Pendant que dans des médias importants, des gens qui ne le sont pas moins (et qui n’ont sans doute jamais mis les pieds dans les quartiers populaires dont ils parlent) dissertent sur la surprise créée par « l’icône des cités » (ce qui est méchant à la fois pour les peintres et pour les quartiers en question) [1] il reste à nous pauvres marseillais une question angoissante :
Qui va gagner ?
Le suspense devient intenable : pourrons-nous attendre une semaine de plus ?
Qui va gagner ? Entre celle qui veut envoyer l’armée dans les quartiers et celui qui trouve que les grèves ça suffit [2] lequel des deux va apporter tel une sauveuse ou un sauveur le changement que la ville attend ?

Lequel des deux va donner à la ville le progrès social dont elle a besoin ?

Celle qui a fait des quartiers Nord un espace radieux où il fait si bon vivre, qui a voté au sénat toutes les lois du gouvernement tout en déclarant que celui-ci n’avait rien fait de bien [3] ?

Ou celui qui n’a pas voté contre les horodateurs tout en participant aux manifestations contre… tout en refusant de signer la pétition demandant la gratuité des espaces publics ce qui en faisait sans doute le seul manifestant dans ce cas ?

Celui qui après avoir été un compagnon fidèle de Guérini pendant des années semble découvrir maintenant qu’il est plein de défauts ou celle qui ne lui trouve aucun défaut même pas d’avoir, (sans doute involontairement soyons justes), contribué à envoyer son époux en prison ?

Celui qui a manifesté contre la réforme des retraites sous Sarkozy et soutient maintenant la même en pire sous Hollande ou celle qui a manifesté…Sarkozy…la même sous Hollande ?

La différence est tellement grande entre les deux qu’il faut bien deux tours d’une élection totalement primaire pour les départager. La ville dont le sort tient à une femme ou un homme retient son souffle.
Et c’est à des évènements comme celui-ci que l’on voit que le changement a déjà eu lieu.

Fini les batailles ringardes projet collectif contre, projet collectif portés par des femmes et des hommes qui s’organisent et mettent des idées en débat !
Place au sauveur (ou à la sauveuse) suprême !
C’est la chute finaaaale !