Le vent se lève

vendredi 1er septembre 2006
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Ken Loach n’est pas un rigolo. Le combat de classe non plus.
Et Le vent se lève n’échappe pas à la règle.

Comme dans Land and Freedom où il abordait la guerre d’Espagne son film est dur, beau et poignant. Ici c’est l’Irlande de 1920 et la bataille pour l’indépendance qui est mise en scène. Le jeu des acteurs est criant de vérité et les images de la campagne irlandaise donnent une envie furieuse de s’y promener.

Godard disait qu’un sourd au cinéma ne perdait pas la moitié du spectacle. Ici il serait vraiment regrettable d’être sourd tant les dialogues sont puissants et actuels.

Ainsi la scène de la réunion pour savoir s’il faut ou non signer le traité de cessez les hostilités. Traité de capitulation pour les uns, étape pour les autres, débat entre ceux et celles qui veulent une Irlande socialiste et les autres, partisans du compromis.

Révolution ou réformisme, nation ou nationalisme, réalisme ou renoncement...les questions prennent force au fur et à mesure du déroulement du film et résonnent aux combats d’aujourd’hui.

Suite à ce traité le combat contre l’occupant tourne à la guerre civile, les familles se déchirent et l’idéal révolutionnaire s’éloigne...

On peut toujours se demander, comme le fait Jean Paul Grousset dans le Canard Enchaîné, si on est devant un cinéaste qui s’intéresse à l’histoire ou devant un historien qui fait du cinéma.

On en conclura avec lui que de toute façon il s’agit d’un travail remarquable.



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lundi 4 septembre 2006 à 21h38 - par  Charles Hoareau

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