Dans les guides les commentaires sont dithyrambiques sur cette ville. À vrai dire j’ai pour ma part été plutôt déçue par ce lieu. La citadelle a été à la fois détruite par les français et les américains et la ville a été rasée par les américains. Donc tout est reconstruit, Hué reste une ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et accueille chaque année un festival d’artistes internationaux. Nous avons visité la citadelle et la cité interdite durant quatre heures.

Histoire

En 1802, l’empereur Gia Long, fondateur de la dynastie de Nguyên, a déplacé la capitale de Hanoï à Hué afin d’unir le nord et le sud du pays. Il a fait construire entre 1804 et 1833 la citadelle à l’intérieur de laquelle se trouve la cité interdite de l’empereur. En 1885, les français pillent la citadelle et dépouillent la cité de tous ses objets de valeur.
En 1968, lors de l’offensive du Têt (nouvelle année vietnamienne), les troupes nord vietnamiennes et Viêt-cong s’emparent de la ville. Les américains répliquent en noyant la ville et la citadelle sous un bombardement au napalm.

Depuis 1975 les vietnamiens reconstruisent à l’identique la citadelle, une enceinte de dix km l’entoure ainsi que des douves. Je dois avouer que le manque d’explications et de panneaux rend la visite difficile et qu’il est impossible de se repérer. On ne donne pas de plan à l’entrée mais par contre il y a des boutiques de souvenir dans tous les coins. Dans la salle des mandarins les touristes peuvent payer pour mettre un costume impérial et poser sur le trône !
C’est trop dommage il n’y en avait pas lorsque nous y étions.

Nous avons fait un petit tour de pirogue à moteur sur la rivière aux parfums (au moins six fois la largeur de la Seine) qui traverse la ville et nous nous sommes régalés de cuisine de rue le long des douves de la citadelle, à l’ombre des arbres.

Je dois avouer que nous étions tellement fatigués que nous avons pris un genre de pousse pousse pour revenir à l’hôtel, nous sommes assis devant le vélo et un monsieur pédale derrière nous. C’est un moyen de locomotion très employé par les vietnamiens, il faut juste ne pas avoir peur car on est face au trafic et aux mobylettes qui passent à un cm.

Dans toute la ville les gens faisaient des bouquets de fleurs, le 20 novembre est le jour de la fête des professeurs et la tradition veut qu’on leur offre des fleurs pour les remercier de leur patience et de la transmission de leur savoir.

Ce matin en prenant le bus pour Hoi An nous avons vu tout au long de la route des vendeurs de fleurs.

Hier soir, alors que nous nous étions arrêtés pour boire dans un joli café nous avons eu le plaisir de pouvoir discuter plus d’une heure avec le jeune patron, il venait de passer cinq ans à Paris VIII et avait suivi des études de management et commerce international.

La ville de Hué m’a semblé surdimensionnée en offre d’hôtels. Les gens nous interpellent sans cesse et semblent très mécontents lorsque nous disons non merci (toujours avec le sourire). Il y a une quantité impressionnante de boutiques de vêtements, et ils sont tous vides. Les touristes en général ne restent qu’un seul jour et une nuit dans cette ville, ce qui explique certainement cette situation.

Muriel