Après l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray...

vendredi 5 août 2016
popularité : 4%

Source : Canaille le Rouge.

Curieuse façon de voir les choses que cette sortie de « Blummollet » reprise tout azimut : « les catholiques qui ont été frappés ».
Canaille le Rouge qui pensait que c’était un homme qui avait été lâchement assassiné. Comment qualifier les tués de Nice ?
Le 13 novembre, quelle communauté a été frappée ? Faut-il pour qualifier les chose avoir recours à ce genre d’exploration ?
Et comment accepter la réponse d’un dignitaire de cette église choyée par le président de la République, en sa présence ?
Une réponse qui montre combien l’obscurantisme n’est pas lié à la nature du couvre chef mais à la densité du contenu de ce qui le supporte : le sieur Vingt trois par ailleurs de profession ecclésiastique (cadre de direction dans le secteur) a osé à cette occasion déclarer dénoncer le "Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances. Silence des votes par l’abstention".

Une déviance des mœurs qui comme l’abstention participerait selon le dignitaire de l’église à la monté de ce terrorisme qu’il dit combattre.
Si la religion est l’opium des peuples, l’évêché est sacrée fumerie.
Plus que jamais, contre tous les intégrismes, revenir sur la nature laïque de la République.

Canaille le Rouge a reçu la lettre de l’UFAL dans laquelle il y a une déclaration qui participe à éclairer le paysage quand d’autre se délecte d’une situation dramatique ou cherche à en tirer profit.
Voici cette déclaration. C’est autre chose que les vaticinations des cadres protecteurs de pédophiles en chasuble.

La République ou la mort


À nouveau, nous nous inclinons devant la mémoire d’une victime du terrorisme islamiste, aujourd’hui celle de Jacques Hamel.
À l’effroi de l’abject assassinat dont il a été victime succède la bêtise de nombreuses réactions qui vont dans le sens de ce que souhaitent nos ennemis : nous diviser.

Non Monsieur le Président de la République, ce ne sont pas « les catholiques qui ont été frappés » mais un citoyen lâchement assassiné alors qu’il célébrait le culte dont il était prêtre, et donc à travers lui c’est la liberté de culte qui est visée, et donc encore une fois la République laïque.

Comme pour les assassinats de Charlie Hebdo, qui visaient la liberté de la presse, et de l’Hyper Cacher, qui visaient les juifs, ce sont toujours des crimes abjects contre des femmes et des hommes, choisis parfois pour ce qu’ils symbolisent, mais toujours victimes de ce qu’ils sont tous : des membres de l’humanité qui vivent sur des territoires empreints de démocratie et d’universalisme.

Le diagnostic est toujours le même, le fanatisme est en guerre contre la République pour ses principes et ses valeurs. C’est bien la liberté de conscience, d’où découle la liberté de culte, qui est la cible d’un totalitarisme politico-religieux.

Laïques, nous défendons le libre exercice des cultes aussi énergiquement que la liberté de critiquer les religions ou de s’en moquer.
Lorsque l’on apprend que l’un des deux suspects aurait passé 10 mois en prison avant d’être placé sous contrôle judiciaire avec obligation du port d’un bracelet électronique, la colère réclame des comptes.

Nous n’attendons pas du Président de la République qu’il reçoive « tous les cultes, car nous devons être ensemble » mais qu’il rassemble le peuple entier sans référence aux appartenances particulières et applique la loi qui dispose que la République garantit le libre exercice des cultes.

La République est attaquée et elle doit se défendre et protéger les siens.
Elle est souveraine et n’a pas à demander l’autorisation à Bruxelles ou à quiconque de mobiliser les moyens nécessaires pour agir, notamment financiers.

Les citoyens et les familles doivent s’engager et ne pas tout attendre de l’État ou des Collectivités locales, elles y sont prêtes avec les associations à leur côté, sous réserve qu’elles ne doivent pas passer leur temps à trouver des moyens pour pouvoir agir.

Mais il faut un État qui assure le cadre Républicain, c’est à dire qui garantisse l’instruction, permette l’émancipation, assure la sécurité sociale et ne transige plus avec les principes de liberté, d’égalité et de laïcité et la valeur de fraternité.

Si cela n’est pas possible, alors la République n’est plus.

Nous attendons du Président de la République et de son Gouvernement qu’ils se montrent à la hauteur de cet enjeu vital.

Source : http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2016/07/la-republique-ou-la-mort.html

Transmis par la-peniche



Commentaires

Sites favoris


20 sites référencés dans ce secteur