Amplifier la lutte et le 6 mai battre Sarkozy.

vendredi 27 avril 2012
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L’élection présidentielle vient de donner son verdict. Si nous pouvons nous réjouir de la participation, si l’élection a bien montré qu’il existait une dynamique de lutte qui s’est exprimée dans les urnes, d’autres éléments sont plus inquiétants. En effet, la droite et son extrême font un résultat très élevé. Si Sarkozy est clairement désavoué puisqu’il perd 1/3 de ses voix sur 2007 il demeure en position de l’emporter et sa perte en voix profite essentiellement au FN, parti qui rappelle les pires heures de l’histoire de France.

La classe ouvrière confrontée à la montée du fascisme.

Avec 6,4 millions de voix l’extrême droite progresse de plus d’un million de voix par rapport à son score le plus élevé (2002). Elle est une menace pour la démocratie et les libertés telle que l’on en n’a jamais connue depuis la guerre. Son programme enfoncerait le pays dans la misère et la perte des libertés.

Si elle est à ce niveau c’est que les gouvernements qui se sont succédés tour à tour ont soit misé sur elle pour des raisons politiciennes soit, plutôt que de répondre aux questions sociales et sociétales que posait l’accentuation de la crise du capitalisme ont mené, un travail incessant de’ droitisation des esprits, de déconstruction des valeurs essentielles de droit collectif, et de solidarité de classe. De ce point de vue le gouvernement Sarkozy qui a divisé pour régner, attisé la haine de l’autre pour mieux masquer à qui profite la crise, a atteint des sommets. Il a lepénisé l’UMP rendant ainsi poreuse comme jamais la frontière entre la droite et son extrême.

Le vote Le Pen répond surtout à un sentiment d’inquiétude et d’abandon mais ce n’est pas un simple vote protestataire. Si l’on prend la peine d’écouter les électeurs du FN, on s’aperçoit qu’il y a pour la première fois peut-être dans l’électorat populaire une véritable adhésion sur des questions comme la souveraineté (l’Euro, l’Europe), la libre concurrence qui amène la désindustrialisation et le chômage, l’immigration qui fait baisser les salaires et « menacerait » le "vivre ensemble". Le FN donne à cet électorat le sentiment de répondre en même temps aux revendications économiques et sociales et aux problématiques identitaires. Son programme, fait de mauvaises réponses à de soit disant vraies questions répond à une attente. C’est sa force !

Comment la gauche pourrait-elle lui disputer ces électeurs, si elle n’admet pas que ces sujets puisse poser un problème ? Des questions essentielles pour les gens, en particulier celles et ceux qui souffrent le plus du capitalisme, ne trouvent pas de réponses dans les propositions des forces se réclamant de la gauche. L’euro, la souveraineté du peuple sur les banques et la monnaie, les nécessaires nationalisations de l’ensemble de l’appareil productif et d’échange, les questions internationales et en particulier l’opposition aux guerres, la Palestine, toutes ces questions ont soit été balayées d’un revers de main, soit simplement ignorées et cette attitude et ces manques ont permis au FN de surfer sur la vague du mécontentement.

Battre l’austérité par les urnes et par les luttes.

Cette situation donne aux militant-e-s, aux citoyen-e-s, aux progressistes des responsabilités nouvelles. Battre le fascisme ne se fait pas à coups de bonnes intentions mais avec des objectifs précis, en mettant les choix de classe au cœur du projet.

Quelque soit le président élu il faudra se battre, mais le combat sera rendu encore plus difficile par Sarkozy, adversaire déclaré du syndicalisme et de la classe ouvrière. Pour cette raison le combat passe aussi par les urnes !

Nous savons bien aussi que le capitalisme international ne laissera pas de répit au peuple de France.
Nous ne lâchons rien !
De ce point de vue un premier rendez-vous s’impose.

Le 1er mai rendez-vous de lutte

Le 1er mai, outre les défilés dans lesquels les Rouges Vifs seront présents comme d’ordinaire, celui de cette année prend une importance particulière à l’image de celle qu’avait prise celui de 2002. Nous devons dire haut et fort, avec les syndicats qui sont les maitres d’œuvre de cette journée que celle-ci n’est ni la fête du travail, ni celle de Jeanne d’Arc, mais la journée internationale de lutte et de solidarité internationale décidée il y a plus de 120 ans par la 2e internationale ouvrière et l’AFL, le syndicat américain d’alors.

De plus pour notre région, à l’issue de la manifestation, nous sommes conviés à nous rassembler pour un repas et un concert de solidarité autour des FRALIB qui en seront ce jour-là à leur 582e jour de lutte.



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