Tout est à nous !

mardi 9 avril 2013
par  Charles Hoareau
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Les luttes en cours pour l’emploi et contre les fermetures d’entreprises posent en grand la responsabilité du pouvoir politique. Que peuvent faire un gouvernement et des élus locaux quand une multinationale décide de fermer un site ?

Rien si on écoute le PS et l’UMP ! Rien à part baisser les salaires pour rendre les entreprises françaises plus compétitives. Appliqué aux Fralib par exemple cela voudrait dire s’aligner sur la Pologne où le salaire moyen dans l’usine UNILEVER de Katowice est de 500€ ! Vraiment enthousiasmant comme perspective.

Le Front de Gauche parle d’interdiction des licenciements boursiers et de droits nouveaux des travailleurs. La CGT parle « d’état stratège ». Mais cela répond-il aux demandes des salariés en lutte qui dans des formes parfois différentes posent tous la question de la propriété des entreprises ? Quand un licenciement d’une multinationale est boursier ou ne l’est pas ? On peut faire confiance aux capitalistes internationaux pour trouver des parades à ce type de législation si elle venait à être votée.

A Florange ce sont 30 000 personnes qui ont signé une pétition pour la nationalisation de l’usine et cela va plus loin que la notion d’interdiction des licenciements.
Encore qu’il faut s’entendre sur l’emploi du mot en lui-même.

S’il s’agit de verser de l’argent public à un groupe privé qui s’est accaparé une entreprise, ce n’est qu’un changement d’actionnaire qui en soi ne garantit aucun droit nouveau aux salariés ni une appropriation sociale par le peuple.

Si par contre on considère qu’il faut que les grandes entreprises rendent ce qu’elles ont pris au monde du travail, si on considère que la production de richesses est un bien commun qui doit donc être socialisé, alors dans ce cas-là on parle de nationalisation au sens où la CGT en 1906 la définissait dans sa charte d’Amiens : « l’expropriation capitaliste ».

C’est bien cela qui était au cœur de l’intervention des Fralib au dernier congrès de la CGT. C’est bien cette notion que nous reprenons aujourd’hui à travers la pétition que nous lançons comme le RCC (Rassemblement des Cercles Communistes).

Oui PSA, Good Year, Fralib, Florange, Virgin…et tant d’autres entreprises le prouvent par leurs plans de casse, il faut que les salariés reprennent en mains leur moyens de commerce ou d’industrie. C’est une question de justice mais aussi d’efficacité sociale et économique.

Utopique ? Impossible diront certains ? D’abord les mots ne nous font pas peur nous qui avons en tête la célèbre phrase du Che : « Soyons réalistes, exigeons l’impossible ».

Mais aussi l’actualité, avec l’interview d’Evo Morales que nous reprenons, nous montre qu’il y a des voies non pas à suivre aveuglément comme des modèles, mais dont on pourrait s’inspirer. Au passage soulignons que dans cet entretien Evo parle aussi de son revenu et de l’honnêteté des hommes politiques : on devrait envoyer ce texte à Cahuzac et Guérini…on ne sait jamais ! Concernant ce dernier le comble est sans doute atteint avec ce vote du Conseil Général prenant en charge ses frais de procédure ce que d’aucuns tentent de justifier lamentablement !! Il est d’ailleurs heureux de voir que la réaction citoyenne prenne de l’ampleur face à ce scandale.

Pour en revenir aux nationalisations et à ce que pourrait faire le gouvernement actuel, disons que s’il « se contentait » comme en Bolivie de reprendre 82% des multinationales tout en élargissant les droits des travailleurs dans l’ensemble des entreprises cela serait un bon début !

A nous de l’y contraindre. La pétition en est un des modestes mais utiles moyens alors diffusons-là faisons là signer.

Pour signer cliquer ici



Documents joints

Pétition

Signatures :  183

Date Nom Sites Web Message
Janvier 2015 marcon laurent
Août 2014 vincent d
Août 2014 Antoinette BINETRUY
Août 2014 Eigeldinger Marie Christine
Août 2014 Eigeldinger Marie Christine