Communiqué de l’ambassade de Bolivie à Paris

mercredi 27 juin 2012
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L’Ambassade de l’Etat Plurinational de Bolivie en France a l’honneur de transmettre des informations sur les événements récents et la situation politique actuelle en Bolivie :

Le 21 juin dernier, plusieurs sous-officiers de la Police Nationale de Bolivie se sont soulevés dans différentes villes du pays exigeant une amélioration de leurs salaires, mesure que le gouvernement considère comme juste mais à laquelle les gouvernements antérieurs ne se sont jamais attaqués, entraînant par là une profonde détérioration de la situation et un sentiment d’abandon chez certains sous-officiers.

Sur la base de cette demande salariale, de nombreux abus et actes violents ont été commis à l’encontre de membres de la police opposés à ce soulèvement. Des actes extrêmes tels que l’expulsion d’un commandant et d’autres officiers de leurs quartiers généraux, à quelques mètres de la maison du Gouvernement, ont également eu lieu.

La méthode utilisée pour exprimer cette demande porte atteinte à l’esprit de l’institution policière, qui selon la Constitution Politique de l’Etat, n’est pas délibérante. Malgré les agissements violents et inappropriés des policiers pour faire part de leurs demandes, le Gouvernement de l’Etat Plurinational de Bolivie, dans un esprit largement démocratique, a procédé à la mise en place de tables de négociation afin d’enregistrer les réclamations pour y répondre.

A l’aube du 24 juin dernier, les autorités du Gouvernement et certains représentants de l’Association des sous-officiers, Classes et Policiers (ANSSCLAPOL) et de la Fédération Nationale Unique des Epouses de policiers et du Haut Commandement de la Police ont signé un accord en huit points pour mettre fin à la mobilisation des policiers. Cet accord a été signé en présence de la Présidente de l’Assemblée Permanente des Droits de l’Homme de La Paz. Les policiers à l’origine de la demande salariale sont également signataires dudit document.

Grâce à une identification parfaite de la demande des policiers, l’accord a répondu de manière exacte aux attentes du corps policier en ce qui concerne l’amélioration des salaires et des conditions de travail.

Cependant, sans pouvoir en comprendre vraiment les raisons, plusieurs groupes de policiers de La Paz et d’autres villes du pays ont refusé l’accord et décidé de maintenir leurs moyens de pression. Il s’agit clairement d’un fait qui, s’appuyant sur la base d’une demande salariale s’est transformé en soulèvement, méprisant par là-même tous les efforts du gouvernement et révélant la mise en œuvre d’un processus de révolte concertée qui ne cherche aucune solution aux problèmes mis en avant par les sous-officiers de la Police, mais plutôt à interrompre l’institutionnalité et à mettre fin a la démocratie en Bolivie.

Plusieurs faits sont actuellement à déplorer, tels que la prise d’assaut des commandements départementaux de la police, le siège permanent du Palais Législatif, l’occupation armée des places publiques, le vandalisme contre des bâtiments publics, la destruction de la documentation sur des procès judiciaires et, dernièrement, un attentat à la dynamite contre l’Assemblée Nationale. Il est maintenant certain qu’à l’intérieur de cette mobilisation policière se trouvent des ex officiers ayant un passé politique ou liés à des partis politiques adverses, qui sous couvert de revendications adressée au gouvernement, alimente un siège à son encontre et encourage la distribution d’armes au sein de la population civile.

Cette situation est devenue un acte de révolte aux intentions politiques très claires. Le gouvernement de l’Etat Plurinational de Bolivie a su garder son sang froid tout au long de ces évènements et s’est abstenu d’avoir recours à des Forces Armées en vue de rétablir l’ordre, insistant par là sur sa volonté d’éviter toute confrontation violente. En ce sens, le gouvernement a mis en place une nouvelle table de négociation et a appelé les policiers révoltés à mettre fin à leurs moyens de pression pour avoir recours au dialogue afin de garantir la sécurité de la population dans tout le pays.

Le gouvernement s’est engagé à rassembler tous les moyens possibles pour parvenir à améliorer les conditions de vie de tous les policiers boliviens.

Cependant, face à l’imminence d’un processus révolutionnaire, le gouvernement de l’Etat Plurinational de Bolivie dénonce tous ces faits à la communauté internationale et lance un appel à la défense de la démocratie face aux intentions putschistes dénoncées par le gouvernement dans les dernières heures.

Paris, le 26 juin de 2012

Par ailleurs les indiens amazoniens opposés au projet routier à travers une réserve naturelle ont décidé de repousser leur arrivée dans la capitale.

« Nous n’avons rien à faire avec les histoires de la police », a assuré le dirigeant de la marche à l’AFP, Fernando Vargas.


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