militants.Pourquoi un tel engouement ? "C’est un livre accessible qui reprend une interrogation partagée", explique son éditeur. L’auteur, s’en amuse : "Je suis frappé par la violente hostilité dont Sarkozy est l’objet de la part de gens que je rencontre : des intellos, des ouvriers, des profs. C’est le début d’une minorité très constituée", professe M. Badiou. Une minorité dont rêve le disciple de Mao même si elle n’est pas encore "agissante". »



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