La direction des HLM accro aux beaux quartiers.

mardi 29 janvier 2008
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La polémique sur les beaux appartements pas chers de la Régie immobilière de la Ville de Paris vient de rebondir à l’office d’HLM (Opac), qui gère 116 000 logements dans la capitale et en banlieue.

En cause, cette fois, le nouveau siège que cette institution s’est offert pour 130 millions : l’ancien immeuble du journal « Le Monde » situé dans le très cher Ve arrondissement.

Cette somme équivaut au coût de construction d’environ 300 logements (terrains compris). Ou, comme l’a souligné « Le Parisien »(14/1), le quart du montant des loyers encaissés chaque année par l’Opac.

Pour 130 millions, la direction des HLM parisiens se retrouve avec 14 650m2 de bureaux (qu’il a fallu désamianter), au tarif pas vraiment bas de gamme de 8 873 euros le mètre carré.

Commentaire, un brin excédé, de Jean-Yves Mano, président de l’Opac et adjoint au Logement de Delanoë :
« Nous sommes la plus grosse structure de logement social de France, on n’allait tout de même pas s’installer dans des préfabriqués ! ».

Le piston du fiston.

Grâce à la vente de leur ancien siège (un hôtel particulier du XVIIe siècle) et à l’abandon de plusieurs locations de bureaux administratifs, les responsables des HLM promettent qu’ils vont amortir leur investissement en près de quarante ans.

Mais ce délai semble un peu longuet pour ce genre d’opération...

Sur l’autre front, celui de la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), la mairie annonce que le réexamen des baux de location ne fait que commencer.
Avec « 315 logements de standing » dans le collimateur. Mais la liste complète est sans doute plus longue.

Car, à côté de quelques immeubles de luxe, la RIVP possède des milliers de logements idéalement situés et construits sous Chirac et Tiberi. Loués environ 10 euros le mètre carré ( entre la moitié et le tiers du prix du marché), ils sont, en principe, destinés aux « classes moyennes ».

Mais ils abritent de nombreux pistonnés, aujourd’hui quasi inexpulsables quels que soient leurs revenus.

Dernier exemple : Pierre Bachelot, fils de Roselyne .
Conseiller parlementaire de maman dans les différents postes ministériels qu’elle a occupés, le fiston occupe un 78 m2 près du parc André-Citroën pour moins de 800 euros par mois.

Joint par « Le Canard », l’intéressé raconte volontiers comment il a obtenu ce logement agréable en 2003. Il a suffi d’un petit coup de pouce du maire du XVe arrondissement, l’UMP René Galy-Dejean, qui lui attribué ce logis sur son contingent municipal.

Et, à ce tarif-là, pourquoi se gêner...

Par Hervé Liffran dans Le Canard enchaîné du 16/01/2008

Transmis par Linsay



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lundi 19 janvier 2009 à 13h03 - par  Richard Dupuis

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