Alors qu’à Panama se déroule un congrès historique des femmes travailleuses où des femmes venant d’une cinquantaine de pays sont présentes, peut-on dire que ce 8 mars est aussi historique par le volume et le nombre des actions engagées de par le monde ?

On peut avoir des commentaires et voir les photos sur le site de la FSM

En tous cas ce qui est sûr c’est que ce 8 mars fera date dans nombre de pays.
France Info nous en donne un trop bref aperçu : En Inde les femmes« ont défilé à visages découverts. Ces Indiennes ne sont pas des mannequins comme les autres, mais des femmes défigurées à l’acide par un conjoint éconduit ou jaloux. En cette journée des droits de la femme, ce 8 mars, elles ont décidé de ne plus se cacher. »Je ne veux pas seulement du respect, mais de l’égalité« , témoigne Laxmi, victime d’une attaque à l’acide. »C’est ce pour quoi nous nous battons. Ces crimes ne cesseront que lorsque nous aurons accès à l’égalité« , poursuit-elle. »Nous voulons vivre librement« Partout dans le monde, les femmes sont descendues dans la rue, comme en Turquie où Kurdes et Turques dénoncent leurs conditions. »Nous sommes dans la rue contre les violences domestiques, les meurtres et la maltraitance des femmes« , étaye cette manifestante. »Les mères ne doivent plus pleurer, les jeunes ne doivent plus mourir. Nous voulons vivre librement", clame une autre manifestante.

En Europe, les femmes ont également manifesté. Une grève générale a été déclarée en Espagne où, ce soir encore, elles sont plusieurs milliers à défiler avec pour étendard le violet, couleur de la cause féministe. « Il y a aussi beaucoup d’hommes qui manifestent, pour qu’au final, on puisse aboutir à une égalité hommes-femmes », explique cette manifestante."

En ce qui concerne l’Espagne toute la presse parle de « grève sans précédent » et le chiffre de 5 millions de grévistes est avancé.

En France pendant que Ruffin faisait un tabac sur Facebook (plus de 155 000 partages et près de 3 millions de vues) avec son intervention filmée que ne démentiront pas en particulier les salarié-e-s de la propreté, diverses organisations appelaient à des manifestations dont la CGT s’est attelée à recenser sur une carte déjà éloquente celles en sa connaissance au risque d’en oublier quelques unes.

A Marseille ce sont plus de 500 personnes qui se sont retrouvées sous l’ombrière du Vieux Port et tous ces chiffres sont en soi des invitations à continuer un combat dont Jean Ferrat soulignait à juste raison qu’il dure depuis des millénaires.
Continuons donc !