Pourquoi des maladies guérissables se transforment en épidémies terrifiantes.

mardi 12 mai 2009
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Le système capitaliste est directement responsable du fait que, aujourd’hui au XXIe siècle, des maladies guérissables se transforment en épidémies terrifiantes.

Julio Cota, Secrétaire Général du Parti des Communistes du Mexique au Morelos

Durant les derniers jours, nous avons assisté dans les médias, à un bombardement médiatique continu à propos de la « grippe porcine ». Sa propagation et les morts qu’elle a causée, pour la plupart dans la République Mexicaine, ont créé un climat de Psychose sociale dans toute la population. Pour reprendre les termes de Naomi Klein, un état de Choc. La peur et le chaos qui en résulte empêche toute analyse critique rationnelle des événements qui constituent la réalité sociale.

Le système capitaliste est directement repsonsable du fait, qu’aujourd’hui au Xxème siècle, des maladies guérissables se transforment en épidémies terrifiantes. Nombreux sont les facteurs qui créent les conditions insalubres dans lesquelles des millions d’êtres humains ne peuvent survivre à ces « nouvelles » maladies. La crise capitaliste ne se réduit pas à une simple question économique comme l’affirment les seigneurs de l’argent, elle a des conséquences sur d’autres secteurs, comme la santé. La guerre du capitalisme contre l’humanité met en évidence sa principale contradiction, celle de la vie contre la mort. Le résultat est évident, les morts sont les plus vulnérables, les gens d’en bas.

Au Mexique

Les moyens d’urgence mis en place par le Gouvernement de Felipe Calderon contre la grippe sont inefficaces. Loin de résoudre le problème, ils ont été utilisés à des fins perverses, pour contrôler la population et mener une guerre de basse intensité. C’est irresponsable de la part du Ministère de la Santé et du gouvernement Mexicain de ne pas avoir conçu un plan de prévention sociale contre ce type de maladies, alors qu’on en avait connaissance depuis 2005 dans plusieurs pays. Ceux qui sont morts au Mexique l’ont été faute d’avoir bénéficié d’un traitement à temps de la maladie. Nous savons que plus de la moitié des mexicains n’ont pas d’assurance sociale, et que pour les 30% du reste de la population le diagnostic et le traitement de cette maladie est inefficace.

Les mesures de « prévention » du gouvernement Mexicain sont ridicules et absurdes. Ne pas se réunir à plus de 30 personnes dans des lieux fermés, ne pas serrer des mains ni embrasser et ne pas sortir de chez soi et sortir dans les rues pour prévenir la contagion. Apparaît une grande contradiction entre le fait que d’un côté ils aient voulu agir pour contenir l’épidémie, et de l’autre cela ait servi à cacher à la population les nouvelles lois en matière pénale.

Par décret présidentiel on a supsendu la tenue des cours, des événements et des fêtes jusqu’au 6 mai. Avant tout cela pose plusieurs questions. Pourquoi n’ont-ils pas suspendu le travail ? Pourquoi le gouvernement et le Ministère de la Santé n’ont-ils pas mis en place les mesures correctes et efficaces sur les lieux de travail ? C’est incontestable que ce sont dans les lieux de travail que l’on retrouve la plus grande concentration de personnes avec les plus grandes probabilités de contagion. Nous travailleurs et travailleuses sommes les plus vulnérables.

Il est évident que Felipe Calderon et les médias ont gardé les informations sur les personnes mortes de cette maladie et ne les ont rendu publiques qu’après la visite à Mexico, du président des Etats-Unis Obama, pour ne pas exciter le mécontentement populaire. Il est ridicule que soudainement et de la nuit au matin l’ « harmonie » et la « tranquillité » de Mexico, se soit transformée en un camp d’extermination où la terreur règne. Il est clair aussi que le capital et le gouvernement fédéral ne se soucient pas des morts du Mexique d’en bas.

Pendant ce temps la grippe a servi de rideau de fumée pour les mexicains. Dans les centres de la honte et du crime, la Chambre des députés et des sénateurs, ont été adoptées les réformes suivantes :

L’utilisation de policiers en civil dans les affaires qui nécessitent des enquêtes ainsi que l’utilisation d’écoutes téléphoniques.

La police fédérale maintenant pourra contrôler et même stocker les courriers électroniques si elle l’estime nécessaire.

On lui fournit toutes facilités pour obtenir des entreprises privées des informations personnelles sur leurs clients aux fins de leur enquête.

Elle réalisera des actions de contrôle, d’identification, de surveillance et de poursuites sur le Réseau Internet, sur les sites Web, avec comme objectif de prévenir les conduites délictueuses.

Si avant ils le faisaient en toute impunité, aujourd’hui ils le feront en ayant la Loi de leur côté dans le cadre du sacro-saint Etat de droit. Ceci est une preuve de plus de la stratégie de la Guerre de basse intensité que le gouvernement est en train d’utiliser contre la population pour la contrôler et éviter une rébellion, imminente, au niveau national.

Tous dans les rues ce Premier Mai

Contre la peur, informons-nous et organisons notre colère.

Plus de morts causés par des maladies guérissables !

Pour un autre Premier Mai de classe et anti-capitaliste !

Liberté pour Ignacio del Valle !

Liberté pour tous les prisonniers politiques d’Atenco et dans tout le pays !



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