Municipales et cantonales à Marseille : position de Rouges Vifs 13

jeudi 28 février 2008
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Sans surprise, la rupture annoncée par SARKOZY n’est en fait que la poursuite et l’aggravation des politiques menées par ses prédécesseurs pour adapter la société française aux exigences du capitalisme.
C’est ce que décrivait cyniquement Denis KESSLER, figure de proue du patronat, lorsqu’il soulignait que les réformes engagées par le gouvernement visaient au « démontage méthodique du programme du Conseil National de la Résistance ».
Protection sociale, droit du travail, service public…
En clair, toutes les conquêtes ouvrières qui ont constitué et constituent encore autant de contrepoids anticapitalistes sont visés.

Les inégalités se creusent au fil des mois. Des pans toujours plus nombreux de la population sont partiellement ou totalement privés de l’accès à des droits fondamentaux tels que le travail, le logement, la santé, l’éducation, la culture.
L’explosion des prix sur les produits de consommation courante (notamment depuis le passage à l’euro) conjuguée à la stagnation des salaires, des retraites et des prestations sociales pèse durement sur les conditions de vie de la population et plus particulièrement sur les plus fragilisés.

Le système capitaliste et les politiques libérales qui l’accompagnent apparaissent de plus en plus pour ce qu’ils sont : une véritable machine à exclure.
Alors que les chantres de la pensée unique voudraient nous faire admettre la fin des idéologies, nous assistons chaque jour à une impitoyable guerre de classes. L’affrontement capital / travail est plus que jamais à l’ordre du jour.
La multiplication des luttes ces dernières semaines témoigne d’une volonté grandissante de résister à cette politique en même temps qu’une aspiration forte à d’autres choix de société.

Cette aspiration avait d’ailleurs marqué la bataille sur la constitution européenne montrant qu’il y a en France un peuple de gauche ; il a voté NON le 29 mai 2005 rejetant ainsi l’Europe libérale que les « élites » politiques voulaient lui imposer, notamment les dirigeants du PS.

Ces mêmes dirigeants socialistes qui viennent de voler au secours de la droite en ratifiant par la voie parlementaire le nouveau traité constitutionnel européen.
Sarkozy a pu de ce fait éviter un nouveau référendum qui aurait sans doute donné le même résultat que le précédent.

Qu’une organisation qui se dit de « gauche » puisse se rendre complice de ce qu’il faut bien appeler un viol de la souveraineté populaire montre à quel point le clivage à gauche est profond entre ceux qui veulent un changement de société et ceux veulent simplement aménager le capitalisme.

Dans ce contexte il est selon nous de la responsabilité et du devoir des communistes rassemblés de contribuer à ouvrir une perspective politique :

- en réaffirmant haut et fort que le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire.
- en portant un projet révolutionnaire dont le peuple a tant besoin.
- en créant des majorités d’idées autour de ce projet
- en jouant un rôle moteur dans le rassemblement de ce « peuple de gauche » précédemment évoqué.

Cette démarche de fond a guidé notre positionnement dans le débat électoral à Marseille.

Les élections municipales à Marseille.

C’est à partir d’un autre projet pour Marseille que Rouges Vifs 13 s’est efforcé de construire un rassemblement de la Gauche du NON à la Constitution Européenne dont le PCF aurait pu être le principal animateur.

Malheureusement ce qui a été possible à Béziers ou à Allauch ((union PCF, LCR, Rouge Vif, collectif antilibéral) ne l’a pas été à Marseille. Le ralliement hâtif de la majorité des élus du PCF à la liste GUERINI (PS), sous le prétexte de battre la droite, prive les Marseillais de la dynamique d’un rassemblement autour d’un projet pour changer réellement la vie à Marseille. [1]

L’histoire a démontré que battre la droite ne suffit pas pour ouvrir de véritables perspectives de changement. A Marseille droite et PS ont souvent soutenu les mêmes choix : cofinancement d’Euromed, bradage du patrimoine public, casse des logements sociaux, stationnements payants, privatisation des services municipaux. Qu’en sera-t-il s’agissant de la privatisation du Port de Marseille ?

Partant de ces analyses, Rouges Vifs 13 appelle les Marseillaises et les Marseillais à exprimer, au 1er tour, leur réelle volonté de changement en apportant leur soutien à la liste « Marseille contre attaque à gauche ».
 [2]

Les élections cantonales.

L’histoire de quartiers, de villages et de villes populaires s’est très longtemps conjuguée avec une identité communiste faite de luttes à leurs côtés et de choix clairement révolutionnaires. C’est parce qu’il y a eu affaiblissement de cette identité qu’il y a eu aggravation des difficultés rencontrées par les habitants. Ils n’ont donc rien à gagner à ce que la droite ou le PS se renforce.

C’est le sens de l’appel de « Rouge Vif 13 » aux citoyens de ce département pour porter leur suffrages aux élections cantonales sur les candidats présentés par le Parti Communiste Français au-delà des désaccords que l’on peut avoir avec les choix et la stratégie de ce parti.

Dans un conseil général où un PS dominant a organisé la chasse aux rmistes et fait des choix qui ne vont pas dans le sens du progrès social, des élus se réclamant de l’identité et de l’histoire communistes peuvent peser dans le sens du peuple.


[1A Marseille, comme à Paris et Lyon il y a des mairies d’arrondissement. A Marseille l’ouverture socialiste a été telle qu’une tête de liste d’un des secteurs est membre du bureau national de l’UMP.

[2La liste Marseille contre attaque à gauche, est soutenue par la LCR, les comités antilibéraux et quelques membres du PCF en désaccord avec la position départementale



Commentaires

mardi 4 mars 2008 à 17h43
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vendredi 29 février 2008 à 15h02 - par  en passant
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jeudi 28 février 2008 à 20h19 - par  Charles Hoareau
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jeudi 28 février 2008 à 19h12 - par  boulet
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jeudi 28 février 2008 à 17h59 - par  Imbertolivier