L’Amérique latine pourrait perdre 50% de ses terres agricoles d’ici 2050

dimanche 8 avril 2007

Sous l’effet des sécheresses à venir, la salinisation et la désertification des terres agricoles menacent la sécurité alimentaire du continent.

D’ici 2050, la moitié des terres agricoles pourraient être concernées, affirment un rapport d’experts sur les impacts du changement climatique publié vendredi 6 avril à Bruxelles.

Des « dizaines de millions » d’individus seraient exposés à la famine, et 60 à 150 M aux pénuries d’eau douce (jusqu’à 400 M en 2080), selon les scénarios économiques et démographiques envisagés par le GIEC [1]

Avec la hausse des températures déjà enregistrée (+1°C en Amérique centrale et du sud en un siècle, contre +0,74°C pour la moyenne mondiale) les glaciers andins se retirent et cette tendance devient « critique » en Bolivie, au Pérou, en Colombie et en Equateur.

L’ensemble des récoltes et l’élevage devrait décliner à partir de la décennie 2020, sauf la production de soja, qui augmentera dans les zones tempérées.

La montée du niveau des océans - de 20 à 60 cm d’ici la fin du siècle, selon les prévisions scientifiques du Giec - va « très probablement » provoquer des inondations dans les terres basses comme au Salvador, au Guyana et dans l’estuaire du Rio de la Plata autour de Buenos Aires et affecter l’industrie touristique sur les plages du Mexique et d’Uruguay.

Le phénomène risque également de mettre en péril les mangroves du Brésil, d’Equateur, du Venezuela et de Colombie, tandis que le réchauffement de la température de l’eau menace les coraux au large du Mexique et du Panama et les récifs coralliens du Belize, classés au patrimoine mondial de l’humanité.

Linsay avec AFP du 08/04/2007


[1Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat travaillant sous l’égide de l’ONU.



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