Grandes métropoles, grandes régions et petit peuple

lundi 12 octobre 2015
par  Vincent D
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Le grand paris, la future métropole marseillaise, la déjà existante métropole lyonnaise, le remembrement des régions dans notre pays sont autant de nouvelles pièces a un puzzle de plus en plus compliqué a analyser.

La politique d’aménagement du territoire, l’évolution des rapports au sein même du pays et aussi par delà les frontières ; sont autant d’aspect de ce puzzle qui nous est vendu a toutes les sauces.

Une marche forcée

A première vue et sur la forme aucun débat d’ampleur n’a eu lieu dans le pays sur tous ces processus de réorganisation territoriale. Je ne me souviens pas durant les dernières élections présidentielles que ce thème ait été abordé en profondeur et dans toute sa largeur, encore moins depuis et vraisemblablement pas du tout pour la prochaine campagne qui sera pourtant les régionales...

Aux changements profonds qui vont découler, d’une manière ou d’une autre, fort est de constater que peu de groupe politique portent le débat. Aux citoyens on ne demandent que très peu, il n’y rien a écouter d’ailleurs, juste qu’ils regardent en restant assis.

Avant même de regarder ce que toutes ces transformations vont amener, cela ne laisse rien augurer de progressif...

Un territoire, des gens

Une nouvelle réorganisation territoriale va donc dessiner de nouveau rapports au sein de ces territoires. Sans en faire une analyse socio-économique poussée et en se basant sur les expériences passées ou en cours ailleurs sur notre monde, on peut observer et conclure sur ce qui va se passer.

Prenons comme exemple la métropole parisienne et marseillaise et partons du centre.
Les centre-villes ont été complètement « nettoyé » de ses populations populaires au revenus modestes. Le quartier de la Joliette, la rue de la république à Marseille en sont des exemples flagrant : expulsion sous prétexte de rénovation, aucun relogement prévu, le tout emballé dans une plus-value pour les entreprises privées. Nous avons déjà abordés ces points dans rouge midi, rien de nouveau.

A Paris, deux options sont alors offertes aux résidents. Soit payer une somme astronomique pour une cage a lapin, il faut donc compter 600 € pour un studio de 25 m². Soit prendre les transports et s’éloigner pour vivre dans en banlieue, et c’est ensuite sans limite pour le temps passé chaque jour pour aller travailler. Il se trouve qu’en ce moment je prend le train depuis le calvados, à 6h30 a Lisieux le quai est plein... je vous parle pas de la ligne 13, où les parisiens prennent des airs de sarines du vieux port...

D’abord autant de temps pour le travail qui n’est évidement pas compté dans le temps de travail et tout ce qui va avec. Ensuite cela pose également la question du transport, en région parisienne le réseau est particulièrement développé. Mais ailleurs, et les exemple sont nombreux, le réseau est plutôt chaotique.

En 2009 et 2013, la SNCF a restitué 11,8 et 5,5 millions d’euros au conseil régional PACA pour service non-rendu. C’est un exemple de la renonciation de l’état a fournir des transport en commun publics de qualité. La porte est ainsi ouverte a des opérateur privé, véolia via transdev par exemple, et on voit comment il « gère » la SNCM. Ou alors les travailleurs n’ont que pour seule alternative de prendre leur voiture.

Regardons deux statistiques tirées d’un rapport du ministère des transport [1].

Flagrant, le réseau routier est explosion, sur ce sujet on recommandera la lecture du dossier de nos camarades de Fakir, [2].


Si la proportion de voyageurs routiers diminue au fil des années (85,3 % en 2003), la voiture représente l’écrasante majorité.

A la géographie des transports se croise une géographie sociale.
Les riches en centre ville, les pauvres à la campagne ou banlieue.
Les uns ont accès plus facilement accès aux transports en communs laissé en pâture au capital, les autres mangent de l’asphalte au petit déjeuner.

La régionalisation, un tremplin pour l’extrême droite

Un modèle gagnant/perdant

http://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/ARDINAT/48241

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