Que la colère est belle ! Poussons plus fort !

mardi 24 mai 2016
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Suite à l’agression du piquet de grève de la raffinerie de Fos sur Mer, la grève est votée dans huit raffineries sur huit. Ce gouvernement qui utilise le 49-3 comme autrefois le tsar de Russie gouvernait par "oukases, risque bien de finir comme lui et disparaître dans les bas-fonds de l’histoire. Le peuple uni, jamais ne sera vaincu, et la leçon du CPE est dans toutes les têtes.

On peut gagner. Une chose est sûre : si l’on ne se bat pas, on perd.

Par Jean ORTIZ.

Sur un ton martial, à défaut pour le moment de loi martiale, ils « sautent comme des cabris » et croassent comme grenouilles en rut : « libérez les sites !! », « libérez les otages !! ». Haro concerté contre la CGT pour la délégitimer et la casser. Oh le joli monde social des bisounours sans le grand syndicat de mobilisation, de rassemblement et de lutte des classes !

Le pauvre Sapin (« le mouvement est illégitime »), Sarko, Cazenave, Valls, « droits dans leurs bottes versaillaises » d’apostats, ils braient, ils menacent, ils hurlent à « la dérive de la CGT », à « la subversion »... Rengaines éculées. Vieux discours cradingues, déshonorants, aussi vieux que leur système. C’est l’Élysée qu’il faut « libérer », qu’il faut contraindre à retirer cette loi pétainiste.

Le naufrage de ces minus qui jouent aux matamores est pathétique et dangereux. Ils sont en guerre contre les salariés, contre « l’ennemi intérieur », les « classes dangereuses », les routiers, les cheminots, les travailleurs des ports et des raffineries, ceux de la RATP, les jeunes, les pelés, les galeux, les pauvres, les gagne petit, les précaires, les chômeurs, les « riens ».

Voilà leur tableau de chasse. Le Medef leur distribue citrons et réconfort à la mi-temps ; et il en redemande. Il se tape sur le ventre. Il n’a jamais trouvé de zélateurs aussi zélés pour faire le sale boulot : mater les travailleurs et les syndicats, les qui ne sont « ni vendus ni à vendre », les qui ne négocient pas « la grosseur des chaînes » qui enchaînent.

Ce printemps 2016 d’éclosion populaire inédite, inattendue, salutaire, leur fait peur. Il nous rassure, nous stimule, nous réenchante. Il ouvre enfin l’horizon... Il est à nous.

Lorsqu’ils ont peur, c’est bon signe. Poussons ensemble plus fort ! « L’estaca », le pieu, va tomber si nous poussons tous ensemble. Tous des Luis Llach !

Tous cheminots ! Tous routiers ! Tous « raffineurs » ! Tous pour tous. « C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore » (Anatole France). « C’est Maintenant... » « Sí se puede ! ». On peut gagner. Une chose est sûre : si l’on ne se bat pas, on perd.

Ils auront beau réprimer, gazer, matraquer, enfumer, provoquer, cogner, menacer... l’espoir, le vrai, l’intarissable, celui des exploités, demeure irrépressible, résiste à toutes les répressions. « Répression ! Répression ! » (Colette Magny) [1]

Leur panique, leur agressivité, leur brutalité, met à nu leur faiblesse, leur fiasco, et la faillite du capitalisme. Leur monde.

Que la colère est belle lorsqu’un peuple se lève et crie « Basta ya ! » !! « Basta » de leurs mensonges, de leur mépris ! Dans leur esprit, le capitalisme est immuable et le seul système possible. Ils sont en train de prendre une sacrée baffe ! « Palante ! » « En avant ! ».

Quelle que soit l’issue, ce printemps 2016 aura marié et marie le soleil, les éclaircies, le tonnerre, les aurores flamboyantes, l’envie d’un monde désirable. Oui c’est possible ! On peut retourner l’omelette. Rien ne peut effacer ce qu’écrivent les « olvidados », les damnés d’aujourd’hui. Comme ceux d’hier.

Une « passion jouissive » est en marche. J’aime les rosiers de mon patio. Ils rougissent chaque jour davantage.

Jean Ortiz

Transmis par la_peniche




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