Pour que ce PRINTEMPS de LUTTES prépare un ETE de Changement de SOCIETE

samedi 9 avril 2016
par  Alain Chancogne
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Comme tout militant du communisme, j’observe et tente de comprendre ce que charrient, d’une part, les nouvelles formes d’expression de rejet d’un système qui déploie une violence de classe sans précédent, et d’autres part les manœuvres ayant pour but d’ éviter que le CAPITAL ne plie devant une montée de luttes que dans ces colonnes, Charles désignait sous le terme approprié de « vague montante ».

Deux ou trois points de vue personnels dans le débat :

  • -Tout d’abord, (je suis là dessus en divergence avec des camardes qui s’en tiennent à la critique constante de telles ou telles déclarations du secrétaire général de la CGT), je me félicite qu’en 2016, l’ ADVERSAIRE de CLASSE ( en gros, pouvoirs et partis dits « de gouvernement », tous aux manettes pour suivre les directives du MEDEF, dans le cadre de stratégie géopolitiquement orchestrée de Bruxelles, avec une CES chargée de casser toute coordination de résistances continentales), que l’ENNEMI n’aie pas pu réussir, en France, malgré des reculs indéniables du courant révolutionnaire, à « cé-èfdétiser » la CGT.

C’est dans des conditions complexes une victoire des militants qui ont alerté, brisé une « omerta » suicidaire, et dans de nombreuses entreprises, Unions Locales, certaines Unions Départementales et rares Fédération, fait reculer, pour l’instant ceux qui entendaient accélérer l’abandon des repères revendicatifs de classe.

  • -Deuxièmement, je n’aurais pas, je l’avoue, parié sur l’état actuel de mobilisation et sur ce qu’il peut nourrir d’espoir dans la poursuite d’une réaction populaire qui n’en est qu’à ses débuts d’expressions multiples.

Chacun sent bien que ce ne sont pas que les dispositions de recul social des lois dites « travail » qui font se lever ce vent de colères, dans toutes les générations.
AUBRY, en fine politicienne l’avait exprimé « trop, c’est trop ».

  • -Troisiéme idée : la place des repères révolutionnaires, donc communistes. Voilà que surgit la théorie du « nouveau » qui se cherche avec une volonté d’enfumage de la part des perroquets du CAPITAL.

Allègrement, les invités à vie de CALVI dans « C dans l’air » mettent dans un même sac, les épisodes décomposition recomposition politicienne, inédit et réjouissant, qui se « bousculent » dans ce Printemps du renouveau de luttes.

On reste ébahi devant certains commentaires qui, « analysent » (??) ce que je me contente de citer en vrac :

  • Le parti nouveau de MACRON, (« Kennedy »’dune pseudo gauche.. assez adroite, pour préparer ce que je nomme depuis des mois la relève d’ « unité nationale » selon moi dans un duo JUPPE-MACRON.
  • La démocratie des sondages, éloge des processus de « primaires », manifeste orchestration médiatique pour faire de Mélenchon, un espèce de TSIPRAS à la française, possible capteur de volonté de changement, de ras l’ bol, au prétexte selon certains qu’il a su se débarrasser des tutelles pesantes de « partis » qui sont, certes et fort heureusement rejetés de plus en plus (par la jeunesse notamment), mais dont on sent bien que leur fonction même est au bout du fusil de tout ce que la « pensée unique » pourfend dans une opération d’aggravation de la vie dite »démocratique ».

Une réflexion concernant le PCF :

Je lis attentivement la façon dont certains communistes (y compris HORS du PC, et compte tenue de décennies de pitoyable dérive des HUE, BUFFET, LAURENT), analysent l’échec, le déclin de ce que fut le PCF.

Le site d’opposants connu sous le nom de « réseau » publie la base alternative de celle majoritairement retenue lors du dernier Conseil National du parti, dans le cadre de la prochaine tenue du Congrès
Un extrait reprend une idée commune à pas mal de militants des années 70 :

  • « La principale leçon de l’histoire de l’union de la gauche est la sous-estimation du piège des institutions, des logiques électorales et médiatiques. Waldeck Rochet dès 1965 décidant du soutien à François Mitterrand, ou Georges Marchais en 1972 invitant les communistes à valider le programme commun, avaient tous deux mis l’accent sur le rôle irremplaçable du mouvement populaire pour imposer à François Mitterrand et au PS le respect des engagements pris ! L’expérience a tranché. Malgré les alertes, les communistes se sont peu à peu retrouvés en arrière-plan, critiques, mais suiveurs des dérives socialistes. »

Je ne partage pas ce « raccourci ».

Les Communistes n’avaient pas misé sur le rôle irremplaçable du mouvement populaire », ils avaient fait le pari que leur PASSÉ glorieux leur assurerait le leadership à GAUCHE.

Sinon, en 81...le PC aurait cherché à ce qu’une situation rappelant la mobilisation des travailleurs en 1936 (après une victoire électorale de la gauche d’alors) permette que l’affrontement de classe, dans les entreprises, redonne du sens aux fondamentaux marxistes selon lesquelles « les MASSES FONT L’HISTOIRE ». Pas les compromis de sommets !

Je prétends que même avec un PCF plus influent que le PS, il n’ y avait aucun chemin possible vers le socialisme, le communisme, tant que l’Organisation révolutionnaire demanderait aux masses qu’elles la « soutienne » et ce, sans réelle maitrise du processus révolutionnaire, dévolu au » PARTI ».

Selon moi, cette conception du rapport à la « politique » ne pouvait que se fracasser sur une donnée universelle : l’EXIGENCE INCONTOURNABLE de pouvoir DÉCIDER de sa vie, sans confier ce soin à QUI QUE CE SOIT.

C’est pourquoi, selon moi, « flatter » les opérations « NUIT DEBOUT », se plier à des injonctions de quelques uns du style « ICI, pas de POLITIQUE », est aussi désastreux que de RÉCUPÉRER de façon politicienne ce qui bouge...ou, à l’inverse, de se pointer avec son livre de recettes à couverture rouge, de « ya ka-faut-qu’on », etc...

Nous sommes à un moment ou tout est possible, tant l’exaspération est palpable.

Tout, c’est à dire le meilleur et le ... pire !

Le pire serait que l’absence de débat sur ce que pourrait être un canevas de construction de Société fraternelle, qui ne peut être construite sans mettre hors jeu les décideurs de malheur que sont les POSSÉDANTS, conduise le mouvement de mars 2016 dans une impasse.

Plus que jamais, la parole communiste moderne, audible, combinée au dévouement militant « de terrain » (nous savons faire non ?), voilà, à mon avis, les ingrédients pour aider les travailleurs, les jeunes à vivre DEBOUT !

NUIT et JOUR.

Alain Chancogne



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