Manifestations en Israël
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Alors qu’on semble revivre les prémices de l’opération « plomb durci » qui, au lendemain de la première élection de Barak Obama, a tué 1300 personnes à Gaza, majoritairement civiles, en Israël même des voix s’élèvent contre la politique meurtrière de l’Etat d’Israël et la guerre qui se prépare à nouveau contre le petit territoire, densément peuplé et quasiment sans défense. A la veille de la demande de reconnaissance de la Palestine comme Etat non-membre de l’ONU, le gouvernement Netanyahu en pleine compagne électorale est prêt à tout pour empêcher cette reconnaissance et n’hésite pas à faire appel, comme toujours, à la peur de l’autre pour s’attirer les suffrages de ses concitoyens.
Ces voix sont certes minoritaires en Israël mais d’autant plus courageuses. Vous trouverez ci-dessous un communiqué du Parti Communiste Israélien daté du 15 novembre.
Des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir [14 novembre NDLR] devant la résidence du ministre de la défense d’Ehud Barak à Tel Aviv, à la suite de l’opération israélienne meurtrière sur Gaza. Une autre manifestation a eu lieu à Jérusalem, devant la résidence du premier ministre. Parmi les manifestants, de nombreux membre du Hadash (le Front démocratique pour la paix et l’égalité – Parti Communiste d’Israël) scandaient des slogans tels que : « Israël, Palestine : deux Etats pour deux peuples », « De l’argent pour le social, pas pour la guerre », « pas de guerre pour les riches », « premier ministre, combien d’enfants avez-vous tué aujourd’hui ? ». Une banderole désignait Barak comme « le terroriste n°1 d’Israël », tandis que d’autres appelait à un cessez-le-feu immédiat et à la fin du blocus de Gaza.
Amit Ashkenazi, l’un des porte-paroles du Hadash pour la campagne électorale, qui participait à la manifestation, a accusé le gouvernement d’avoir cyniquement franchi ce pas pour s’attirer les suffrages de la droite en vue [de l’élection NDLR] du 22 janvier : « Cela ne fera qu’apporter la mort aux Palestiniens et aux Israéliens et nous appelons tous ceux qui le peuvent à venir, à nos côtés, lutter contre cette décision avant que , des deux côtés, civils et militaires ne soient tués », a-t-il déclaré à la presse.
D’autres manifestations sont prévues jeudi à Tel Aviv, Jérusalem et Haifa, a déclaré le porte-parole du Hadash. Mercredi, M. MK Dov Khenin (Hadash) a fermement condamné l’opération : « le gouvernement Netanyahu persiste à ne rien tirer de l’expérience », a-t-il déclaré. « Assassiner les dirigeants n’est jamais une solution. Des dirigeants ont été assassinés par le passé mais d’autres les ont remplacés, en même temps que s’ouvrait une nouvelle période de sang et de feu ». Il a appelé à des « négociations sérieuses » avec le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en vue d’un « accord de cessez-le-feu authentique et bilatéral dans le sud ».
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