Du transit sous toutes ses formes (VII)

samedi 20 août 2011
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Comme l’an dernier Rouge midi vous emmène Sur les Chemins du Monde. Rendez vous chaque samedi avec les terres sauvages d’Amérique du sud…

Dans cet avant dernier épisode nos deux randonneurs rejoignent l’Equateur à toute vitesse...

Les paysage défilent de plus en plus vite avec de moins en moins de temps pour s’y arrêter....

Hasta luego Chile !

Toujours plus au nord et toujours plus désertique, direction Arica, dernière ville chilienne avant le Pérou. Après une nuit de bus (de plus !) plusieurs impératifs nous obligent à une halte :

1 / faire une lessive (plus possible de reporter cette fois, l’odeur des chaussettes réveillerait un mort ! )
-  2 / Acheter des tongs (ça résoudra en partie le problème des chaussettes ! )
-  3 / Prendre le premier bain de notre vie dans l’océan Pacifique.

Missions accomplies avec succès en une journée seulement, et en prime nous avons gagné deux superbes coups de soleil, côté pile pour lui et face pour elle. C’est donc avec de cuisants souvenirs (qui compliquent nettement la suite du voyage : bus + coup de soleil = impossible de dormir) que nous quittons définitivement le Chili, mais avec des images plein la tête et une promesse, celle d’y revenir !

Equateur, nous voilà !

Le temps nous est compté aussi nous traversons le Perou de bus en bus sans nous arrêter…sauf pour cela !!

Après encore une nuit de bus, nous arrivons à Lima, où nous passons une journée histoire de nous dégourdir les jambes, et c’est reparti, direction Piura une ville frontalière entre l’Equateur et le Pérou.

Enfin nous touchons au but ... enfin presque ...car des grèves et une tourista [1] que j’avais bien cherchée, il faut bien l’avouer, (ma passion pour le « céviche » délicieux plat de poisson cru citronné et pimenté en a d’ailleurs pris un coup) nous ont cloués sur place pendant trois jours.

Nous voilà donc en Equateur, pas bien vaillants après ce long voyage, mais quelques bonnes nuits de repos et pour moi un régime alimentaire constitué exclusivement de riz et de bananes, nous ont remis sur pied.

Equateur nous voilà, le Cotopaxi et le Chimborazo [2] n’ont qu’à bien se tenir !

Pourquoi pas ?

Vous voulez restez éternel ?
Suivez la méthode des indiens chinchorros, une fois mort (de préférence mais pas obligatoire) : démembrement du cadavre, séparation de la tête et de la peau, éviscération, séchage du corps sur des pierres chauffées ou à la flamme. remplissage de l’enveloppe corporelle à l’aide de brindilles et de poils de lama, réassemblage des parties du corps recousus avec des épines de cactus, badigeonnage du corps avec une épaisse pate à base de cendre, remise en place de la peau et réparation éventuelle en peau d’otarie, fixation d’une perruque en vrais cheveux, enfin peinture de la momie au manganèse.

Attention à bien repeindre avant toute nouvelle sortie en procession, ce sera du plus bel effet et éblouira vos voisins

On en a marre de marcher !!!

Après de longues semaines de randonnées nous commençons à nous lasser aussi nous changeons de tactique et tentons le vélo….

Banos ville de montagne aux portes de la jungle.

Ici on peut entendre et sentir assez souvent le volcan Tungurahua gronder en crachant ses cendres. La ville a été complètement évacuée il y a peine deux ans [3] quand le volcan s’est mis en colère.

En ce moment il est calme aussi les habitants et les touristes reviennent. La route allant de Banos (1800m) à Puyo part des hautes altitudes pour plonger dans le grand bassin de l’Amazone et ce en quelque 61 km. Aussi nous décidons de parcourir ce petit morceau de descente à vélo, pour voir cette magnifique « route des cascades ».

Effectivement, tout au long du trajet, le paysage change. La végétation passe de rase a luxuriante, les chants des oiseaux remplissent l’air, les eaux des multiples rivières traversées se réchauffent au fur et à mesure de la descente. Les baignades ponctuent nos étapes de vélo.

Bon 8h plus tard et quelques 50 km avalés on n’en peut plus, la route ne fait pas que descendre et d’ailleurs par endroits on se demande si c’est bien une route… Bref super fatigue et les fesses en compote, on décide d’arrêter là. On charge les vélos dans le premier pickup qui passe et on fait le retour en voiture nous somme vaccinés du vélo pour un long moment je crois...


[1ou diarrhée du voyageur particulièrement fréquente dans les zones tropicales que l’on attrape par l’eau ou les aliments crus

[2le Cotopaxi (5897m) et le Chimborazo (6268m), deux volcans, le premier étant encore actif, sont parmi les plus hauts sommets d’Amérique du Sud

[3en 2007 NDR



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