Journée mondiale de l’Afrique

mercredi 7 juin 2006
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Le 25 mai de chaque année est célébrée la « Journée mondiale de l’Afrique », en souvenir de la signature le 25 mai 1963 des accords de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue Union Africaine (UA) en juillet 2000.

Fondée il y a 43 ans, cette organisation internationale visait à renforcer l’unité africaine, maintenir la stabilité des Etats africains, développer la coopération économique et contribuer à la décolonisation. Son siège est toujours à Addis-Abeba.

La domination exercée par les ex-pays colonisateurs, les régimes corrompus, la montée des conflits, les pandémies ont empêché un véritable développement de la majorité des pays africains. Même le processus de décolonisation n’est pas arrivé à son terme puisque le peuple sahraoui, colonisé par l’Espagne, a été recolonisé par le Maroc en 1975. L’Union africaine, dont est membre la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), n’a toujours pas réussi à faire appliquer le plan de paix des Nations - Unies, en raison notamment de l’opposition de la France.

La « Journée mondiale de l’Afrique » est devenue pour les Africains et les associations de solidarité un symbole du combat des peuples d’Afrique pour la libération, l’émancipation, le développement et le progrès.

L’Union européenne a fêté à sa manière cet anniversaire en diminuant les crédits prévus pour le Fonds européen de développement (FED) et en essayant d’imposer aux gouvernements africains des Accords de partenariat économiques (APE) fondés sur le libre-échange. Des ONG d’Europe et des associations paysannes d’Afrique de l’Ouest sont montées au créneau pour dénoncer la conception de ces accords de domination qui « compromettent les moyens d’existence des agriculteurs ainsi que leur capacité à développer leurs industries, en inondant les marchés ouest-africains de marchandises européennes subventionnées ». Les Ministres des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), qui négocient avec la Commission européenne, ne peuvent cacher leur inquiétude concernant ces accords qui visent en priorité à l’ouverture des marchés comme l’a souligné John Kaputin, secrétaire général du groupe ACP : « La crainte est qu’à mesure que les négociations avancent vers les domaines où l’Union européenne à des intérêts offensifs, la dimension développement des APE souffrira du fait des ambitions européennes potentielles en matière d’accès au marché ».



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