PUJADAS, MELENCHON...et la Fête ROUGES VIFS13
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Vendredi soir avaient lieu les voeux de Rouge Vif 13, des voeux qui ont fait écrire à l’un d’entre nous ceci :
"Hier au soir c’était vraiment une très belle soirée.
Belle par le nombre (on n’a jamais été aussi nombreux), belle par la diversité : des fralib bien sûr qui étaient près d’une dizaine et heureux d’être là (et encore d’autres fralibiens se sont excusés car ils avaient une autre initiative ailleurs), des précaires du commerce, des chômeurs, des gens des quartiers alentours, des jeunes militants associatifs de l’antiracisme et du droit des migrants, des militants d’associations de quartiers, des militants syndicaux d’entreprises...
Belle par l’atmosphère, par le discours au cordeau (comme toujours) de Serge prenant justement l’exemple des Fralib pour illustrer nos positions sur la sortie de l’euro et de l’UE.
UE qui est a contrario de ce qui se fait en Amérique du sud (et dont la gauche française devrait s’inspirer) où après être sortis de l’ALENA, les peuples se regroupent avec l’ALBA et maintenant la CELAC (dont Rouge Midi est pour l’instant le seul média à avoir publié la déclaration de Caracas ce qui en soi est éclairant !).
Belle parce que les participant-e-s sont reparti-e-s en se disant que s’ils n’avaient pas grand chose à attendre des prochaines élections, l’espoir était dans les luttes présentes et à venir et que plus que jamais c’est dans la rue (et les entreprises occupées) que ça se passe.
Belle du plaisir d’être ensemble et se retrouver si nombreux le poing levé.
Bref les absents ont eu raison, on n’aurait pas su où les mettre..."
La veille de cette soirée, Jean Luc Mélenchon faisait à la télé une intervention que beaucoup de celles et ceux qui l’ont vue ont apprécié.
Alain ne fait pas partie de ceux-là et il l’écrit sans concession depuis son Médoc natal en faisant le lien avec ces vœux auxquels il n’a pas pu assister.
***
Monsieur le Ministre,
Je suis comme beaucoup de gens : j’avoue avoir des réactions parfois un peu "tranchées », et l’on me reproche à juste titre de ne pas prendre le temps de vérifier si ma première impression est la bonne.
Mais en Amour comme dans le combat pour une vie de bonheur collectif (que j’appelle le "communisme ", à chacun ses mots..), il arrive que le coup de foudre ou le rejet immédiat marquent souvent la rencontre avec le « nouveau ».
Vous concernant, Monsieur, je reconnais que j’ai cédé à une réaction un peu « primaire ».
Il faut vous dire qu’ayant quitté le PCF fin 2000, pour rester communiste , comme beaucoup d’ex de ce Parti –et pas mal de copains encore « encartés », j’ai toujours éprouvé comme un malaise indéfinissable en vous voyant, peu à peu, contribuer à gommer du tableau de notre passé révolutionnaire , les repères de ce que fut le combat de ceux qui , comme moi, savourent ce couplet de l’Internationale
« Il n’est pas de Sauveur suprême Ni dieu, ni César, ni tribun »..
Quand, voici quelques mois, je compris que la non présentation d’un candidat issu des rangs du « PARTI » , la décision d’accélérer une stratégie qui s’inscrit dans la volonté d’extirper de nos neurones « de classe » toute référence au Communisme, pour accélérer un Bipartisme qui nécessite l’étape dite de « Die LINKE à la française », quand « Front de gauche » , « révolution citoyenne » dans le journal de Jaurès peu à peu s’accumulèrent comme pour « brouiller les pistes », mon malaise s’accrut.
Mais je luttai contre mes penchants un peu trop « sectaires » : Certes vous étiez de ce genre caméléon de la politique qui m’enerve, mais après tout…les Hommes peuvent changer…
Vous aviez été trotskyste, comme Jospin, vous fûtes fasciné par Mitterrand, comme un Lang ou un Séguéla, vous aviez mitraillé le PCF au moment de Maastricht, tant votre « européisme » social-démocrate vous conduisait à fustiger le « national communisme », le « chauvinisme » des descendants de Valmy, des Communards ou de mes parents de la Moi et des FTP, mais peut-être, après tout aviez-vous analysé ce qu’une vie d’engagement au service de la bourgeoisie pouvait engendrer de malheur .Qui sait ?
Peut-être relisant Marx, veniez-vous de rejoindre la BARRICADE…un peu comme un garde national qui soudain, aurait suivi Gavroche rappportant à Marius et aux insurgés les fusils de l’adversaire
Hier au soir, j’ai soudain compris pourquoi cette allusion aux Misérables ne pouvait, en aucun cas, vous concerner.
Devant ma Télé, j’ai suivi votre prestation sur France2, face aux journalistes( ?) –prompteurs-perroquets de l’idéologie dominante, emmenés par ce Pujadas qui, face à Sarkozy, me faisait pitié.
Quel que soit leur église, les « bigots me gonflent », Monsieur le Candidat
Par deux ou trois fois, vous m’avez "rassuré " : je compris mieux ce qui faisait que nous n’étions pas du même camp.
Je ne chipoterai pas sur vos démonstrations chiffrées qui me rappelaient qu’à juste titre, les marxistes ont souvent ironisé sur l’économisme », d’autant plus que je souris quand, par les temps qui courent, j’assiste à cette incroyable « talent » consistant à pourfendre le Capitalisme, en épousant ces dogmes : c’est-à-dire cette capacité ridicule de parler du « peuple » libéré du carcan du FRIC…en oubliant l’essentiel : Qui POSSEDE, DECIDE et on ne " démocratise" pas plus la BCE qu’on ne convertit le renard dans le poulailler, au régime végétarien…
Là où j’ai vraiment compris pourquoi votre candidature n’était qu’un « morceau » de l’arsenal de la panoplie politicienne, démagogique, et permettez que je le dise, méprisante pour ceux qui font l’histoire - les peuples - c’est quand, flatté par trois fois sur vos talents de bateleur de foire, votre réel sens de la répartie cinglante, de la "formule »", etc., vous avez inconsciemment expliqué...... pourquoi vous étiez à mille lieux de « mon » Communisme !
Je vous cite
« Quand on parle au NOM de ceux que vous précédez pour les représenter, etc etc.. »
Désolé, monsieur le député européen, ex sénateur et Ministre et ci-devant en charge de conduire la voiture-balais, récupérant des voix populaires pour qu’elles soient bien présentes lors de la course entre champions de l’Austérité, nous n’avons rien en commun, concernant le lien MILITANT-INSTITUTIONS et LUTTES !!
Pour vous faire comprendre ce qui me conforte dans l’idée que votre prestation dans ce cirque institutionnel de piège à gogos pour Bipartisme du malheur, n’a rien à voir avec l’émancipation humaine, je vais vous parler franchement, avec mon cœur et mes tripes..
En vous écoutant, j’enrageais de ne pouvoir le lendemain, être à Marseille pour passer un moment de chaleur militante et festive, avec mes amis Rouges vifs.
Car, sans insister, tout est là, pour moi, comme divergences de REPERES !
D’un côté, Vous et tous ceux qui entendent marcher « devant nous » nous »guider » avec le vernis des professionnels de la »phrase », éclaireurs de pointe sur les voies sans issues du "Réalisme ", de ce que vous appelez "la Révolution par les urnes "(???) , en vous référant à la période du programme Commun, cette cigüe qu’hélas j’ai vendu comme remède en contribuant à virginiser le Parti des Mollet, patron des Massu et Bigeard, et autres Moch tirant sur les corans , ce Programme qui figea sur les gradins ceux que nous aurions dû convaincre de descendre sur la pelouse de la lutte des classes… bref d’un côté le "Faites NOUS confiance " comme si un score à « deux chiffres pouvait impressionner davantage un Hollande que celui à « trois », —3 ,37 …, 1,93 d’un Hue ou d’une MGB.- fit trembler la social -démocratie et paniquer les conseils d’administration.
Et de l’autre, cette Fête du vendredi 13..ou, au milieu de ceux qui luttent et espèrent, qu’ils soient Fralib ou galériens des quartiers Nord, précaires et « exclus » des POLE- EMPLOI, nouveaux esclaves du CDD ou le " ferma ta g...e. " peut faire espérer un petits sursis , cette Fête que je vais rater pour raisons familiales, qui m’aurait donné ce « fortifiant » qui requinque pour affronter le lendemain, les canailles semeurs de résignation et les ramasseurs de dégout (ô combien compréhensible) qui cherchent à faire de la fille du tortionnaire d’Alger , au couteau de la Waffen SS, un espèce de « tout à l’égout" du désespoir.. (Et en même temps le repoussoir bien utile aux Hollande et Sarkozy.)
Merci, Monsieur Jean Luc MELENCHON, merci France 2
Si Hegel rappelle que « la preuve du pudding, c’est qu’on le mange », la preuve qu’on est sur la bonne voie, c’est qu’un PUJADAS conforte l’idée que c’est quand même, le lendemain, 9 rue St André Marseille, quand les ROUGES…feront étape pour un peu d’ « EN commun »que se débattra de l’Avenir de mes minots !
Là, voyez-vous, monsieur le Candidat, nous ne serons pas derrière un Charles marchant devant nous et parlant à notre place. !
Nous serons à "NOTRE PLACE"pour vous rappeler que nous entendons nous OCCUPER de ce qui NOUS regarde.
Et si hier vous avez cru grignoter quelque 0, 4 pour cent d’EX dans mon style en répétant que « UNION, PROGRAMME COMMUN » restait pour vous, avec le souvenir ému de l’épopée mitterrandienne, le slogan de référence, en tant qu’un de ceux qui balança cet anesthésiant aux « masses », je reprends, parce que c’est plus que jamais d’actualité, le mot d’ordre qu’ô combien « connement » je fais taire dans les manifs
« Une seule solution : LA REVOLUTION ».
Que, patiemment, nous préparons, chacun avec ses armes que France 2 n’expose jamais dans ses diverses éditions.
Cet espoir, beaucoup, ce vendredi 13, savent que parfois, il peut aussi s’exprimer comme le faisait, très jeune « notre »Jeannot qui nous manque tellement
Allez ," vaï",....que la Fête soit belle, ne vous en déplaise Monsieur le Candidat de la « phrase « et du détournement d’Idéal…
Communistement,
Alain Chancogne
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