Au-delà du deuil nécessaire, la France n’a rien à faire au Mali !

jeudi 28 novembre 2019
par  ANC
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Bien sûr la première pensée qui vient à l’esprit c’est celle de ses familles qui pleurent un proche, arraché jeune à la vie. Le fait que ces hommes soient volontaires n’enlève rien à l’émotion et au sentiment de révolte que l’on peut ressentir face à la barbarie de la guerre. Pour autant peut-on dire que ces hommes sont morts pour la France comme se plaisent à le répéter les politiques qui nous gouvernent rejoints en cela par nombre de membres de l’opposition qui retrouvent en la circonstance des élans d’union sacrée ?

Non ces hommes ne sont pas morts pour la France ou alors pour celle des riches qui veulent continuer à piller l’Afrique en toute tranquillité.

L’argument de la lutte contre le terrorisme ne tient pas pour au moins trois raisons :
- D’abord une raison de droit international. Le Mali est un pays souverain et en quoi la France serait-elle plus qualifiée que l’ONU pour décider des formes d’intervention qu’il y a lieu d’avoir pour que cet état fasse respecter sa souveraineté ? Si intervention il doit y avoir cela ne peut être que celle d’une force sous commandement de l’ONU et de l’Union Africaine en accord et à la demande des états de la région. Seul le peuple malien est qualifié pour choisir démocratiquement son avenir. Contrairement aux assertions du président français, l’intervention étrangère n’a pas éradiqué le djihadisme, mais a, au contraire, nourri l’intégrisme, et les trafics d’armes, de drogue et d’hommes, qui alimentent les groupes djihadistes. Dans le même temps elle continue de piller les richesses et contrôler l’économie du Mali (comme de 14 autres pays) grâce au Franc CFA ce qui favorise justement l’émergence des groupes terroristes qu’elle a elle-même contribué à créer.

- Ensuite il y a une raison de sécurité. S’il y a effectivement danger terroriste le fait que ce soit l’armée française seule qui soit en première ligne de ce combat expose particulièrement la population de notre pays aux attaques de ceux que le gouvernement français combat et à leurs soutiens ailleurs dans le monde.

- Enfin d’un point de vue militaire même, le fait qu’après des mois de combats, dans un pays que la presse, toujours complaisante, présente comme une zone grande comme l’Europe (alors qu’elle en représente à peine le 1/3 !) l’armée d’un des pays les plus riches et les mieux armés du monde ne soit pas venue à bout de quelques centaines de combattants montre toute l’inanité de cette guerre qui ne dit pas nom.

Le camp progressiste s’honorerait à réclamer fermement et à agir pour le retrait des troupes françaises d’Afrique, l’arrêt du pillage de ses richesses et le recours à l’ONU pour aider à ce qu’enfin revienne la paix sur ce continent qui a besoin de tout, sauf des armes.

Le 27 11 2019



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