L’avortement légalisé à Mexico malgré l’opposition de l’église

lundi 30 avril 2007

L’avortement a été légalisé mardi dans la ville de Mexico malgré l’opposition farouche des milieux catholiques qui demandaient un référendum sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

En Amérique latine, où l’Eglise exerce une forte influence, l’avortement hors circonstances exceptionnelles (viol, danger pour la santé de la mère, etc.) n’est légal que dans un seul pays, Cuba.

Le Vatican a rappelé la doctrine de l’Eglise en comparant l’avortement, le mariage homosexuel ou encore l’euthanasie à un « terrorisme à visage humain tout aussi répugnant » masqué par « des expressions qui cachent la réalité tragique des faits ».

« Par exemple l’emploi de interruption volontaire de grossesse au lieu de »meurtre d’un être humain sans défense".

46 des 66 députés de l’Assemblée législative de Mexico ont voté en faveur du texte appuyé par le Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche) et l’ancien parti hégémonique, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI).

L’accès à l’avortement reflète les profondes inégalités sociales qui divisent les Mexicains. Il peut clandestinement être pratiqué dans une clinique moderne moyennant plus de 10.000 pesos (750 euros) ou dans dans des conditions d’hygiène déplorables pour les plus pauvres.

Une Mexicaine sur cinq a avorté au moins une fois dans sa vie et 100.000 avortements illégaux sont pratiqués chaque année dans le pays, selon une étude du Conseil national de la population. Des ONG avancent le chiffre de 500.000 avortements par an dans des conditions d’hygiène souvent exécrables.

Selon le parti de gauche Alternative social-démocrate, la pratique clandestine de l’IVG a tué 1.500 femmes en dix ans.

Linsay avec AFP



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