A travers l’enchanteur Vietnam (13)

Hoï An
dimanche 28 août 2016
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Pendant un mois Jean et Muriel ont arpenté ce pays enchanteur souvent loin des sentiers battus et des zones de grand tourisme. Ils nous racontent durant tout l’été leur périple en textes et en images....

Nous avons quitté Hué dans un bus qui datait des années 50. Poussif et cassé de partout, nous avons mis quatre heures pour faire une centaine de km sur une route de montagne. C’est soit le bus tout pourri pour cinq dollars le voyage soit un bus tout neuf avec clim et sièges réglables pour 55 dollars (par personne bien sur). En définitive ce n’était pas si désagréable et nous nous sommes même arrêtés dans un endroit magique nommé la lagune de l’éléphant.

En fait il y a très peu de jolies villes au Vietnam, il paraît que Hoi An est la plus jolie. Elle a une magnifique architecture et se trouve au bord d’une rivière (mais ici les rivières sont de véritables fleuves). Hoi An est une ville riche, un lieu de tourisme vietnamien et un haut lieu de la gastronomie.

La vieille ville à une très belle architecture, maisons de marchands japonais, temples chinois et anciennes maisons de thé. Il y a un marché couvert en bois où on peut manger sur des comptoirs en aluminium des cuisines de rue. Nous avons goûté à de nouveaux plats comme « les roses blanches » ou Bánh vac, ce sont de délicats raviolis à la crevette couverts d’oignons croustillants, ou des Bánh bao raviolis farcis au porc ou au poulet haché, aux oignons, aux œufs et aux champignons, un délice.

Nous pouvons visiter les maisons anciennes, nous achetons un pass qui nous donne accès à cinq visites. C’est très étonnant, nous avons été dans deux anciennes maisons occupées depuis huit générations par la même famille. Nous sommes pris en charge par des jeunes guides qui parlent parfaitement français et nous expliquent l’histoire et les symboles liés à l’architecture. Les propriétaires vivent toujours dans ces somptueuses maisons dont l’architecture est à la fois chinoise, japonaise et vietnamienne. Mais surtout ils vivent en vendant des objets ou des broderies, et les jeunes guides ne veulent qu’une chose, nous inciter à acheter. À chaque inondation, ils montent les meubles du rez de chaussée au premier étage par une trappe prévue à cet effet.

Ici aussi nous sommes sans arrêt interpellés, c’est une vraie ville marchande.
Mais c’est aussi une ville d’un romantisme rare.

Hoi An ou le temps des gitans

Le soir, le long des deux côtés de la rivière, sont disposés des petits sièges rouges et des centaines de jeunes sont assis, boivent et jouent aux cartes. Partout des cuisines de rue avec des brochettes ou des soupes, des beignets, des fruits coupés, des jus de fruit. Mais surtout, Hoi An est la ville des lampions de soie et la nuit tous les lampions sont éclairés, il y en a dans les arbres, dans tous les restaurants.

De plus un marché de nuit se tient tous les soirs et les nombreux marchands éclairent leurs lampions à vendre. C’est féerique.

Mais le plus beau de tout c’est la tradition de la vente de jolis petits photophores de papiers, avec une petite bougie.

Ces petits photophores sont déposés en quantité sur l’eau au milieu des barques en bois qui circulent silencieusement dans la pénombre avec quelques clients à bord, friands de romantisme. [1]

Je suis complètement amoureuse de cette atmosphère, ce sont le plus souvent les femmes âgées qui vendent ces petits photophores de couleur et elles en transportent une dizaine sur un plateau et la nuit est pleine de petits feux tout le long de la rivière.

Muriel


[1Pour plus de photos voir l’article suivant n°14.



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