Cette année, je ne lirai pas le Goncourt

samedi 13 novembre 2010
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L’ami de BHL avec qui il a en commun, outre l’islamophobie, de désigner bakchich.info et Le Canard Enchaîné comme les « ennemis publics féroces » vient donc de recevoir son susucre…

Michel Houellebecq a eu le Goncourt 2010. Il est content et le petit monde parisien aussi. A commencer par Flammarion, son éditeur : il attendait depuis des années de damer le pion à ce bon vieux Gallimard qui truste systématiquement le prix … Il faut dire que c’est une bonne affaire, le Goncourt : promotion et tirage garantis. Comme l’écrivait le critique littéraire Pierre Assouline sur son blog le 30 août dernier, « on s’arrachera les droits du roman de Houellebecq à la foire de Francfort. Il s’en vendra 150 000 exemplaires, et bien 400 000 une fois que le Goncourt lui aura été attribué. Car on ne voit pas par quel mystère, à moins d’un faux-pas médiatique du candidat malgré son intelligence tactique et sa prudence désormais éprouvée, comment le jury ne serait pas sensible à un roman qui a tellement tout pour lui plaire. C’est même à se demander si Houellebecq ne l’a pas fait exprès… »

Car Houellebecq ne fait rien au hasard. L’islam, par exemple, quand il l’insulte, c’est à dessein : « la religion la plus con » dit-il, celle dont les valeurs sont les plus méprisables, cruelles, destructrices… Plus méprisables, cruelles et destructrices que la prostitution enfantine en Thaïlande, si on en croit son roman Plateforme (Flammarion 2001) ? « Le monde entier a fait du cas symbolique de la Thaïlande un point d’horreur particulièrement répulsif : M. Houellebecq, lui, applaudit à la prostitution généralisée » , relève le poète libanais Salah Stétié dans une tribune libre intitulée « Un monsieur qui a du flair ».

Mais cela non plus n’est pas dû au hasard. Il faut ce qu’il faut pour devenir l’écrivain comblé par la presse et dopé par les tirages qu’est devenu M. Houellebecq, même se déclarer « sarkozyste » comme il l’a récemment répété à la télévision…

Laissons à ce monsieur, l’honneur d’un prix dont le jury est d’une composition immuable au fil des années (actuellement sous la présidence d’Edmonde Charles-Roux, membre du jury depuis…1983) ce qui ne manque pas d’alimenter les polémiques à propos des rapports entre les membres du Goncourt et les éditeurs. Laissons-lui aussi le déshonneur de cette citation, proférée (par hasard sans doute) par un personnage du roman Plateforme : « Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien ou qu’un enfant palestinien ou qu’une femme enceinte palestinienne avaient été abattus par balle à Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme ».

Cela suffit en tous cas, pour me couper l’envie de lire le Goncourt 2010 et me donner celle de conclure avec Salah Stétié : « M. Houellebecq dit par ailleurs pour se justifier : "il semble que j’aie une espèce de flair de cochon pour déceler ce qui va faire mal à la société autour de moi. "

M. Houellebecq semble ne pas aimer l’Islam parce que l’Islam n’aime pas le cochon. »

En document joint, la déclaration de Quartiers Nord, quartiers forts, l’association amie de Rouge Midi.



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