La mobilisation du 31 juillet a été un succès

mercredi 1er août 2007
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Il n’y a pas que la CGT à constater que la journée du 31 juillet pour « le renouveau du service public et la défense du droit constitutionnel de grève » comme nommée par la centrale a été un succès. Même si la presse essaie pour l’occasion d’insister sur le déphasage qu’il y aurait entre une opinion publique qui soutiendrait la position gouvernementale (merci les sondages) et les syndicats qui le combattraient, elle est obligée de constater que malgré la période estivale des rassemblements unitaires ont eu lieu dans tout le pays (on en dénombrait plus de 80 à hier au soir.)

Par ailleurs dans un communiqué la CGT « souligne les convergences de vue entre les usagers des transports publics et privés et les salariés de ce secteur sur l’urgente nécessité de renforcer les infrastructures ; les matériels et les effectifs à la hauteur des besoins de notre époque.
La Cgt salue la participation d’un grand nombre d’organisations qui, sous des formes diverses, se sont engagées unitairement dans le succès du 31 juillet.
Dans l’action syndicale et devant le Conseil constitutionnel, elle renouvelle son opposition à un projet de loi dit de « service minimum » qui est inutile, inefficace et dangereux.
Elle appelle les salariés à poursuivre le débat et leur mobilisation. La Cgt prendra toutes les initiatives nécessaires pour leur permettre se faire entendre. »

A Paris, des centaines de personnes -2.000 selon la police, 4.000 selon les organisateurs- se sont massées à proximité du Palais-Bourbon protégé par un imposant cordon de sécurité.

A Lyon, un millier de personnes selon les syndicats, 300 selon la police, se sont rassemblées devant la préfecture du Rhône pour cette journée d’action nationale au coeur de l’été à l’appel des syndicats et fédérations de transports, rejoints par le SNES-FSU, principal syndicat d’enseignants, et le Syndicat national des journalistes (SNJ).

Nombre de manifestants portaient collés sur leurs vêtements des autocollants où on pouvait lire « Oui au droit de grève ».

Selon Laurent Brun, cheminot à Lyon et représentant CGT au comité d’entreprise, « sur 848 trains supprimés cette année, 44 seulement l’ont été pour des faits de grève, et plus de 300 par manque de matériel ou de personnel ».

« Un premier rendez-vous »

A Valence, la CGT a dénombré de 150 à 200 personnes, tandis que la police en comptait une centaine. A Grenoble, 150 à 200 personnes selon les organisateurs, 130 selon la police, ont manifesté devant la préfecture. 150 ont protesté devant la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse.
A Bordeaux, où 300 personnes se sont mobilisées, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a redit que son syndicat utiliserait « toutes les voies y compris juridiques pour défendre son point de vue » contre le texte, notamment les recours devant les tribunaux et la saisine du Conseil constitutionnel.
« Ce 31 juillet est un premier rendez-vous », a-t-il prévenu revenant sur ses propos publiés dans Le Parisien concernant la Coupe du monde de rugby qui pourrait être perturbée par des mouvements sociaux à l’automne. Elle débute le 7 septembre.

Situation de blocage

« Je ne menace rien du tout. Simplement, si le gouvernement demande que les entreprises négocient dès le mois de septembre pour imposer des dispositions insatisfaisantes, il ne faudra pas s’étonner que nous soyons dans une situation de blocage. Si on veut profiter de la Coupe du monde pour imposer des dispositions néfastes, il ne faudra pas compter sur la CGT », a-t-il dit.
Le vote définitif - par députés et sénateurs - est prévu jeudi après-midi, juste avant la fin de la session parlementaire extraordinaire qui s’est ouverte le 2 juillet.

« Ce n’est pas facile de mobiliser (fin juillet) mais nous tenions à marquer le coup », a déclaré sur Europe 1 Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.
qui a dit que le texte qui avait été présenté aux organisations syndicales en juin a été « durci » sur plusieurs points dont le préavis de 48 heures.

De son côté, la CGT réunira en septembre l’ensemble des délégués syndicaux et donnera pour consigne de ne signer aucun accord d’entreprise prévoyant cette déclaration préalable de 48 heures, annonce son secrétaire général.

A Marseille le rassemblement a été aussi un succès au vu de la période. Preuve s’il en est que les salariés ne sont pas décidés à se faire enlever un droit fondamental.


( Rouge Midi avec Reuters pour les infos nationales )
Les photos sont celles du rassemblement marseillais.



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