OU VA MARSEILLE ?

lundi 24 janvier 2005
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Travaux chaotiques à répétition dans toute la cité, projets pharaoniques dans le cadre d’Euromediterrannée, loyers qui flambent, expulsion des habitants du centre (aujourd’hui la rue de la République, hier Belsunce ou la rue d’Aix), pseudo restauration des quartiers historiques comme le Panier, explosion des impôts locaux, logements sociaux inaccessibles, parkings payants prévus dans tout le centre-ville, transports en commun chers et inefficaces (avec en prime un projet de tramway qui doublera largement le réseau du métro)....

Quel est le lien ? La sélection par l’argent des marseillais avec une division géographique en trois zones : Un littoral réservé aux ultra riches, un hyper centre d’affaires et d’affairisme, une périphérie pauvre et interdite de cité. Privilégier les investisseurs mercantiles et les spéculateurs fonciers à la population marseillaise dans sa majorité et tout cela dans l’opacité la plus absolue pour le seul profit des copains et des coquins : voilà le but...C’est tellement vrai qu’il n’est, par exemple, prévu que 3,7% de logements dits sociaux au Rouet et que lorsqu’on demande à Mr ALLEGRINI, adjoint au maire,comment vont faire les rmistes pour payer les parkings, il répond en substance : ils n’ont qu’à pas avoir de voiture...

Accompagnant ce projet il y a l’organisation de la poursuite de la désindustrialisation de Marseille et les attaques contre son port, poumon économique et historique de la ville. Les sommes folles que la mairie était prête à mettre dans la coupe de l’América (aux retombées économiques plus que douteuses) allaient dans ce sens mais prouvent aussi qu’il y a de l’argent pour faire autre chose d’utile à la population.

Ce que les allemands n’ont pas réussi à faire en 1943 avec la collaboration complaisante des autorités françaises de l’époque quand ils voulaient démolir le quartier du port se ferait (un peu plus) « en douceur » par le capitalisme avec la collaboration active de la municipalité...si nous laissons faire.

Marseille, qui vit et rayonne depuis 26 siècles en accueillant les nouveaux venus en son cÅ“ur,

Marseille dont le centre a toujours été habité par les classes populaires aux multiples cultures,

Marseille qui a toujours su réussir son intégration par cette politique de « melting pot » immédiat,

Marseille ville ouvrière et populaire, qui étouffe du développement du chômage et de la pauvreté,

Marseille va-t-elle concourir dans la triste catégorie des villes « d’affaires », avec un centre dépeuplé, des populations rejetées en périphérie, dans des déserts culturels et des logements dégradés qui favorisent la désinsertion sociale ?

Face à une telle politique les marseillais et marseillaises résistent :

· ils se battent pour l’emploi à Nestlé, à la SNCM, sur le port...

· ils agissent pour sauver et développer le service public

· ils défendent l’habitat et l’environnement, du Rouet à la rue de la République, du boulevard de la Libération aux quartiers nord en passant par la plage des Catalans...

Avec eux, avec elles nous ne voulons pas rester les bras croisés. Nous refusons de laisser brader notre histoire. Nous n’ acceptons pas que Marseille devienne un ghetto néo-libéral.

Nous, militants et militantes de Rouges Vifs 13, lançons, sans volonté hégémonique, cet appel aux Marseillais pour qu’ils s’unissent afin d’ exiger une autre politique pour notre ville.

Faisons circuler cet appel, qui a vocation a être enrichi et amendé, signons massivement la pétition « Stop au racket »



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