Conflit à Durée Indéterminée

La précarité
lundi 27 mars 2006
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Le CNE et le CPE sont comme pour la réforme des retraites des conflit annoncés.

Si nous devions qualifier l’évolution politique et sociale de ces dernières années, nous ne pouvons, sans nous tromper, qu’affirmer qu’elle est caractérisée par un véritable " coup d’état " social permanent. Les attaques de la classe dirigeante contre nos droits, acquis et nos conditions de vie, comme actuellement les attaques incessantes et implacables contre le code du travail - premier acquis et arme de défense du salariat - sont très bien menées car elles ont très bien pris en compte dans une large mesure ce qui se passe dans nos organisations syndicales, c’est à dire de la réaction du salariat face à la régression sociale permanente mais surtout de l’attitude de nos directions syndicales.

La classe dirigeante accordera toujours une grande attention à toute l’évolution de la classe ouvrière organisée par rapport à son offensive. En fait leur analyse de l’évolution et des changements en cours dans les rapports de force est proche de l’analyse marxiste, pour des raisons parallèles, bien qu’opposée.

Pour avoir l’espoir de stopper leurs attaques, voir seulement de les ralentir, il faut des signes d’une résistance forte et unie au sein du salariat, tout signe d’un tournant massif et d’une élévation dans les luttes, tout signe de militantisme et de volonté déterminée de s’opposer à tout prix aux attaques incessantes, accroîtra les hésitations de la classe dirigeante à aller pour un temps plus loin.

Inversement, tout développement de la division, de la passivité, de nos organisations syndicales, tout succès de la classe dirigeante qui ne soit pas suivi par une forte et énergique résistance ou contre attaque, toute indication montrant que malgré leurs discours, les directions de nos organisations capituleront à la fin devant les exigences de la classe dirigeante, tout symptôme de ce type convaincra la classe dirigeante que le prix à payer est moins élevé qu’elle ne le craignait et ne pourra que l’encourager à renforcer son arrogance et l’inciter à frapper plus fort, à aller plus loin. La classe dirigeante est très bien consciente que le salariat ne peut pas seul, lancer une contre-offonsive spontanée capable d’arrêter la régression sans ses organisations syndicales. Car même si une grève qui démarrerait après un appel bureaucratique, après une journée nationale d’action à l’appel des confédérations syndicales, et que les salariés s’en emparent, la prennent en main et la transforme en grève de masse, on atteindra vite les limites de la spontanéité.

Une lutte se dirige quotidiennement et localement, mais il est indispensable d’établir une direction nationale et d’élaborer une stratégie. Mais surtout la classe dirigeante sait très bien qu’il n’y a pas de grève étendue dans un desert syndical, de plus les organisations syndicales sorte épuisé des confrontations avec la classe dirigeante depuis l’épisode des retraites et qu’ont ils fait contre le CNE ?. Malgrés la puissance du 4 octobre 2005, la réaction syndicale est une fois de plus restée très ambiguë.

Malheureusement pour la période actuelle c’est bien ce dernier constat que nous ne pouvons que faire, c’est bien cette dernière évolution des rapports de force qui l’emporte et la classe dirigeante elle, en est entièrement consciente !. Les organisations syndicales étant incapables de donner des suites sérieuses à leurs journées de mobilisation et de se rassembler pour stopper cette régression. Cette situation les place plus que jamais devant leurs responsabilités. Car si nos confédérations syndicales ne sont pas capables de présenter un front unique avec une stratégie et une perspective lisible, le crédit du syndicalisme risque bien d’en pâtir, de même si nos organisations syndicales restent empêtré dans des considérations de boutique, elle devront s’attendre à un jugement sévère du salariat.

Pendant que nous assistons à l’augmentation des phénomènes du chômage et de la pauvreté massive, de personnes sans logis, du développement de la précarité du travail, des Working poor (travailleur pauvre) comme les définissent les Américains, la répartition et l’augmentation des richesses continuent à être concentrer et accaparer par une minorité de nantis et de parasitaires de la société.

La précarisation du salariat se traduit par une généralisation de l’insécurité du marché du travail, de l’emploi et sur les postes de travail. Aujourd’hui, entrer dans le monde du travail, par un Contrat à Durée Indéterminée, c’est entrer dans le monde des « privilégiés », et conserver un emploi, même après un Contrat à Durée Déterminée ou par Intérim, tient du miracle.

Nous sommes actuellement dans une période, ou, pour rendre la définition de « précaire » conforme à la réalité et pertinente, il faudrait rajouter à la définition : « Vagabond d’un marché du travail de plus en plus paupérisé. »

En France, le MEDEF peut se réjouir il ne cesse de remporter de belles victoires, Tous nos acquis sociaux tombent comme les feuille en automne, ils sont en train d’être éradiqués les uns après les autres. Ils nous dérobent tous ! nos retraites, notre sécurité sociale, nos allocations chômage, nos 35 heures. Ils bradent tous ce qui constitue à leurs yeux un " fardeau " et une entrave à la sauvegarde et à la progression de leurs profits : les services publics, les systèmes de protections sociales, les droits syndicaux. La grande braderie des gouvernements précédents continue et comme pour les soldes : liquidation totale !, tout doit disparaître !, tout doit être privatisé. Leur avidité est sans limite : hôpitaux, écoles, H.L.M. tout doit être vendu et répondre ainsi à la soif de nouveau profit qu’exigent les appétits du capital. Il est en passe d’obtenir satisfaction sur une de ses revendications essentielles : détruire le code du travail.
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Rappelons-nous DU RAPPORT VIRVILLE

Le CNE et le CPE comme pour la réforme des retraites, de la sécurité sociale, les 35 heures, sont des conflits annoncés, plusieurs débats et rapports antérieurs avaient préciser les termes de la confrontation.

Au sujet de la précarité et du code du travail, tout a été clairement annoncé, par les gouvernements précédents de Raffarin avec le rapport Virville, pierre angulaire des lois futures pour l’emploi, enrichi par les 44 sommations du MEDEF, qui ont pour objectif ni plus ni moins la destruction du code du travail.

Tout y est explicitement écrit : dans ce rapport de 50 propositions on trouve le dessaisissement du Parlement de ses prérogatives législatives en matière de droit du travail, la mise sous tutelle des juridictions du travail, l’immunité patronale en cas de délit ou d’infraction, la subordination de la loi au contrat, la généralisation de la flexibilité et de la précarité des salariés, l’assouplissement des 35 heures et l’aménagement du temps de travail. Les mesures phares du rapport esquissent un bouleversement complet de la relation contractuelle, touchant à la fois la forme et au contenu du contrat de travail, sa durée, les conditions de sa rupture ou de sa modification, c’est à dire sapant la base du code du travail et annonçant la mort du CDI.

Ce rapport, comme bien d’autre qui ont suivis, a pour but unique la satisfaction des revendications patronales. Au cours de la négociation sur « la refondation sociale », le Medef n’a pas obtenu tout ce qui figurer parmi ses objectifs, qui se résumé à dire aux salariés : « Cultiver votre employabilité dont vous êtes seuls responsables, assumez- en le risque ! ». C’était tout le sens des 44 sommations du Medef, qui ont suivies le rapport Virville, elle exigeait et obtiennent la flexibilité accrue de l’emploi et du travail pour l’adapter aux fluctuations de la production et de la rentabilité du capital, ainsi faire supporter le risque de l’emploi par les salariés. Ils doivent donc devenir corvéables à merci, le MEDEF a obtenu de pouvoir embaucher ou jeter les salariés comme les spéculateurs achètent ou vendent des actions.

Comme dans tous les pays industrialisés, la volonté de désintégrer le salariat comme collectif, comme classe, passe par la tentative de les ramener à un statut de « louage de services » qui existait avant l’essor du capitalisme industriel. Il obtient donc, tout simplement un retour aux XIX siècles, ou le « contrat de travail » était soumis au régime du « louage de service » de l’article 1780 du Code Civil. Laurence Parisot, remplaçante du baron Seilliere devenu l’honorable représentant de l’internationale du profit, souhaite la fin de toute référence à la durée légale du travail et la généralisation du contrat nouvelle embauche à toutes les entreprises : « les contrats atypiques doivent devenir la norme », « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échaperait-il à cette loi ».

L’objectif de la classe dirigeante n’est pas de favoriser l’emploi mais de « libérer » les capitalistes de leurs obligations légales à l’égard des salariés. A travers les délocalisations et l’externalisation du travail, la sous-traitance et la précarisation, a travers l’exclusion des individus et le broyage du code du travail, il s’agit ni plus ni moins de renforcer la subordination du salariat à l’exploitation capitaliste. Et en effet, la précarité s’étend dans le monde du travail au rythme d’une pandémie. Tous les échelons du salariat sont touchés et les entreprises - publiques commes privés - érigent la précarité en véritable mode de gestion. Aucun secteur n’est épargné, même dans les secteurs les plus modernes de l’économie et pour les catégories de salariés les plus qualifiés, par exemple les chercheurs, les nouvelles formes d’exploitation de travaille génèrent de nouvelle forme d’insécurité. L’étude sur les conditions de travail du Ministère du travail (réalisée tous les 7 ans : 84-91-98-2005), révèle une très nette dégradation des conditions de travail depuis 1984, les salariés déclarant souffrir de formes d’activité pénibles et d’une grande exposition à des risques divers, sont d’une croissance fulgurante.

Nous assistons actuellement à un éclatement du marché du travail et à son fractionnement. Le noyau de salariés à temps plein et à durée déterminée est de plus en plus restreint, même si le salariat reste toujours, pour le moment, majoritairement en Cdi. La couche des salariés précaires, le plus souvent très mal protégés, ne cesse de croître. Cette frange du salariat doit accepter des emplois aux normes détériorées en terme de salaire, de statut, de conditions de travail, de qualification et de droits. La précarité a connu un développement tel qu’il a contribué à la formation d’une classe ouvrière périphérique, surexploitée, divisée, et totalement désorganisé.

Avec ces nouveaux contrats, CNE et CPE, les contrats « atypiques » vont devenir de plus en plus la « norme » dominantes de recrutement de la force de travail, tandis que le recrutement sur des postes à temps plein et à durée indéterminée restera de plus en plus minoritaire, avec toutes les conséquence qui en découlent : Le dernier rapport sur la pauvreté en France (février 2006) indique : que 7 millions de personnes vivent avec moins de 774 euro par mois ! ; pour trouver un logement - 29,8% des SDF travaillent sous contrat précaire - faire un prêt, s’assurer une « stabilité », 24,6% du salariat est en contrat précaires et 58% d’entre eux ont des problèmes d’impayés. Il suffit de citer quelques chiffres, comme quoi ces nouveaux contrats ne déboucheront sur aucun emploi stable : 20% des fins de Cdd et fin d’intérim débouche sur un Cdi. 70% des contrats précaires sont des Cdd dont la moitié ne dépasse pas le mois. 60% des étudiants travaillent pour payer leur étude, 63% des diplomés sortent stagiares sans soldes. Pour la jeunesse, la précarité c’est leur réalité, comme pour le salariat feminin.

Les femmes dans la précarité

Les femmes sont particulièrement touchées par la précarisation et surtout par la paupérisation du travail. Du fait de la place qu’elles occupent dans le salariat, avec un taux de croissance d’activité continu depuis ces trente dernières années, elles occupent une place majoritaire dans le commerce et les services, avec comme caractéristique d’occupée un travail à temps partiel qu’induit une forte insécurité de l’emploi, de la carrière, des revenus, des perspectives de formation. Représentant 18 % des femmes actifs en 1982, le temps partiel est passé à 1/3 des femmes en activités aujourd’hui. Elle représente 84 % du salariat à temps partiel.

Que le travail à temps partiel soit réservé, de fait, aux femmes n’est pas une particularité française. Dans l’Union européenne le taux de féminisation de cette forme d’emploi dépasse les 80 %.

Mais à la différence de nombre de nos voisins, où le temps partiel constitue la norme de l’emploi féminin, en France la norme dominante de l’emploi féminin a toujours été celle du travail à temps complet. Aujourd’hui cette norme est mise en cause par le développement de l’emploi à temps partiel. Son essor date, très précisément, du début des années 80. Sous la pression du chômage, elles sont nombreuses à « choisir » entre chômage et temps partiel.

Celui-ci se concentre massivement dans la grande distribution, l’hôtellerie, la restauration, les services aux particuliers et aux entreprises et dans une catégorie professionnelle : plus de la moitié des femmes travaillants à temps partiel sont des employées. La plupart d’entre-elles n’ont pas choisi de travailler à temps partiel, mais sous la pression du chômage elles « choissent » le temps partiel : du sous emploi pour ne pas rester sans emploi. Femmes de ménage, ouvrières du nettoyage, caissières, vendeuses, serveuses, elles sont nombreuses à prendre ces emplois faute de mieux, en attendant un emploi à temps plein, c’est-à-dire un salaire qui ne soit pas partiel.

La clé de voûte du système d’exploitation capitaliste réside dans l’imposition de contrats de travail courts (de 10 à 25 heures) et le jeu sur les heures supplémentaires distribuées suivant la docilité du salarié(e). Plus les salarié(e)s ont des temps de travail restreints au départ, plus ils sont enclin(e)s à accepter des heures supplémentaires attribuées de façon désordonnée ou comme la récompense de leur docilité, au jour le jour, sur une simple injonction téléphonique. Pour garder leur emploi, pour tenter de gagner un peu plus en fin de mois, elles acceptent ces horaires déstructurés et déstructurant.

Car, la question est bien celle du salaire. Certes, qui dit temps partiel dit salaires partiels. Mais dans la réalité il en va tout autrement : Les salaires horaires du travail à temps partiels sont plus bas que ceux du travail à temps plein. Un rapport de l’OCDE sur les femmes et le changement structurel avait fait ce constat : « les emplois à temps partiel sont rémunérés à un taux horaire plus bas que les mêmes emplois à temps complet ( ...). A égalité de profession, de poste et de branche d’activité, les travailleurs à temps partiel sont généralement payés moins que leurs équivalents à temps plein ». De récentes données d’Eurosat indique que les salaires horaires des salarié(e)s à temps partiel constituent 85 % de ceux des salariés à temps plein en Suède, 71 % en France, 69 % en Espagne et 60 % au Royaume-Uni. A situation égale, on gagne moins bien sa vie lorsque l’on travaille à temps partiel et généralement sur des emplois peu ou pas qualifiés.

Qu’on le veuille ou non, le travail à temps partiel est le moteur du sous emploi, l’accélérateur du processus de paupérisation d’une partie du salariat, d’une frange majoritairement féminine du monde du travail.

Les jeunes dans la précarité

Les jeunes constituent l’autre grande catégorie sociale la plus touchée par la précarité et la paupérisation du travail. Ils sont confrontés par le fait que les nouveaux emplois créés sont dans une forte proportion des emplois précaires et que les CDI sont largement occupés par les générations précédentes. Malgré qu’ils soient bien mieux formés et qualifiés en moyenne que les générations précédentes au même âge.

Les jeunes sont donc confrontés massivement à l’insécurité du marché de l’emploi et à la précarisation. Pour eux le seul horizon qui leur est proposés est : les « emplois aidés », les postes intérimaires, les contrat à durée déterminée, les contrats d’apprentissage et bientôt le CPE. La recherche d’un emploi est devenu une course d’obstacles, marqué par de nombreuses épreuves et incertitudes se transformant en une course infernale aux contrats (CDD ou emploi aidé) et autres missions (intérim). Ainsi s’exprime le MEDEF : « il apparaît préférable d’occuper un emploi, fut-ce sous forme de contrat court, plutôt que d’être au chômage. Les effets positifs des contrats courts sur l’insertion professionnelle des jeunes viennent à l’appui de cette thèse. Les contrats courts préfigurent, de ce point de vue, la société de demain fondée sur le dynamisme et la mobilité. » Et en effet, plus de 60% des salariés en CDD ont moins de 30 ans, et 35% des intérimaires ont moins de 25 ans. Et dans 20% des cas seulement, les CDD ou l’intérim débouchent sur un CDI.

Cette précarisation de l’emploi et par ailleurs redoublée d’une paupérisation plus grande. Pour les salaires, les jeunes sont moins payés aujourd’hui que les générations précédentes au même age, et ont, du fait de leur précarisation, des perspectives de carrière moins attrayantes. En ce qui concerne les moins de 25 ans, ne bénéficiant d’aucun revenu de remplacement étant exclu du minimum : le RMI, il se voient contraint à accepter toutes sortes d’emplois précaires.

Si les jeunes sont ainsi particulièrement touchés par la précarisation, les salariés âgés n’y échappent pas, pour d’autre raison. Il sont touché de plein fouet et les premiers par la restructuration capitaliste : la rapidité des changements technologiques, leur manque de réactivité du point de vue capitaliste malgré leurs savoir-faire, l’usure au travail, font qu’ils se retrouvent dès l’annonce de restructurations, de fermeture, de délocalisation, en première ligne des plans « sociaux ». Il vont se voir proposer à l’avenir seulement un CDD sénior.

Les immigrés dans la précarité

Dernière catégorie qu’il faut évoquer est celle des immigrés, au sens large : celui qui est né à l’étranger et en y incluant la deuxième génération. Les travailleurs immigrés sont ou ont été ouvriers dans de fortes proportions, particulièrement présent dans les activités et secteurs marqués par le travail répétitif (automobile), pénible (bâtiment) et peu qualifié, et ils ont subi de plein fouet, eux aussi, le choc des restructurations capitalistes. Les jeunes de la deuxième génération subissent les nouvelles conditions du marché du travail et de la difficulté du système scolaire à s’adapter efficacement à la démocratisation de l’enseignement. Mais ils subissent, en plus, le racisme et la discrimination particulièrement à l’embauche et dans l’entreprise.

Ajoutons que les immigrés sont particulièrement présent dans les secteurs d’activités où les conditions de travail sont pénibles, comme dans le bâtiment, où les directions d’entreprise prennent de nombreuses libertés avec la réglementation des conditions de travail et les droits des travailleurs. C’est aussi dans ces secteurs et d’autres, très éclatés en nombreuses petites entités, comme la confection et les activités agricoles saisonnières, que l’ont recourt beaucoup aux immigrés clandestins, dont la situation irrégulière permet de leur imposer les pires conditions de travail, les salaires les plus bas et l’absence de protection sociale.

Sans oublier les prises de position de certaines parties du patronat en faveur de la reprise active d’une politique d’immigration, de travailleur qualifiés au lieu d’un fort investissement dans les politique de formation : les travailleurs bien formés avec des diplômes français étant sans doute moins dépendants et moins prêts à accepter travail intense et salaires réduits que les immigrés. Car en dépit des fortes exigences de formation de la part des entreprises clientes, une fois réalisée l’acquisition des compétences au sein de l’entreprise, elle est généralement peu reconnue, notamment pour les salariés de production et plus particulièrement les précaires.

Pour conclure, par delà ces grandes catégories, il faut souligner que le mouvement général d’intensification et/ou de précarisation du travail, de dégradation des conditions de travail et du statut, affecte aujourd’hui des catégories qui étaient antérieurement considérées comme privilégiées.

Ainsi la déstabilisation atteint aussi les cadres avec l’émergence d’un chômage des cadres dans les années quatre-vingt-dix et de la disparition des plan de carrière (Bouffartigue). La féminisation des ingénieurs est présentée par cet auteur comme contribuant à cette déstabilisation.

Dans la fonction publique, qui était le symbole même de la sécurité, on note l’ampleur du recours à l’emploi précaire, 1/3 du personnel, l’introduction dans divers secteurs de méthodes de management inspirés du secteur privé, et de pratique de déstabilisation des salariés comme le harcèlement moral.



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