Monsieur Mélenchon : et la Palestine ?

vendredi 30 mars 2012
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Un coup de colère dans une campagne dont les questions internationales - tous candidats confondus - sont bien absentes.

Une simple fausse note ou le signe d’un malaise plus profond sur ce sujet ?

Monsieur Mélenchon,

J’étais au Fame à Marseille comme vous parmi les citoyen(nes) et au milieu des journalistes, j’en suis une.

Lorsque j’ai voulu vous poser une question sur la Palestine et le problème d’accès à l’eau pour sa population, vous vous êtes senti agressé.
Votre service d’ordre m’a violemment repoussé hors des « murs » où vous teniez votre conférence de presse devant quelques bons petits soldats.
Je n’en suis pas.

Militante communiste, petite-fille de rouge républicain espagnol et fille d’immigrés ayant grandi dans un quartier populaire de Toulouse, Bagatelle,
j’ai pris le chemin du journalisme pour témoigner sur le sort fait aux sans et dénoncer les injustices sociales afin de transformer pas seulement ce pays mais le monde.

J’ai fait des études de Sciences Politiques à une époque où dans l’amphithéâtre il n’y avait aucun fils, aucune fille d’ouvriers encore moins d’immigrés, je m’apprêtais à voter pour mes idées, mes convictions et mon choix se portait sur le candidat présenté par le Front de gauche. Mais, aujourd’hui après tant de brutalité sur ma personne, j’ai du mal à penser que vous soyez l’homme qui veut vraiment partager le pouvoir, faire s’exprimer et participer le peuple pour qu’il prenne en main ses affaires.

Le jour où vous avez pris la parole, c’était mon anniversaire et la seule personne qui s’est portée à mon secours c’est mon compagnon et camarade Friedrich Schmalzbauer, co-fondateur de Die Linke et syndicaliste à Verdi.

Je ne me trompe pas de combat, je témoigne auprès des miens, de mes ami(es) et de gens qui ont de la sympathie et qui sont susceptibles de voter pour vous que la Palestine est décidément un sujet qui divise plus qu’il ne rassemble. J’ai même entendu lors de mon expulsion musclée que la Palestine n’était pas à l’ordre du jour de la conférence de presse, dois-je comprendre qu’elle était ficelée ?

Même si je m’apprête à voter aux législatives pour les candidat(es) du FDG, Monsieur Jean-Luc Mélenchon vous n’aurez pas ma voix au 1er tour des élections présidentielles. Et mon histoire autour de votre sentiment d’agression au seul mot prononcé de Palestine trouvera écho dans d’autres cœurs qui désirent ardemment que le monde rende justice au peuple palestinien.

Je ne vous salue pas fraternellement, nous n’appartenons pas à la même famille.

Piedad Belmonte.



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